Assemblée Générale de la FDSEA 89
Dernière AG en qualité de président
Une Assemblée Générale particulière cette année, avec le départ annoncé de Francis Letellier, qui a choisi de ne pas postuler un nouveau mandat à la présidence de la FDSEA de l’Yonne
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Beaucoup de monde ce vendredi, à Domats, pour l’Assemblée Générale de la FDSEA de l’Yonne. Avec quelques invités «surprise», comme ces lamas, pensionnaires d’un cirque stationnant sur le parking et pâturant au milieu des voitures. Peut-être l’idée d’une nouvelle source de diversification en matière d’élevage…! Une Assemblée Générale qui aura été l’occasion de revenir sur les actions menées au fil des douze derniers mois, suite aux pistes de réflexion évoquées par les adhérents l’an passé, à Jussy. Trois thèmes principaux en étaient ressortis : augmenter le lobbying, accompagner davantage les adhérents, renforcer la communication.
Nuit des caddies, rencontre avec la Restauration Hors Foyer, rencontre trimestrielle avec les parlementaires, manifestation devant les abattoirs et les laiteries, actions dans les restaurants pour la mise en avant des produits français, organisation d’une table ronde avec les distributeurs, participation aux manifestations de Paris et Bruxelles… L’année aura été riche en évènements de toutes sortes, avec une présence syndicale sur le terrain renforcée, en terme de revendications mais également tournée vers la communication grand public autour de manifestations comme : la balade «Élevage et paysage», la Foire Saint-Martin, la journée «Fermes et Caves Ouvertes», l’affichage «Vaches Vertes» dans les champs ou encore le traditionnel Marché de la rue de Chine à Paris. Des actions d’accompagnement aussi auprès des adhérents, comme la préparation aux contrôles PAC, les réunions autour du plan d’urgence, l’aide apportée en matière de télédéclaration, des réunions filières ou encore, plus récemment, des rencontres terrain autour de la problématique colza.
«C’était mon moteur…»
L’AG s’est tenue cette année à huis-clos. Facilitant d’autant les échanges à bâtons rompus entre adhérents. La crise est partout et les débats en ont fait écho, comme en témoigne l’intervention d’Arnaud Rondeau : «aujourd’hui, plus de 40 % des exploitations Grandes Cultures sont dans le rouge au niveau de la région BFC, avec un niveau d’aides européennes le plus bas de France» Réclamant dans la foulée une limitation à 5% des prélèvements à destination des paiements redistributifs : «c’est une mesure raisonnable et qui sera de plus sans impact pour nos collègues et voisins, notamment en production bovine et laitière…» Pour les compagnons de route plus anciens, comme Marcel Huré, ce message à destination des pouvoirs publics : «qu’on ne pèse pas sur la RCO pour nous complémenter nos
75 % du SMIC ! Ce sont les actifs qui paient et ce n’est pas normal !» Formulant le vœux, en espérant qu’il ne soit pas «pieux», «de voir un jour aboutir une retraite à 85% du SMIC». Zones intermédiaires, Bassins de Captage, installation des plus jeunes, crise de l’élevage… Autant de sujets abordés sans langue de bois, qui ont alimenté les travaux de la matinée avant l’intervention du président Francis Letellier. Une dernière pour celui qui a pris les rênes de l’instance départementale depuis plus de neuf ans.
Remerciant tour à tour adhérents, salariés, responsables d’OPA, pour le travail accompli et évoquant certains sujets d’actualité ou de fonds, comme celui des prix : «ils ne se décrètent pas à coup de manif mais se construisent dans la durée. Nos actions sont un levier pour améliorer la situation, mais pas un coup de baguette magique. La mondialisation est passée par là et nous en faisons partie… C’est un travail de longue haleine, qui va prendre du temps et il va falloir nous acharner sur le sujet, être pugnaces et patients…» Avec cette question à la clé : «Comment tient-on en se disant que demain sera meilleur quand on s’interroge déjà autant sur le maintenant ?» Par la passion du métier, l’enjeu, la responsabilité, mais aussi la solidarité : «savoir qu’on n’est pas seul dans la galère, c’est primordial…» Rappelant toute l’importance d’un dispositif comme Réagir 89 : «ne restons pas isolés face à nos difficultés» Rêvant aussi, mais pour une dernière, tout est permis ! «Je vous propose de commencer à militer dès demain pour la mise en place d’un compte pénibilité pour les employeurs, qui serait abondé par des cotisations payées par le législateur. Mon délire syndical s’arrête là…» Revenant sur sa décision de ne pas être candidat à sa succession en 2017, «j’ai toujours eu à cœur de ne pas être un président de «carrière», Francis Letellier a conclu son intervention par ces mots, «changer c’est prendre un risque. Ne rien changer, c’est prendre un risque encore plus grand. C’était mon moteur et cela nous a plutôt bien réussi…». Avant d’être salué par une standing ovation.
