Chambre d'agriculture de Côte d'Or
Dégâts du gel, suite
La bureau de la Chambre d'agriculture de Côte d'Or, qui s'est réuni lundi à Dijon, a fait le point sur l'évolution des dégâts dans les cultures.

«L'effet gel de février, la sécheresse de mars, les pluies abondantes d'avril qui empêchent les ressemis, ça commence à bien faire !» déplore le président Dominique Chambrette. La plus grosse problématique vient évidement du colza, qui représente à lui tout seul 40% du chiffre d'affaires des exploitations du nord du département, lors d'une année normale. «Le colza s'est perdu depuis un mois» commente Dominique Chambrette, «il n'a pas cessé de perdre des pieds. En plus, aujourd'hui, il y a un manque évident de floraison. Les conditions climatiques de ces quinze derniers jours interdisent tout ressemis, éventuellement en tournesol. Maintenant, ça va être trop tard, ça va rester comme ça».
Trois petits quintaux....
Le plateau de Baigneux-les-Juifs est le secteur le plus touché de la Côte d'Or. Certaines parcelles pourraient descendre à 3 quintaux à l'hectare.... «Certains agriculteurs pensaient faire au moins
10 quintaux, alors ressemer un tournesol pour en faire 12, 13 ou 15... Mais à l'époque, ça ressemblait encore à du colza» ajoute le président de la Chambre, qui tient à réagir dans nos colonnes à un récent communiqué «politique» publié dans la presse quotidienne: «en aucun cas, nous ne pouvons nous satisfaire de la déclaration du ministère de l'Agriculture, reprise samedi dernier dans les médias. Dire que les agriculteurs vont bien toucher leur DPU, oui c'est normal ! Les aides sont découplées, il est légitime que les agriculteurs touchent leur DPU y compris quand il y a du gel. Aujourd'hui, nous avons un aperçu chiffré des dégâts. Nous avons demandé la réouverture du fonds calamités et un allègement de charges, la réponse est négative pour l'instant. Il est pourtant légitime que les exploitants qui cotisent au fond national des calamités agricoles et qui n'ont pas d'assurance récolte puissent bénéficier, à titre exceptionnel, de ce fond». A l'avenir, Dominique Chambrette souhaite que la profession réfléchisse à une assurance aléas climatiques qui «corresponde aux besoins des agriculteurs», une assurance «efficace» quand un gros sinistre se présente.
[INTER]«Comme un coup de Round-up»[inter]
Lors de ce bureau, Pierre Robin ingénieur à l'antenne de Châtillon-sur-Seine, a rappelé que ce gel avait eu «la même physionomie» que celui de 1956 : «Un automne doux, aucun ralentissement physiologique, l'apparition du froid à la fin janvier avec des températures de -20°C à -25°C : c'est un gel extrêmement rare. C'est un gel dit par intoxication : c'est comme si les plantes avaient pris un coup de Round-up ! Le gel concentre, par évaporation, le suc cellulaire et les cellules s'auto-empoisonnent, d'où l'aspect blanchâtre des plantes».
Trois petits quintaux....
Le plateau de Baigneux-les-Juifs est le secteur le plus touché de la Côte d'Or. Certaines parcelles pourraient descendre à 3 quintaux à l'hectare.... «Certains agriculteurs pensaient faire au moins
10 quintaux, alors ressemer un tournesol pour en faire 12, 13 ou 15... Mais à l'époque, ça ressemblait encore à du colza» ajoute le président de la Chambre, qui tient à réagir dans nos colonnes à un récent communiqué «politique» publié dans la presse quotidienne: «en aucun cas, nous ne pouvons nous satisfaire de la déclaration du ministère de l'Agriculture, reprise samedi dernier dans les médias. Dire que les agriculteurs vont bien toucher leur DPU, oui c'est normal ! Les aides sont découplées, il est légitime que les agriculteurs touchent leur DPU y compris quand il y a du gel. Aujourd'hui, nous avons un aperçu chiffré des dégâts. Nous avons demandé la réouverture du fonds calamités et un allègement de charges, la réponse est négative pour l'instant. Il est pourtant légitime que les exploitants qui cotisent au fond national des calamités agricoles et qui n'ont pas d'assurance récolte puissent bénéficier, à titre exceptionnel, de ce fond». A l'avenir, Dominique Chambrette souhaite que la profession réfléchisse à une assurance aléas climatiques qui «corresponde aux besoins des agriculteurs», une assurance «efficace» quand un gros sinistre se présente.
[INTER]«Comme un coup de Round-up»[inter]
Lors de ce bureau, Pierre Robin ingénieur à l'antenne de Châtillon-sur-Seine, a rappelé que ce gel avait eu «la même physionomie» que celui de 1956 : «Un automne doux, aucun ralentissement physiologique, l'apparition du froid à la fin janvier avec des températures de -20°C à -25°C : c'est un gel extrêmement rare. C'est un gel dit par intoxication : c'est comme si les plantes avaient pris un coup de Round-up ! Le gel concentre, par évaporation, le suc cellulaire et les cellules s'auto-empoisonnent, d'où l'aspect blanchâtre des plantes».