Productions végétales
De bonnes impressions
Un agriculteur du val de Saône évoque ses grandes cultures à l’approche de l’hiver.
L’année qui se termine dans le val de Saône a été intéressante en termes de récoltes. À Losne, Richard Lévêque re-signerait bien pour une nouvelle campagne du même acabit. «Il est vrai que nous avons été épargnés par les inondations de la Saône, c’est déjà un très bon point par ici. Il a fait chaud comme partout, mais nous nous en sommes plutôt bien tirés dans le secteur avec des rendements intéressants et de la qualité dans la plupart des productions», confie l’agriculteur de 44 ans, rencontré le 19 novembre dans ses 25 ha de cipan.
Cultures bien développées
Le nouvel exercice commence plutôt bien lui aussi, avec des terres préparées dans de bonnes conditions et des cultures d’automne présentant aujourd’hui un très bel aspect. Les semis de 22 ha de colza avaient commencé dès le 20 août pour Richard Lévêque : «j’avais avancé ma date d’une dizaine de jours en suivant les conseils de mon technicien Bourgogne du sud. L’idée est de mieux faire face aux altises. Nous avons bénéficié des précipitations au meilleur moment. Le colza a poussé très vite, sans doute un peu trop au début. La situation n’a rien à voir avec celle de l’an passé : avec le sec, nous avions perdu du potentiel, des graines avaient germé puis séché, laissant des trous non négligeables dans les parcelles. Ce fut l’un des rares problèmes de la dernière campagne. Aujourd’hui, tout semble bien aller. Je n’ai eu besoin d’appliquer qu’un seul insecticide». L’orge d’hiver et le blé ont pris le relais à partir du 5 octobre sur cette exploitation de 133 ha : «il ne fallait visiblement pas trop tarder cette année pour semer et réussir ses semis, car les pluies ont été nombreuses par la suite, rendant le travail compliqué dans les champs. Les levées ont été bonnes, un herbicide et un insecticide ont été réalisés, les cultures sont désormais parées pour passer l’hiver».
Les mêmes variétés
Richard Lévêque est reparti avec les mêmes variétés que l’an passé : «en orges, j’ai de nouveau opté pour Étincel qui est une valeur sûre ici, même si j’ai rencontré des problèmes qualitatifs l’été dernier. Malgré un bon rendement de 82 q/ha, un certain nombre de bennes ont été déclassées en mouture à cause d’un faible taux de protéines. En ce qui concerne le blé, j’ai choisi les mêmes variétés meunières qui avaient donné de très bons résultats lors des dernières moissons». Les 50 ha de blé de la ferme avaient livré un joli score de 90 q/ha. Le taux de protéines avait atteint l’impressionnante moyenne de 14,1 : «c’était un niveau de résultats inédit chez moi. D’habitude, nous avons tantôt le rendement, tantôt la protéine, mais jamais ou très rarement les deux».
Autres cultures
L’exploitant agricole du val de Saône possède également 12 ha semés en seigle depuis fin septembre : le débouché est original puisque la production contribue à alimenter l’unité de méthanisation du Gaec Fèvre à Brazey-en-Plaine. «Cette culture sera récoltée début mai et recevra du chanvre dans la foulée», indique Richard Lévêque, visiblement satisfait de cette plante utilisée pour sa paille et ses graines : «ce sera ma troisième année avec du chanvre. La première campagne avait été très bonne, en 2018, c’est même la culture qui m’avait laissé le plus de marge avec près de 1 000 euros/ha. La baisse de rendement de 2019 ne changera pas beaucoup la donne puisque le prix de la graine a augmenté d’environ 100 euros/t. La production prend la direction d’une usine basée à Gray, en partenariat avec Bourgogne du sud et Interval». Ses 25 ha de cipan composés de trèfles, avoine, vesces et broyés la semaine dernière recevront du maïs grain au printemps prochain. Ses grains récoltés ces dernières semaines avaient livré d’énormes disparités, avec un rendement de 130 q/ha dans un champ irrigué, contre 50 q/ha dans une parcelle voisine menée de la même façon mais n’ayant pas été «arrosée».
