Dématérialiser le carnet

Mathieu Babut, président de la Cuma Coopensil a souhaité réunir ses adhérents, ce jeudi 31 juillet, à la salle des fêtes de Saints-en-Sauveur pour faire un retour sur l'année et proposer des nouveautés. Face à la vingtaine de personnes réunies, le président, accompagnée par Mathilde Bonneau, animatrice Cuma, Emmanuel Galopin, trésorier, Cyril Fromentin, secrétaire et Thomas Boivin, vice-président, commencent la réunion par le renouvellement des administrateurs. Sur six, quatre renouvellent ! Le bureau s'emploie alors, le sourire aux lèvres, à motiver les troupes… Avec près de 89 adhérents à son actif, la Cuma de Coopensil est considérée comme la plus importante et à cette volonté « d'avoir toujours du matériel disponible pour ses adhérents », confie Mathilde Bonneau, animatrice Cuma. Angélique Roy, trésorière adjointe à la Cuma affirme, « que la Cuma tourne bien, qu'elle a un bon volume d'activité », mais rappelle qu'il « faut faire attention à l'utilisation du matériel ». Le représentant de la Cuma en profite donc, pour parler de la nouveauté qui concerne la réservation de matériels à ses adhérents, afin de les sonder. « En faisant les comptes, nous nous sommes aperçus que le Karnott, l'application qui nous permet de géolocaliser, de mettre des traceurs sur matériels, et de remplir automatiquement le nombre d'hectares que nous travaillons et à quel endroit sur un carnet dématérialisait, nous coûte désormais 7 000 euros par an », annonce-t-il. Les visages changent de couleur, et les questions fusent. « Comment ça se fait que ça coûte aussi cher ? », interrogent les adhérents. « Les abonnements ont augmenté, à cause du fournisseur et en plus le matériel Karnott commence à prendre de l'âge dans notre Cuma, donc on constate de plus en plus de pannes », répond Mathieu Babut.

« My Cuma planning »

Cyril Boivin, secrétaire, prend à son tour la parole. « Nous avons donc pensé à une solution le Cuma planning, c'est une sorte de carnet de notes dématérialisé, moins élaboré que le Karnott mais qui a tout de même des avantages », révèle-t-il. Un adhérent prend alors la parole, pour contester, « Pourquoi on ne revient pas au vrai carnet de notes ? », interpelle-t-il. Mathieu Babut, réaffirme donc la position par la Cuma vis-à-vis parce qu'entre « ceux qui tombent dans le tracteur, dans la broyeuse, ou ceux qui sont mouillés, ça ne facilite pas le travail du bureau. On a senti le changement avec le Karnott, c'est tellement plus facile, en tout cas pour qu'on puisse repasser derrière vous », confie-t-il. Le secrétaire, continue alors, pour parler cette fois-ci du coût, « beaucoup moins important, qui est de 600 euros maximum par an », ajoute-t-il. « Vous allez donc me demander pourquoi, 600 euros maximum ? », exprime en sondant la salle, à l'écoute, « c'est parce que cet outil se divise en trois modules, optionnels à chaque fois ». Les adhérents à l'écoute, attendent avec impatience la suite. Le premier module, comme l'explique le secrétaire, concerne la réservation et post-réservation du matériel. « Vous pourriez voir en temps réel les matériels réservés et jusqu'à quand, et nous pourrons également, laisser des messages, comme pour graisser une roue du tracteur par exemple », détaille à son tour le vice président. Le second module, est quant à lui, consacré « à la réalisation de bons de travaux pour la facturation », ajoute à son tour l'animatrice. Le troisième et dernier module, my Cuma temps, concerne « le salarié, c'est pour qu'il puisse justifier son temps de travail », explique Mathieu Babut, avant de les interpeller, « Alors vous en pensez quoi ? », interroge-t-il. « C'est une bonne idée, mais nous aurons un temps d'adaptation quand même ? », réagit un adhérent. « Oui, nous pensions réduire petit à petit l'utilisation du Karnott, et faire deux mois d'essai gratuit avec My Cuma planning, comme ça, on teste, et on voit si l'application nous convient », conclut le président de la Cuma de Coopensil.