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Dépendance à l'export de bovins

Chaque année, la France expédie plusieurs centaines de milliers de bovins vivants vers ses voisins européens. La fermeture des frontières pour raison sanitaire met en évidence la forte dépendance des filières d’élevage vis-à-vis de l'exportation. 

Par Alexandre Coronel

En 2024, selon l’Institut de l’élevage, 940 000 broutards de quatre à quinze mois et 356 000 veaux laitiers de moins de deux mois ont pris la route, principalement en direction de l’Espagne et de l’Italie, où ils sont engraissés jusqu’à l’abattage. À cela s’ajoute un autre pan : l’exportation d’animaux reproducteurs (génisses de races laitières, reproducteurs allaitants) et de génétique sous forme d’embryons et de semences, qui participe fortement au rayonnement de l’élevage français et à un retour de devises précieuses pour la balance commerciale. Le volume exact de ces exportations varie selon les races et les marchés, mais cela représente plusieurs milliers de femelles par an pour des races comme la Montbéliarde ou la Prim’Holstein. Production de taurillons délaissée Pour de nombreuses exploitations allaitantes, l’export constitue une source directe et immédiate de trésorerie, au même titre que la vente de veaux laitiers dans les...

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