Scolarité
Dans le bain des examens
Le Bac et le BTS approchent à grands pas. Coulisses de l’évènement avec plusieurs Côte d’oriens.
Le Bac et le BTS approchent à grands pas. Coulisses de l’évènement avec plusieurs Côte d’oriens.C’est la même rengaine chaque année à la même période ! Les examens défilent courant mai-juin et le milieu agricole est concerné. Au lycée de Quetigny, Mathieu Faivre est élève en BTS «Agronomie productions végétales». Ce jeune de 19 ans, originaire de Montmain dans le canton de Seurre, passera ses épreuves terminales les 25 et 26 juin. Pour la partie technique, Mathieu Faivre sera interrogé sur le colza, le maïs, le blé ou la luzerne : «Ma préférence irait vers le maïs semence car j’ai déjà travaillé dans ce domaine... Ma principale appréhension est l’épreuve générale du Français, je tenterai de limiter la casse...». Comme ses camarades de classe, l’élève de BTS entame la dernière ligne droite : «les révisions débutent sérieusement. Pour être reçu, il me faudra 9 sur 20, car j’ai eu 13,5 dans les contrôles des deux années qui viennent de s’écouler» poursuit le fils d’agriculteur. La fin d’année sera plus détendue pour Noémie Bureau et Marine Peyrous, élèves en BTS Acse à la MFR de Fauverney. «Nous sommes en première année et le BTS, c’est pour l’an prochain» relève Marine, originaire de Broindon près de Gevrey-Chambertin. Il y a un an, les deux camarades de classe préparaient le Bac. «Nous n’étions pas dans le même lycée mais nous avions un point commun : celui de stresser pour l’oral !» relève Noémie Bureau, qui habite près d’Auxerre. La jeune fille s’était finalement bien débrouillée après un entraînement intensif avec ses professeurs durant les dernier jours avant l’examen. Marine avait misé sur sa bonne connaissance du milieu hippique pour aller décrocher elle aussi la mention assez bien.
Quels souvenirs des examens ?
Samuel Sigoillot, agriculteur à Duesme près de Baigneux-les-Juifs, est titulaire d’un BTS Acse obtenu il y a une vingtaine d’années dans un établissement scolaire du département de l’Aube. Ce Côte d’orien aujourd’hui âgé de 41 ans se rappelle de la période «stressante» des examens : «J’y pensais tout le temps, je n’avais pas envie de redoubler une année. J’étais déjà de nature à stresser donc je n’aimais vraiment pas cette période. J’avais peur de ne pas connaître le sujet. A l’oral, je suis tombé sur l’irrigation, domaine que je ne pratiquais pas dans la ferme familiale... L’épreuve s’était finalement bien passée. Je pensais m’en être très bien sorti après avoir comparé mes réponses à celles d’un collègue qui avait l’air de s’être trompé sur plusieurs points. Mais au final, j’avais eu moins que lui, je n’avais pas tout compris... Le diplôme était malgré tout en poche et là était l’essentiel. Pour moi, le stress est plutôt limitant et amène des erreurs inhabituelles. J’ai aujourd’hui deux enfants, en sixième et en CM1 : quels conseils je leur donnerai pour bien gérer ces situations ? Bonne question ! Je pense qu’on apprend à gérer le stress avec les années, on voit les choses différemment quand on prend de l’âge».
On apprend quoi à l’école ?
L’agriculture biologique fait-elle partie des programmes scolaires ? Les élèves ont-ils conscience de la nécessité d’une agriculture de production ? Les questions environnementales font-elles partie intégrante des cours, comme elles le sont aujourd’hui dans les cours de ferme ? Autant de questions qui ont été posées à Samuel Baroni, enseignant en agronomie et productions végétales au Lycée La Barotte-Haute Côte d’Or : «En ce qui concerne l’agriculture biologique, oui, elle fait partie des programmes et de tous les programmes ! Elle a pris une vraie place dans les référentiels depuis quatre ou cinq ans. Avant, elle n’était proposée qu’en option et dans certains établissements. Ce n’est plus le cas, elle est désormais omniprésente, aussi bien pour le Bac que le BTS. Les enjeux «production» de l’agriculture n’ont jamais été occultés à l’école : ils font bien entendu partie du quotidien des élèves. Une vision plus globale de la production est tout de même à relever : les notions de qualité et de gestion des ressources ont pris un poids important ces dernières années. On parle alors de triple performance. Les questions environnementales sont aussi présentes en classe, nous suivons l’actualité. Nous venons justement d’aborder les surfaces d’intérêt écologique, chaque élève devait procéder à des calculs pour arriver aux 5% de SAU exigés par exploitation. A noter que lors d’un stage, un diagnostic environnemental doit être systématiquement réalisé par l’élève, en plus du traditionnel rapport technico-économique. L’approche des élèves est désormais plus systémique».
Quel quotidien pour un technicien agricole ?
