Sècheresse
De lourdes conséquences
Mercredi 12 août, la profession agricole accompagnée des services de l’État, s’est rendue sur cinq exploitations de la Nièvre pour une mission d’enquête visant à faire reconnaître le département en «calamités agricoles».

«Aujourd’hui notre plus gros besoin c’est la pluie !». En effet, après plusieurs semaines de sécheresse, les conséquences sur les exploitations sont lourdes. Afin d’en faire l’état des lieux, la commission d’enquête s’est rendue sur le terrain mercredi 12 août et a visité cinq exploitations: trois exploitations bovine à Luzy, Saizy et Montapas, une exploitation ovine à Saint Hilaire en Morvan et une exploitation laitière à Beaumont Sardolles.
Des pertes de rendement de 30 à 50%
Depuis le mois de juillet, les éleveurs distribuent quotidiennement foin, enrubannage, paille ou concentrés aux animaux dans les prés. M. Colas éleveur ovins, a rentré tous ses agneaux pour «commencer à les préparer et à les tenir». Les éleveurs qui n’avaient plus de stock de fourrage de 2014 piochent donc dans celui réalisé cette année pour l’hiver. La récolte de fourrage qui n’a pas été forcément très bonne inquiète fortement les 80 agriculteurs présents au cours de la journée. En effet, sur les prairies, il y a une perte de 30 à 50% de rendement. En ce qui concerne le maïs ensilage, la perte de rendement est estimée à 50% et une qualité quasi nulle car il n’y a pas ou très peu de grain. De nombreux agriculteurs ont dû acheter de l’aliment, ce qui engendre un coût supplémentaire. Un des éleveurs présent confie avoir acheté 6 000€ d’aliments pour le mois de juillet.
Des conséquences sur les animaux et la reproduction
Selon M. Martin «les animaux sont moins présentables et coûtent plus cher à produire. Au niveau de la reproduction, il y a le risque que les vaches déjà saillies avortent et que celles en vêlages tardifs ne remplissent pas du fait de leur état». Au niveau des ventes, certains agriculteurs ont déjà vendus leurs broutards alors qu’habituellement ils ne partent pas avant octobre.
Sur l’ensemble de la journée les éleveurs ont regretté ne pas pouvoir être capable de subir une sécheresse, «on devrait en être capable mais aujourd’hui sans trésorerie on ne peut pas. On est de moins en moins armés face aux différents aléas. Le plus gros problème reste le prix de vente de nos animaux !»
Rappel de la procédure par la DDT
A l’issu de ces visites, Céline Gay et Patricia Février du service économique de la DDT rédigeront un rapport pour alerter le ministère de l’Agriculture de la situation afin qu’il reconnaisse le département en calamités agricoles. Deux conditions sont nécessaires : un évènement climatique exceptionnel associé à 30% de pertes de récoltes sur l’année et 13% de pertes sur le produit brut.
Une deuxième visite sera donc nécessaire en septembre/octobre pour compléter le dossier. Tout au long des visites, les représentantes de l’État se sont fait un peu chahutés par les agriculteurs considérant que le plan de soutien à l’élevage mis en place par le gouvernement est insuffisant et ne réglera pas le fond du problème ! Quoi qu’il en soit le réseau syndical FDSEA/JA reste mobilisé face à cette crise qui perdure et continue à maintenir la pression.
Des pertes de rendement de 30 à 50%
Depuis le mois de juillet, les éleveurs distribuent quotidiennement foin, enrubannage, paille ou concentrés aux animaux dans les prés. M. Colas éleveur ovins, a rentré tous ses agneaux pour «commencer à les préparer et à les tenir». Les éleveurs qui n’avaient plus de stock de fourrage de 2014 piochent donc dans celui réalisé cette année pour l’hiver. La récolte de fourrage qui n’a pas été forcément très bonne inquiète fortement les 80 agriculteurs présents au cours de la journée. En effet, sur les prairies, il y a une perte de 30 à 50% de rendement. En ce qui concerne le maïs ensilage, la perte de rendement est estimée à 50% et une qualité quasi nulle car il n’y a pas ou très peu de grain. De nombreux agriculteurs ont dû acheter de l’aliment, ce qui engendre un coût supplémentaire. Un des éleveurs présent confie avoir acheté 6 000€ d’aliments pour le mois de juillet.
Des conséquences sur les animaux et la reproduction
Selon M. Martin «les animaux sont moins présentables et coûtent plus cher à produire. Au niveau de la reproduction, il y a le risque que les vaches déjà saillies avortent et que celles en vêlages tardifs ne remplissent pas du fait de leur état». Au niveau des ventes, certains agriculteurs ont déjà vendus leurs broutards alors qu’habituellement ils ne partent pas avant octobre.
Sur l’ensemble de la journée les éleveurs ont regretté ne pas pouvoir être capable de subir une sécheresse, «on devrait en être capable mais aujourd’hui sans trésorerie on ne peut pas. On est de moins en moins armés face aux différents aléas. Le plus gros problème reste le prix de vente de nos animaux !»
Rappel de la procédure par la DDT
A l’issu de ces visites, Céline Gay et Patricia Février du service économique de la DDT rédigeront un rapport pour alerter le ministère de l’Agriculture de la situation afin qu’il reconnaisse le département en calamités agricoles. Deux conditions sont nécessaires : un évènement climatique exceptionnel associé à 30% de pertes de récoltes sur l’année et 13% de pertes sur le produit brut.
Une deuxième visite sera donc nécessaire en septembre/octobre pour compléter le dossier. Tout au long des visites, les représentantes de l’État se sont fait un peu chahutés par les agriculteurs considérant que le plan de soutien à l’élevage mis en place par le gouvernement est insuffisant et ne réglera pas le fond du problème ! Quoi qu’il en soit le réseau syndical FDSEA/JA reste mobilisé face à cette crise qui perdure et continue à maintenir la pression.