Danaé, profession : moiss « battante »
Du haut de ses 19 ans, Danaé Honnet mène la moissonneuse d’une main de maître. Faisant fi des remarques d’un autre temps qui lui sont pourtant encore rétorquées, la jeune femme avale avec sa machine, quelque 400 hectares de récolte.

15 h 30, en bord de rivière sur le secteur de Crésantignes. La coupe de six mètres de large de la New Holland agrippe les brins dans une parcelle d’avoine. Le prénom placardé tout en haut de la vitre de la moissonneuse, en lettres noires, ne laisse aucune place au doute : Danaé Honnet est aux commandes. Sa silhouette est à peine visible depuis le chemin. C’est que son gabarit tranche avec les carrures masculines plus habituelles dans ce genre d’habitacle. Voyez-vous, un petit bout de femme d’1,64 mètre, ça détonne dans le paysage des conducteurs de moiss bat. Ça ne manque d’ailleurs pas d’alimenter conversations et commentaires, comme on dit « dans la plaine ». Depuis ses 17 ans Il faut dire que Danaé Honnet est jeune - très jeune : elle a 19 ans. Et elle est plutôt jolie. Derrière le volant, rapproché au maximum de son siège pour manipuler sa moiss’ bat avec plus d’aisance, la conductrice, cheveux tirés par une pince en forme de fleur de tiar&e...
La suite est réservée à nos abonnés.