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Chambre d’agriculture

Décrochage annoncé

L’absence de précipitations diminue chaque jour le potentiel des terres superficielles.
Par Aurélien Genest
Décrochage annoncé
Veines de terre visibles le 31 mai dans une parcelle du centre Côte d’Or, avant les fortes chaleurs annoncées de début juin.
Humeur pessimiste lundi 1er juin au 42, rue de Mulhouse. Les membres du bureau de la Chambre d’agriculture s’inquiétaient fortement de la situation des terres séchantes du plateau, privées d’eau depuis plusieurs semaines et guettant sans succès le moindre nuage à l’horizon. «Les cultures sur le plateau séchant décrochent totalement» déplorait le président Vincent Lavier, annonçant d’ores et déjà un résultat «pire que celui de 2014» pour ces terres à très faibles potentiels. «Certains secteurs ont une réserve utile de 40 mm et avec une évapotranspiration de 4 mm par jour, ça va très vite. S’il ne pleut pas pendant dix jours, la situation vire déjà au rouge» poursuit Vincent Lavier, qui rappelle qu’il n’a pas plu depuis un mois dans certains endroits. Des blés sèchent littéralement sur pied. Si les cultures n’extériorisent pas toutes leurs difficultés de la même façon, tout laisse à penser que les siliques du colza seront mal remplies. «Les talles des orges de printemps régressent. Il y aura des répercussions sur le nombre de grains et le calibrage des orges d’hiver, même si celles-ci étaient en avance» commente le président, «des parcelles de pois d’hiver en fin de floraison sont en train de jaunir. Il manquera très certainement des gousses dans les pois de printemps qui arrive en fleur». Les récoltes s’annoncent bien difficiles pour les agriculteurs concernés, eux qui ont déjà du mal à se remettre des résultats des dernières années, à commencer par ceux de 2014...