Cultures bien développées
Le nouvel exercice commence plutôt bien lui aussi, avec des terres préparées dans de bonnes conditions et des cultures d’automne présentant aujourd’hui un très bel aspect. Les semis de 22 ha de colza avaient commencé dès le 20 août pour Richard Lévêque : «j’avais avancé ma date d’une dizaine de jours en suivant les conseils de mon technicien Bourgogne du sud. L’idée est de mieux faire face aux altises. Nous avons bénéficié des précipitations au meilleur moment. Le colza a poussé très vite, sans doute un peu trop au début. La situation n’a rien à voir avec celle de l’an passé : avec le sec, nous avions perdu du potentiel, des graines avaient germé puis séché, laissant des trous non négligeables dans les parcelles. Ce fut l’un des rares problèmes de la dernière campagne. Aujourd’hui, tout semble bien aller. Je n’ai eu besoin d’appliquer qu’un seul insecticide». L’orge d’hiver et le blé ont pris le relais à partir du 5 octobre sur cette exploitation de 133 ha : «il ne fallait visiblement pas trop tarder cette année pour semer et réussir ses semis, car les pluies ont été nombreuses par la suite, rendant le travail compliqué dans les champs. Les levées ont été bonnes, un herbicide et un insecticide ont été réalisés, les cultures sont désormais parées pour passer l’hiver».
Les mêmes variétés
Richard Lévêque est reparti avec les mêmes variétés que l’an passé : «en orges, j’ai de nouveau opté pour Étincel qui est une valeur sûre ici, même si j’ai rencontré des problèmes qualitatifs l’été dernier. Malgré un bon rendement de 82 q/ha, un certain nombre de bennes ont été déclassées en mouture à cause d’un faible taux de protéines. En ce qui concerne le blé, j’ai choisi les mêmes variétés meunières qui avaient donné de très bons résultats lors des dernières moissons». Les 50 ha de blé de la ferme avaient livré un joli score de 90 q/ha. Le taux de protéines avait atteint l’impressionnante moyenne de 14,1 : «c’était un niveau de résultats inédit chez moi. D’habitude, nous avons tantôt le rendement, tantôt la protéine, mais jamais ou très rarement les deux».
Autres cultures
L’exploitant agricole du val de Saône possède également 12 ha semés en seigle depuis fin septembre : le débouché est original puisque la production contribue à alimenter l’unité de méthanisation du Gaec Fèvre à Brazey-en-Plaine. «Cette culture sera récoltée début mai et recevra du chanvre dans la foulée», indique Richard Lévêque, visiblement satisfait de cette plante utilisée pour sa paille et ses graines : «ce sera ma troisième année avec du chanvre. La première campagne avait été très bonne, en 2018, c’est même la culture qui m’avait laissé le plus de marge avec près de 1 000 euros/ha. La baisse de rendement de 2019 ne changera pas beaucoup la donne puisque le prix de la graine a augmenté d’environ 100 euros/t. La production prend la direction d’une usine basée à Gray, en partenariat avec Bourgogne du sud et Interval». Ses 25 ha de cipan composés de trèfles, avoine, vesces et broyés la semaine dernière recevront du maïs grain au printemps prochain. Ses grains récoltés ces dernières semaines avaient livré d’énormes disparités, avec un rendement de 130 q/ha dans un champ irrigué, contre 50 q/ha dans une parcelle voisine menée de la même façon mais n’ayant pas été «arrosée».
Une nouvelle activité
Richard Lévêque se lance dans la prestation de services et se propose de réaliser tous types de tâches dans des exploitations agricoles (labour, semis, paille, transport, main-d’œuvre…). Cette nouvelle activité est destinée à compenser sa future baisse de revenus dans son élevage hors-sol de lapins : «Cela fait 22 ans que j’élève des animaux, c’est même avec eux que je me suis installé il y a 22 ans, c’était mon unique atelier. J’ai aujourd’hui 576 mères en références lapins blancs i+, engraissés en plein air et envoyés dans un abattoir du sud de la France à l’âge de 72 jours. J’ai aussi des lapins dans la filière Bleu blanc cœur. Pour mieux travailler et mettre aux normes mon bâtiment, je devais réaliser d’importants travaux. Le fait de ne pas être aidé par la Région au titre sanitaire m’a dissuadé de continuer, l’investissement est trop lourd. Je vais sérieusement diminuer le nombre de bêtes et sans doute faire un peu de vente directe».
Contact : 06 08 32 62 78.
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