Viticulture
De violents orages ont frappé Chablis et Irancy
L’orage de grêle qui s’est abattu dans la nuit du 1er septembre a provoqué de lourds dégâts dans les vignes de Chablis et d’Irancy, précipitant dans le même temps, le début des vendanges
Il aura suffi de quelques minutes pour ruiner les espoirs de certains. Les violents orages qui ont frappé le département et plus particulièrement l’axe Irancy Chablis, dans la nuit du 31 août au 1er septembre, ont touché de plein fouet les vignobles. Si les dégâts restent à déterminer, près de 300 ha de vignes dans le chablisien ont été atteints, notamment, parmi les parcelles de grands crus les plus prestigieuses comme Les Clos ou Blanchot. Selon Frédéric Gueguen, le président du syndicat de défense de l’appellation chablis, «certaines parcelles ont été endommagées à 70, voire 80 %. Les secteurs les plus touchés démarrent de Courgis, en appellation chablis, pour aller jusqu’au premiers crus Montmain, les grands crus Clos et Blanchot, avec des dégâts importants aussi pour en Montée de Tonnerre, du côté de Fye…» L’orage n’aura duré qu’une quinzaine de minutes, mais sera lourd de conséquences. Plus de 8 ans que le secteur n’avait connu pareille catastrophe, mais en 2007, précise Frédéric Gueguen, «on était fin mai début juin et les impacts n’ont pas du tout été les mêmes» Les pluies diluviennes tombées dans la nuit de lundi à mardi, ont totalisé des valeurs record, avec plus de 100 millimètres enregistrés à Chablis. Du jamais vu à pareille époque. L’ironie voulant qu’une telle pluviométrie n’aura au final pas eu d’impact sur l’état de sécheresse qui touche toujours le département.
Les vignobles d’Irancy durement touchés eux aussi
Ce mardi matin, l’heure était à l’urgence et tout a été entrepris pour accélérer le début des vendanges, explique le président du SDAC : «dès que les sols seront ressuyés, on attaque ! Le risque est qu’avec des raisins éclatés comme ça, la menace de botrytis apparaisse. Pour ce qui est de la qualité, en vendangeant rapidement, on devrait arriver à la préserver, par contre, les volumes ont déjà pris une claque, c’est certain…» A quelques kilomètres de là, du côté d’Irancy, l’orage a aussi laissé sa trace et le président de l’appellation, Christophe Ferrari, recense les dégâts : «tout le vignoble est touché, à des degrés divers, notamment pour ce qui est des parcelles Mazelot et Beaumont. Avec la chance que dans les secteurs les plus endommagés, la maturité des raisins était atteinte et on va pouvoir vendanger au plus tôt, pour éviter que la pourriture s’installe. Les nuits fraiches annoncées, devraient nous y aider…» Vigneron à Irancy, Thierry Richoux préfère rester optimiste : «la chance qu’on a eu, c’est que c’étaient vraiment de gros grêlons, qui ont au final, peut-être fait moins de mal qu’avec de plus petits. On voit des grappes par terre, des grains bousculés qui sont tombés, mais pas mal de grappes sont restées intactes. C’est sur que juste avant les vendanges, alors que tout s’annonçait bien, ça déçoit, mais il y avait déjà une belle maturité, c’est le côté positif…» Ici aussi, il a beaucoup plu: «on a une station, sur les parcelles de pallotte, qui a enregistré 85 mm d’eau. Je comptais commencer les crémants demain, je vais repousser d’une journée. L’urgence est de rentrer les raisins au plus vite afin d’éviter que les jus des grains éclatés ne s’altèrent au contact de l’air. Mais il nous faut aussi veiller avec ces sols détrempés, d’éviter tout risque d’accident, que ce soit avec des vendangeurs ou avec une machine…»
Ce mardi, en fin de journée, Chablis panse ses plaies. Les ruisseaux débordent et la boue imprègne encore la chaussée. Du côté de la route de Tonnerre, des vendangeurs sont à pied d’œuvre. Partis récolter les raisins pour le crémant du côté d’Epineuil, ils ont été rapatriés d’urgence à Chablis pour couper ce qu’il restait à sauver dans cette parcelle en appellation chablis, durement touchée par les éléments : «on ramasse à la main, car la machine à vendanger n’était pas prête, pas encore montée !»
Les vignobles d’Irancy durement touchés eux aussi
Ce mardi matin, l’heure était à l’urgence et tout a été entrepris pour accélérer le début des vendanges, explique le président du SDAC : «dès que les sols seront ressuyés, on attaque ! Le risque est qu’avec des raisins éclatés comme ça, la menace de botrytis apparaisse. Pour ce qui est de la qualité, en vendangeant rapidement, on devrait arriver à la préserver, par contre, les volumes ont déjà pris une claque, c’est certain…» A quelques kilomètres de là, du côté d’Irancy, l’orage a aussi laissé sa trace et le président de l’appellation, Christophe Ferrari, recense les dégâts : «tout le vignoble est touché, à des degrés divers, notamment pour ce qui est des parcelles Mazelot et Beaumont. Avec la chance que dans les secteurs les plus endommagés, la maturité des raisins était atteinte et on va pouvoir vendanger au plus tôt, pour éviter que la pourriture s’installe. Les nuits fraiches annoncées, devraient nous y aider…» Vigneron à Irancy, Thierry Richoux préfère rester optimiste : «la chance qu’on a eu, c’est que c’étaient vraiment de gros grêlons, qui ont au final, peut-être fait moins de mal qu’avec de plus petits. On voit des grappes par terre, des grains bousculés qui sont tombés, mais pas mal de grappes sont restées intactes. C’est sur que juste avant les vendanges, alors que tout s’annonçait bien, ça déçoit, mais il y avait déjà une belle maturité, c’est le côté positif…» Ici aussi, il a beaucoup plu: «on a une station, sur les parcelles de pallotte, qui a enregistré 85 mm d’eau. Je comptais commencer les crémants demain, je vais repousser d’une journée. L’urgence est de rentrer les raisins au plus vite afin d’éviter que les jus des grains éclatés ne s’altèrent au contact de l’air. Mais il nous faut aussi veiller avec ces sols détrempés, d’éviter tout risque d’accident, que ce soit avec des vendangeurs ou avec une machine…»
Ce mardi, en fin de journée, Chablis panse ses plaies. Les ruisseaux débordent et la boue imprègne encore la chaussée. Du côté de la route de Tonnerre, des vendangeurs sont à pied d’œuvre. Partis récolter les raisins pour le crémant du côté d’Epineuil, ils ont été rapatriés d’urgence à Chablis pour couper ce qu’il restait à sauver dans cette parcelle en appellation chablis, durement touchée par les éléments : «on ramasse à la main, car la machine à vendanger n’était pas prête, pas encore montée !»