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MFR de Toucy

Dans l’attente du montant des subventions à venir

A l’image des deux autres établissements du département, la Maison Familiale et Rurale de Champeaux a réussi à redresser la barre financièrement, mais s’interroge sur les subventions qui lui seront allouées par la nouvelle région Bourgogne Franche-Comté
Par Dominique Bernerd
Dans l’attente du montant des subventions à venir
Les élèves de terminale ont proposé à la vente, dans le cadre de la journée Portes Ouvertes, confitures, gelées et marmelades, pour les aider au financement de leur voyage d’études
Effectifs en hausse pour la MFR de Toucy Champeaux qui totalisait à la dernière rentrée 132 élèves, toutes filières confondues. En forte progression notamment, les classes de 4ème et 3ème : une première dans l’histoire de la Maison, selon sa directrice, Christelle Bellier : «c’est un phénomène qui ne s’explique pas car très variable d’un territoire à l’autre. Ce sont des jeunes qui pour la plupart, sont en totale rupture avec le système traditionnel et qui viennent chercher autre chose, du concret, quelque chose qui leur parle…» Un succès du en partie au bouche à oreille mais également au travail d’orientation mené dans certains collèges du secteur, comme Charny et Saint-Sauveur. Pas toujours facile pour autant, pour un jeune issu du milieu éducatif traditionnel, d’arriver ainsi en MFR : «on connaît quelques échecs, du fait notamment que beaucoup de jeunes multiplient les difficultés, en particulier familiales…» Si l’établissement est perçu avant tout comme un lieu d’expérience professionnelle et d’accompagnement, il est aussi pour d’autres, «plus dans la fuite, comme synonyme de «moins d’école».
Et pourtant, n’y rentre pas qui veut, souligne sa directrice : «ce doit être avant tout un engagement personnel du jeune et non de sa famille. C’est pour moi fondamental.» Tout en sachant donner du temps au temps : «je me refuse de tirer des conclusions hâtives car il faut du temps pour accompagner un jeune dans l’éducatif, il n’y a jamais rien de miraculeux…» Un Conseil de médiation a ainsi été créé dans ce but depuis deux ans, réunissant membres
de l’équipe pédagogique, du Conseil d’administration, les familles, «dans le but d’aller trop rapidement au Conseil de discipline»
 
Quel montant de subventions pour demain ?
La rentrée 2015 aura été marquée également par l’ouverture de la 1ère année du nouveau CAP SAPVER  (Services Aux personnes Vente en espace Rural) : «ce qui change substantiellement avec l’ancien CAP Service en Milieu Rural, c’est le renforcement de la dimension professionnelle du cursus, avec 22 semaines en stage, presque le double de ce qui existait…» De bons chiffres également en ce qui concerne les examens, avec un taux de réussite, toutes filières confondues, de 90 %, là où la moyenne, il y a une dizaine d’années, était de 65 %. Dans les projets de la MFR de Champeaux : l’ouverture d’une classe BJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du sport) de niveau 4, à la rentrée 2016. Une ouverture conditionnée par le nombre de candidats qui auront été admis pour suivre ces formations réservées aux adultes. Lors de l’Assemblée générale du 20 novembre dernier, la présidente de la MFR, Edith Legourd, tout en se félicitant de la santé financière retrouvée s’est fait l‘écho des inquiétudes quant au devenir des subventions allouées par la région : «quel niveau nous sera alloué pour les années à venir ? Le Conseil départemental nous a déjà fait savoir qu’il limiterait d’une manière drastique toutes ses aides pour nos investissements. Qu’en sera t-il pour le nouveau Conseil Régional Bourgogne Franche-Comté…?» Et ce, dans un contexte de travaux urgents à effectuer, comme la réfection des blocs sanitaires, de l’allée couverte et en 2016, la réalisation de jardins filtrants dans le cadre d’un projet d’assainissement.