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GIE Charolais évaluation

Dans le bon tempo

Trente et un des 38 veaux présentés vendredi à Créancey ont été vendus au prix moyen de 3 282 euros.
Par Aurélien Genest
Dans le bon tempo
Ontario, né au Gaec Des Engoulevents (71), a été vendu 4 750 euros au Gaec Becker (57).
Comme à ses habitudes, le pôle agricole de Créancey était plein à craquer. Vendredi 8 février, 38 futurs reproducteurs charolais étaient mis en vente au rendez-vous annuel du GIE Charolais Évaluation. Trente et un d’entre eux ont été vendus à une moyenne de prix de 3 282 euros, un résultat supérieur à celui de l’an passé (+122 euros). Sept bovins ont franchi la barre des 4 000 euros, seulement quatre se sont contentés de la mise à prix de 2 600 euros. La top vente de ce millésime 2019 (4 750 euros) a été réalisée par un veau du Gaec des Engoulevents, élevage de Charmoy en Saône-et-Loire. L’animal rejoindra la Moselle, et plus précisément le Gaec Becker à Schalbach. Comme l’an passé, le groupe Adaz avait fait le déplacement en Côte-d’Or : ces éleveurs de République Tchèque se sont procuré six animaux : trois à la mise à prix et trois autres au-delà de 4 000 euros. Un septième reproducteur charolais prendra la direction de l’étranger avec l’achat d’un éleveur des Pays-Bas.

Un bon déroulé
Le début de la journée laissait présager une bonne tournure des évènements. Beaucoup de monde s’était rendu au pôle agricole dès le milieu de matinée. Plus de 5 000 connexions au site internet de la station (commun avec Jalogny) avaient été enregistrées depuis le 1er janvier : la majorité depuis la France mais aussi bien d’autres de l’étranger (27 pays recensés parmi les utilisateurs). Cinquante-huit boîtiers électroniques avaient été récupérés avant 14 heures, 53 d’entre eux ont réalisé au moins une enchère ce 8 février. Quatre éleveurs de Côte-d’Or, de la Nièvre, de la Saône-et-Loire et de l’Allier avaient sollicité les organisateurs pour effectuer des enchères à distance : ils seront finalement deux à remporter la mise. Dans un registre plus «festif», plus de 340 repas ont été servis durant le déjeuner. Jean-Pierre Godot, président du GIE Charolais Évaluation, saluait le très bon déroulé de cette journée : «cette très forte affluence nous fait plaisir, les éleveurs sont très intéressés par le travail accompli en station. Certains nous ont d’ailleurs fait part de leur souhait de proposer pour la première fois des veaux pour notre prochain recrutement. Tout comme la moyenne de prix, le taux de vente de 82 % est lui aussi supérieur à celui de 2018. La top-vente a été réalisée par des éleveurs de Moselle qui étaient déjà venus nous voir il y a trois ans. Ravis de la production de leur taureau acheté au Gaec Ménétrier-Parizot cette année-là, ils n’ont pas hésité à miser sur l’animal qu’ils désiraient pour faire progresser leur élevage. Idem pour les éleveurs de République Tchèque, qui étaient déjà repartis avec sept bovins l’an passé».

Beaucoup de satisfaits
Les enchères ne se sont pas toutes concentrées sur un même veau. «Nous avons sept animaux au-delà des 4 000 euros, c’est bien pour tout le monde. Quand les enchères s’emballent sur un seul et même animal, cela ne fait que deux heureux. Plusieurs éleveurs apporteurs de veaux sont également acheteurs», poursuit Jean-Pierre Godot, saluant également les belles ventes enregistrées pour les veaux sans corne et orientés vêlages faciles. «Je tiens aussi à remercier nos partenaires, les élèves de la MFR auxois sud-Morvan pour leur aide à l’installation et le lavage des veaux et toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de cette nouvelle vente. Un clin d’œil particulier au personnel de la Chambre d’agriculture pour le travail très sérieux réalisé dans l’ombre, je pense notamment à Isabelle Brice, Joffrey Krumm, Laurène Porcheret et Matthieu Javelle», ajoute Jean-Pierre Godot. Les prochains rendez-vous charolais dans le département se dérouleront le 20 février pour la vente de L’UCC à Créancey et le 21 février pour l’exposition-vente de la Fédération charolaise à l’espace Jean-Bertin de Saulieu.