Nuit des caddies, rencontre avec la Restauration Hors Foyer, rencontre trimestrielle avec les parlementaires, manifestation devant les abattoirs et les laiteries, actions dans les restaurants pour la mise en avant des produits français, organisation d’une table ronde avec les distributeurs, participation aux manifestations de Paris et Bruxelles… L’année aura été riche en évènements de toutes sortes, avec une présence syndicale sur le terrain renforcée, en terme de revendications mais également tournée vers la communication grand public autour de manifestations comme : la balade «Élevage et paysage», la Foire Saint-Martin, la journée «Fermes et Caves Ouvertes», l’affichage «Vaches Vertes» dans les champs ou encore le traditionnel Marché de la rue de Chine à Paris. Des actions d’accompagnement aussi auprès des adhérents, comme la préparation aux contrôles PAC, les réunions autour du plan d’urgence, l’aide apportée en matière de télédéclaration, des réunions filières ou encore, plus récemment, des rencontres terrain autour de la problématique colza.
«C’était mon moteur…»
L’AG s’est tenue cette année à huis-clos. Facilitant d’autant les échanges à bâtons rompus entre adhérents. La crise est partout et les débats en ont fait écho, comme en témoigne l’intervention d’Arnaud Rondeau : «aujourd’hui, plus de 40 % des exploitations Grandes Cultures sont dans le rouge au niveau de la région BFC, avec un niveau d’aides européennes le plus bas de France» Réclamant dans la foulée une limitation à 5% des prélèvements à destination des paiements redistributifs : «c’est une mesure raisonnable et qui sera de plus sans impact pour nos collègues et voisins, notamment en production bovine et laitière…» Pour les compagnons de route plus anciens, comme Marcel Huré, ce message à destination des pouvoirs publics : «qu’on ne pèse pas sur la RCO pour nous complémenter nos
75 % du SMIC ! Ce sont les actifs qui paient et ce n’est pas normal !» Formulant le vœux, en espérant qu’il ne soit pas «pieux», «de voir un jour aboutir une retraite à 85% du SMIC». Zones intermédiaires, Bassins de Captage, installation des plus jeunes, crise de l’élevage… Autant de sujets abordés sans langue de bois, qui ont alimenté les travaux de la matinée avant l’intervention du président Francis Letellier. Une dernière pour celui qui a pris les rênes de l’instance départementale depuis plus de neuf ans.
Remerciant tour à tour adhérents, salariés, responsables d’OPA, pour le travail accompli et évoquant certains sujets d’actualité ou de fonds, comme celui des prix : «ils ne se décrètent pas à coup de manif mais se construisent dans la durée. Nos actions sont un levier pour améliorer la situation, mais pas un coup de baguette magique. La mondialisation est passée par là et nous en faisons partie… C’est un travail de longue haleine, qui va prendre du temps et il va falloir nous acharner sur le sujet, être pugnaces et patients…» Avec cette question à la clé : «Comment tient-on en se disant que demain sera meilleur quand on s’interroge déjà autant sur le maintenant ?» Par la passion du métier, l’enjeu, la responsabilité, mais aussi la solidarité : «savoir qu’on n’est pas seul dans la galère, c’est primordial…» Rappelant toute l’importance d’un dispositif comme Réagir 89 : «ne restons pas isolés face à nos difficultés» Rêvant aussi, mais pour une dernière, tout est permis ! «Je vous propose de commencer à militer dès demain pour la mise en place d’un compte pénibilité pour les employeurs, qui serait abondé par des cotisations payées par le législateur. Mon délire syndical s’arrête là…» Revenant sur sa décision de ne pas être candidat à sa succession en 2017, «j’ai toujours eu à cœur de ne pas être un président de «carrière», Francis Letellier a conclu son intervention par ces mots, «changer c’est prendre un risque. Ne rien changer, c’est prendre un risque encore plus grand. C’était mon moteur et cela nous a plutôt bien réussi…». Avant d’être salué par une standing ovation.
