Dans une semaine, coupez vos acacias

Travailler en fonction du calendrier lunaire apporte bien des bénéfices. Jean-Paul Fleury, éleveur retraité entre Saulieu et Arnay-le-Duc, a toujours coupé ses acacias durant le dernier quartier de lune montante : « En février, idéalement, il aurait fallu intervenir entre le 21 et le 24. Pour ce mois de mars, la meilleure période sera entre le dimanche 23 et le mercredi 26 ». Cette information sera certainement utile pour celles et ceux qui réparent leurs clôtures en vue de la mise à l'herbe. Le jeu en vaut vraiment la chandelle, comme le souligne Jean-Paul Fleury : « hors accident de parcours, un piquet coupé en bonne lune aura une durée de vie d'environ 30 ans. Pour un autre préparé en dehors de cette période, je ne lui donne pas plus de sept ou huit ans… Oui, la différence est énorme. C'est encore plus flagrant avec des perches de sapin qui, certes, ne sont plus beaucoup utilisées pour les clôtures. Leur longévité peut atteindre 15 ou 20 ans mais si la lune n'est pas favorable, il faudra les changer après seulement trois ou quatre années de services ».

Fendre quand on veut

Quand il était en activité, Jean-Paul Fleury privilégiait des poteaux d'une vingtaine de centimètres de diamètre, généralement longs de 1,80 m : « la taille varie en fonction des sols et de la hauteur des haies que l'on ne doit pas dépasser. Ici, sur le granit, 180 cm me convenaient parfaitement. J'ai systématiquement utilisé des acacias car j'en ai toujours eu sur ma propriété, mais il est possible d'opter pour du châtaignier, même si ce bois est beaucoup moins bon ». Le meilleur des piquets est un « piquet fendu » : « pour la fendaison, pas de panique, cela peut être faire en dehors du respect du calendrier lunaire, cela n'a pas d'incidence sur le produit. Durant les quelques jours de bonne lune, on peut donc s'attarder à verser un maximum d'acacias et ne faire que ça. Entre 150 et 200 piquets à terre : ce sera une très bonne journée ! ». Jean-Paul Fleury, sensibilisé par son père à l'influence de la lune, reconnaît qu'il devrait raisonner beaucoup plus souvent en fonction de ce paramètre : « j'ai davantage de temps depuis que je suis en retraite, mais je ne le fais pas autant que je le devrais, sans toute à tort ! Agir en fonction du calendrier lunaire permet, par exemple, d'avoir du bois de chauffage de meilleure qualité, ou encore d'éviter que les salades ne montent de trop… Il y a un tas d'exemples. Les agriculteurs le savent bien et agissent en conséquence, mais cela a toutefois ses limites. On ne peut pas toujours travailler en fonction du calendrier lunaire, car sinon, on ne fait pas grand-chose. Je pense notamment aux semis, pour lesquels il est déjà difficile de trouver une bonne météo ! ».