Quel métier choisir à la sortie de l’école ? Celui de conseiller agricole serait prédit à un bel avenir, dans un contexte où le métier d’agriculteur, de plus en plus complexe, nécessite d’être accompagné. Boris Brenon, aujourd’hui 40 ans, est l’un des 25 conseillers techniques grandes cultures (Technicien de Proximité Économique) de Dijon Céréales. Ce côte-d’orien habite Meilly-sur-Rouvres, près de Pouilly-en-Auxois, et s’occupe des secteurs de Saulieu, Liernais et Arnay-le-Duc pour la coopérative avec un profil d’adhérents majoritairement polyculteurs-éleveurs : «J’assure une permanence au bureau en début de matinée. Sur la première partie de la journée, avant de partir en rendez-vous, mon travail est avant tout administratif. Je rencontre en moyenne cinq agriculteurs par jour. J’aborde avec eux l’état des cultures et la conduite technique, et, au fil des saisons, les approvisionnements, la commercialisation ou encore des points réglementaires et de gestion globale de l’exploitation. Mon avis sur ce métier ? Il ne faut pas être à cheval sur les heures, à l’image des agriculteurs. C’est une activité très riche, très complète. Du conseil à la vente, on doit se former en permanence pour évoluer, il faut être à l’écoute de notre environnement. Il faut vraiment aimer l’agriculture et les contacts humains, savoir donner de son temps et de sa personne, avoir du caractère lors des échanges commerciaux. Est-ce que je conseillerais à un adolescent de devenir technicien ? Oui, bien sûr, il faut y aller ! Nous avons eu des jeunes qui sont rentrés à Dijon Céréales via le service Damier Vert, et qui sont ensuite devenus technico-commerciaux».
Quels souvenirs des examens ?
Samuel Sigoillot, agriculteur à Duesme près de Baigneux-les-Juifs, est titulaire d’un BTS Acse obtenu il y a une vingtaine d’années dans un établissement scolaire du département de l’Aube. Ce Côte d’orien aujourd’hui âgé de 41 ans se rappelle de la période «stressante» des examens : «J’y pensais tout le temps, je n’avais pas envie de redoubler une année. J’étais déjà de nature à stresser donc je n’aimais vraiment pas cette période. J’avais peur de ne pas connaître le sujet. A l’oral, je suis tombé sur l’irrigation, domaine que je ne pratiquais pas dans la ferme familiale... L’épreuve s’était finalement bien passée. Je pensais m’en être très bien sorti après avoir comparé mes réponses à celles d’un collègue qui avait l’air de s’être trompé sur plusieurs points. Mais au final, j’avais eu moins que lui, je n’avais pas tout compris... Le diplôme était malgré tout en poche et là était l’essentiel. Pour moi, le stress est plutôt limitant et amène des erreurs inhabituelles. J’ai aujourd’hui deux enfants, en sixième et en CM1 : quels conseils je leur donnerai pour bien gérer ces situations ? Bonne question ! Je pense qu’on apprend à gérer le stress avec les années, on voit les choses différemment quand on prend de l’âge».
On apprend quoi à l’école ?
L’agriculture biologique fait-elle partie des programmes scolaires ? Les élèves ont-ils conscience de la nécessité d’une agriculture de production ? Les questions environnementales font-elles partie intégrante des cours, comme elles le sont aujourd’hui dans les cours de ferme ? Autant de questions qui ont été posées à Samuel Baroni, enseignant en agronomie et productions végétales au Lycée La Barotte-Haute Côte d’Or : «En ce qui concerne l’agriculture biologique, oui, elle fait partie des programmes et de tous les programmes ! Elle a pris une vraie place dans les référentiels depuis quatre ou cinq ans. Avant, elle n’était proposée qu’en option et dans certains établissements. Ce n’est plus le cas, elle est désormais omniprésente, aussi bien pour le Bac que le BTS. Les enjeux «production» de l’agriculture n’ont jamais été occultés à l’école : ils font bien entendu partie du quotidien des élèves. Une vision plus globale de la production est tout de même à relever : les notions de qualité et de gestion des ressources ont pris un poids important ces dernières années. On parle alors de triple performance. Les questions environnementales sont aussi présentes en classe, nous suivons l’actualité. Nous venons justement d’aborder les surfaces d’intérêt écologique, chaque élève devait procéder à des calculs pour arriver aux 5% de SAU exigés par exploitation. A noter que lors d’un stage, un diagnostic environnemental doit être systématiquement réalisé par l’élève, en plus du traditionnel rapport technico-économique. L’approche des élèves est désormais plus systémique».
Quel quotidien pour un technicien agricole ?
Quel métier choisir à la sortie de l’école ? Celui de conseiller agricole serait prédit à un bel avenir, dans un contexte où le métier d’agriculteur, de plus en plus complexe, nécessite d’être accompagné. Boris Brenon, aujourd’hui 40 ans, est l’un des 25 conseillers techniques grandes cultures (Technicien de Proximité Économique) de Dijon Céréales. Ce côte-d’orien habite Meilly-sur-Rouvres, près de Pouilly-en-Auxois, et s’occupe des secteurs de Saulieu, Liernais et Arnay-le-Duc pour la coopérative avec un profil d’adhérents majoritairement polyculteurs-éleveurs : «J’assure une permanence au bureau en début de matinée. Sur la première partie de la journée, avant de partir en rendez-vous, mon travail est avant tout administratif. Je rencontre en moyenne cinq agriculteurs par jour. J’aborde avec eux l’état des cultures et la conduite technique, et, au fil des saisons, les approvisionnements, la commercialisation ou encore des points réglementaires et de gestion globale de l’exploitation. Mon avis sur ce métier ? Il ne faut pas être à cheval sur les heures, à l’image des agriculteurs. C’est une activité très riche, très complète. Du conseil à la vente, on doit se former en permanence pour évoluer, il faut être à l’écoute de notre environnement. Il faut vraiment aimer l’agriculture et les contacts humains, savoir donner de son temps et de sa personne, avoir du caractère lors des échanges commerciaux. Est-ce que je conseillerais à un adolescent de devenir technicien ? Oui, bien sûr, il faut y aller ! Nous avons eu des jeunes qui sont rentrés à Dijon Céréales via le service Damier Vert, et qui sont ensuite devenus technico-commerciaux».