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Production ovine

De vieilles habitudes à oublier

Le syndicat d’élevage ovin s’est réuni en assemblée générale le 14 avril à Pouilly-en-Auxois. Un travail sur les charges alimentaires et la productivité a été présenté.
Par Aurélien Genest
De vieilles habitudes à oublier
Les éleveurs intéressés ont été invités à rejoindre le groupe de développement nouvellement constitué.
Un groupe d’éleveurs s’est récemment constitué autour d’Aurore Gérard, conseillère à la Chambre d’agriculture de Côte d’Or. Les leviers pour améliorer la productivité et diminuer le coût de l’alimentation étaient au programme. «Rien que sur ce dernier point, nous avons 80, 90 voire 100 euros de la tonne à économiser» a indiqué le président Hubert Mony, qui est revenu sur cette thématique de travail lors de l’assemblée générale. Un certain nombre d’économies s’ouvrent aux éleveurs désireux d’intégrer le dispositif, à condition que ces derniers remettent en cause leur système. «C’est toute la difficulté mais aussi tout l’intérêt de notre regroupement» poursuit Hubert Mony, «nous avons tous nos habitudes. Avec cette formation, nous mettons le doigt sur ce que nous ne sommes pas capables de voir au quotidien. Nous avons tous la tête dans le guidon sur nos exploitations». Pour le poste alimentaire, les rations coûtent «encore bien trop cher» selon le président. Diminuer la part de l’aliment du commerce au profit de la valorisation des céréales de la ferme est une piste à explorer  :«il existe beaucoup d’autres hypothèses à envisager. Un exemple ? La sortie des brebis taries durant la période hivernale, si celle-ci est clémente».

Aide ovine, FCO et MAE
L’aide ovine 2015 a été détaillée lors de cette réunion. Son versement a suscité beaucoup d’incompréhensions de la part des éleveurs qui espéraient toucher 18 € d’aide de base (et non 15,25€). «Il y a eu beaucoup plus de demandes d’aides concernant les contractualisations et les engagements qualité/productivité» a expliqué Hubert Mony. Le retour de la FCO a ensuite été évoqué en présence de Gilles Rabu, technicien au GDS. Le président a fait part de son interrogation sur les vaccinations, qualifiant de «belle cacophonie» cet épisode de gestion sanitaire : «nous sommes face à une pénurie de vaccins pour certains éleveurs et d’autres ne peuvent pas vacciner car le stade physiologique des brebis ne le permet pas». La mesure agro-environnementale polyculture/élevage était elle aussi au programme : les éleveurs souhaitaient l’intégrer l’an passé mais les «maigres» financements ne permettraient d’accompagner que quinze exploitations du département. Hubert Mony s’est projeté dans un avenir proche à la fin de son intervention : «nous devons répondre aux demandes des nouveaux éleveurs qui réfléchissent à la production ovine. Les notions d’agronomies sont de plus en plus mises en avant dans nos exploitations et la production ovine est un atout dans les systèmes ovins/céréales ou ovins/bovins. Le conseil d’administration du syndicat d’élevage ovin devra se prononcer pour faire évoluer notre structure. Des idées sont à construire avec la Chambre d’agriculture».

En image

Une journée de formation de chien de troupeau s’est déroulée la semaine dernière sur l’exploitation de Gilles Morel à Thoisy-le-Désert, près de Pouilly-en-Auxois. Proposé par le syndicat d’élevage ovin et la Chambre d’agriculture de Côte d’Or, ce rendez-vous a attiré sept éleveurs dont certains nouveaux comme Olivier Berthiot, de Diancey. «Il s’agissait de la quatrième des cinq journées au programme de cette formation» indique Jean-Marc Bidoire, se réjouissant du succès rencontré par cette formation depuis une vingtaine d’années : «une certaine proportion d’éleveurs revient régulièrement former leurs jeunes chiens. Un chien bien formé peut être très utile dans les élevages ovins, bovins et même caprins en représentant jusqu’à 0,5 UTH. Cela représente une main d’oeuvre intéressante et pas chère  !». Retrouvez une vidéo de cette formation publiée mardi 19 avril sur notre page Facebook.