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Formation éleveur-infirmier

De petits gestes à connaître...

La Chambre d'agriculture de la Nièvre proposait une formation sur le thème « éleveur-infirmier » le 11 septembre aux alentours de Corbigny.

Par Chloé Monget
De petits gestes à connaître...
Le docteur vétérinaire Edwige Bornot (à droite), en discussion avec Xavier Clerc (en rouge) dans son exploitation lors de la formation du 11 septembre.

« Il y a une dizaine d'années, une formation similaire était déjà proposée en partenariat avec le GDS, mais, finit par ne plus être dispensée. En parallèle, le contexte sanitaire très mouvant oblige la profession à se remettre en question sur de nombreux points. Afin d'offrir quelques clés, la Chambre d'agriculture a décidé de relancer cette formation » détaille Christophe Dagouneau, conseiller spécialisé bovins allaitant, durant la formation du 11 septembre dans le canton de Corbigny. La formation ciblée sur les bovins se déroulait en deux parties : une première en salle, avec un balayage théorique des maladies et des moyens de prévention, puis une seconde, en exploitation chez Xavier Clerc (à Saint-Saulge), afin de mettre en pratique certains points.

Le docteur vétérinaire Edwige Bornot animait cette formation. « Il y a des leviers assez simples à mettre en place pour limiter les risques, comme les pédiluves, ou encore l'utilisation d'un perforateur d'aspiration et d'injection pour flacons multidoses (nommé aussi mini-Spike). Pour mémoire ce dernier permet de réutiliser un flacon sans le souiller ». Elle poursuit en insistant fortement : « le confort des personnes et des animaux sont liés, d'autant plus lors des moments de soins ». Afin de mettre les deux en corrélation, elle rappelle que la taille des aiguilles doit être adaptée aux interventions à effectuer. « Si votre aiguille est trop longue ou trop large vous pouvez, sans le vouloir, engendrer de l'inconfort chez vos animaux, voire de la douleur. Cela peut avoir des conséquences sur vous ensuite, à cause de coups d'onglons par exemple ».

La base de tout

Outre ces points, la prévention fut mise en exergue pour éviter l'apparition des maladies, à l'image de l'importance de la ventilation dans les bâtiments, la gestion des introductions, la gestion du parasitisme ou encore la conduite alimentaire. Christophe Dagouneau souligne à cette occasion que la prévention est multifactorielle. « Il faut donc prendre en compte un bon nombre de paramètres pour se prémunir, mais dans tous les cas le référent sanitaire reste votre vétérinaire ». Il fut d'ailleurs exposé que ce dernier aussi peut potentiellement présenter un risque d'introduction de germes, à l'instar de toutes les autres personnes de passage dans une exploitation. « Nous pensons souvent aux bottes mais rarement aux pneus des véhicules qui peuvent être aussi souillés par des germes ». La libre circulation dans une ferme semble donc à proscrire. Autre élément souvent oublié, la circulation des animaux de compagnie (chiens, chats, etc.) fut aussi catégorisée comme risque « vivant » potentiel…

« Même si certains points semblent évidents, une piqûre de rappel est toujours utile », conclut Christophe Dagouneau.

Une autre formation du même type, cette fois dédiée aux petits ruminants, sera dispensée le 23 octobre (lieu à définir). Renseignements auprès du centre de formations de la Chambre d'agriculture de la Nièvre : 03 86 93 40 37.