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Productions végétales

De retour de l’AGPB

Le Conseil d’administration de l’AGPB a dressé le bilan de campagne.

Par Jacques de Loisy

Le conseil d’administration de l’AGPB s’est réuni le 16 septembre afin de faire le point sur la conjoncture céréalière et sur les perspectives à court et moyen terme. Tout d’abord Jean-Philippe Everling est intervenu pour redonner des perspectives face à la récolte 2014 qui en moyenne française est plutôt bonne en rendement, à l’exception de quelques départements de zone intermédiaire, mais c’est surtout sur la qualité que l’attention se porte dans un marché baissier. En effet, si le phénomène de germination est généralisé sur un bon tiers Nord-Est de la France, il n’en demeure pas moins que près de 60% de la collecte est panifiable, mais élément moins connu les années précédentes, une part significative de blé panifiable partait pour l’alimentation animale, sans compter le stock de report de 2013 qui lui est panifiable. En résumé, nos clients seront globalement approvisionnés, même si cela demandera cette année un travail très important d’allotement et de travail des grains. Face aux aléas climatiques et à la baisse des cours, les résultats économiques des exploitations céréalières seront très dégradés et seront déficitaires en moyenne nationale, une première depuis 10 ans au moins. Vos administrateurs ont notamment demandé des aménagements financiers mais également réglementaires. Ralph Richter a présenté l’assurance récolte, véritable pilier du soutien américain à l’agriculture céréalière. Si certaines idées sont intéressantes, les mécanismes sont très loin de la gestion européenne et des besoins de l’agriculture française et notamment bourguignonne. Philippe Pinta est intervenu afin de rendre compte de sa récente réunion avec Stéphane Le Foll qui s’est engagé à soutenir la filière céréalière à l’exportation, exportation qui rappelons-le, constitue un débouché important de la production française et est donc un maillon indispensable dans la constitution du résultat de la ferme France, sans compter l’excédent pour la balance commerciale bien sûr ! Cet entretien a également été l’objet d’une analyse de la situation des exploitations céréalières et Philippe Pinta de rappeler : 

- La nécessité du versement de 50% des soutiens du premier pilier au 15 octobre afin de soulager les trésoreries

- Que la MAEzi soit activée rapidement avec un cahier des charges réaliste, les critères sont donc toujours en étude

- La nécessité d’avancer sur le Plan Silo afin d’augmenter et améliorer les capacités de stockage en France

- Que les négociations sur la future assurance climatique ne soit pas un faux semblant.

- Et bien sûr d’alléger les contraintes environnementale.

A l’issue d’une campagne 2014 dure et dévastatrice pour les exploitations céréalières de zone intermédiaire, l’AGPB reste mobilisée et travaille au maintien des exploitations en place, à la pérennité des filières et aux moyens de production de demain.