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La région relève le défi du développement éolien

De l’ambition et des moyens

Le développement de l’éolien est l’un des leviers qui permettra à la région de gagner le pari de la transition énergétique. La Région, par la voix de sa présidente Marie-Guite Dufay, en est convaincue. Réunissant la filière éolienne chez l’entreprise Francéole à Longvic en Côte d’Or, elle a réitéré ses engagements.
Par Anne-Marie Klein
L’implantation de l’éolien en Bourgogne-Franche-Comté ne s’apparente pas à un long fleuve tranquille. Marie-Guite Dufay a exprimé son inquiétude quant à «l’intolérance qui s’exprime face aux projets éoliens». Arguments «déraisonnables», recours à répétition... le parcours pour les entreprises est semé d’obstacles qui ralentissent la concrétisation des projets et freinent les implantations. Face à «l’irrationalité» et à la violence de certaines attaques menées par des associations très structurées, les maires se retrouvent en première ligne et souvent désarmés. Pour la présidente de la région BFC, il est essentiel que les opposants à l’éolien comprennent que l’éolien constitue «une chance de valoriser des territoires et de créer des richesses qui sont réinvesties dans ces mêmes territoires».
Mais, qu’on le veuille ou non, «la Bourgogne-Franche-Comté est attractive pour la filière éolienne», même si les vents ne soufflent pas partout autant qu’il le faudrait. Et c’est bon pour l’économie locale, comme pour la région dans son ensemble, qui commence déjà à voir les retombées de ce développement éolien. Cinq nouvelles implantations industrielles témoignent de ce dynamisme éolien : deux centres de maintenance dans le secteur Avallon-Auxerre, un autre dans le Doubs central, des bureaux de développement à Dijon, d’autres bureaux de développement de parcs éoliens et solaires à Longvic. Au total ce sont une soixante d’emplois qui préfigurent un fort potentiel d’embauche quand la filière aura atteint sa vitesse de croisière.

Accélérer le mouvement
Le chemin est balisé d’embûches, mais l’éolien poursuit son développement et la région veut encourager cette dynamique en s’appuyant sur les compétences élargies que lui donne la loi. «Nous avons tout pour faire», reste «à travailler les conditions de l’acceptabilité de cette production énergétique qui s’inscrit pourtant dans un cercle vertueux». Alors pour que les entreprises ne soient pas entravées dans leur développement, il faut que les compétences suivent. Pour y parvenir le volet formation -initiale comme continue- sera développé. La région doit «former, investir, démontrer et communiquer sur les intiatives». C’est à ce prix que «les citoyens comprendront l’importance des ces projets». Tout en restant «vigilant, notamment en luttant contre l’extension des périmètres de protection», la région entend bien «accélérer le mouvement sur des projets qui vont dans le sens de l’avenir».