Syndicat des irrigants
D’un extrême à un autre
La gestion de l’eau devient de plus en plus complexe avec une météo très instable au fil des saisons.
«Les années se suivent mais ne ressemblent pas» lance François-Xavier Lévêque, le président des irrigants de Côte d’Or, mardi 16 décembre en ouverture de l’assemblée générale du syndicat. Le contraste entre les fortes pluies de 2013 et la sécheresse de 2014 a été évoqué. Le déficit des précipitations à partir du mois de mars a engendré une irrigation particulièrement précoce cette année. Les limites de la ressource en eau ont été à l’origine du déclenchement de huit cellules de veille en préfecture dès le 15 mai. «Ces rendez-vous se sont, heureusement, très bien déroulés, avec une bonne entente avec la DDT. Les demandes de la profession ont été prises en compte dans leur globalité» se réjouit le président, qui considère une nouvelle fois l’irrigation comme la «meilleure des assurances récoltes». Cette année, 152 agriculteurs ont irrigué sur un total de 4 683 hectares (1 646 ha en 2013). L’apport moyen s’élève à 592 m3/ha. Les prélèvements se sont principalement effectués en avril (22%), mai (29%) et juin (39%). Environ 20% des prélèvements ont été consacrés aux pommes de terre (20%), suivies des céréales d’hiver (16%) et des oignons repiqués (13%). François-Xavier Lévêque a profité de cette réunion pour exprimer son mécontentement sur un point réglementaire, celui des études d’impacts : «elles nous sont imposées sur les volumes à prélever. Or, des études du même type sont déjà réalisées dans le cadre des ZRE : nous ne comprenons pas pourquoi il faut sans cesse en refaire, sachant que les investissements sont très importants».
Projet d’avenir
Organisée à Fauverney, cette assemblée générale a été l’occasion de faire connaissance avec l’Asa du Champaison, qui réunit huit exploitations basées sur cette commune et celle de Magny-sur-Tille. Le président Pascal Chadoeuf a présenté un projet de récupération d’eau de pluie unique en France, qui sera inauguré au printemps prochain. «La zone d’activité économique de Boulouze s’est créée il y a quelques années à Fauverney» rappelle le Côte d’orien, «un fossé existant était sous-dimensionné pour évacuer l’eau, des travaux étaient donc nécessaires. La communauté de communes de la Plaine dijonnaise nous a alors contactés et nous nous sommes lancés pour la réalisation un bassin de rétention. La terre issue des travaux de la Boulouze a été utilisée. Les travaux se sont terminés il y a quelques semaines». La contenance du bassin s’élève à 220 000 m3 dont 140 000 m3 seront disponibles pour l’irrigation. Le réseau de canalisations s’étend sur huit kilomètres et alimentera les huit exploitations, toutes betteravières avant la fermeture de la sucrerie d’Aiserey.
Une démarche exemplaire
Pour Pascal Chadoeuf, cette réalisation sera certainement «très utile» : «les contraintes se durcissent au fil des années. Étant basés sur le bassin versant de la Tille, nous sommes les premiers concernés en terme de restrictions lors d’une année sèche !»
La communauté de communes de la Plaine dijonnaise, qui a assuré les travaux, reste propriétaire du «bassin» (ou plus précisément du «barrage» puisque la hauteur de l’ouvrage dépasse huit mètres de hauteur. L’Asa du Champaison est quant à elle propriétaire du matériel d’irrigation et donc de sa gestion. Le coût de l’ouvrage, pour la partie Asa, s’élève à 580 000 €HT, financés par le Conseil général (65 000 €HT), l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (195 000 €HT) et Feader (260 000 €HT). François-Xavier Lévêque se réjouit de cette réalisation : «je la vois comme une compensation au prélèvement foncier. Ce projet doit en appeler d’autres. Nous devons trouver des terrains d’entente avec le Grand Dijon et les différentes communautés de communes. Que ceux qui prélèvent des hectares financent du développement agricole, c’est une juste contrepartie».
Projet d’avenir
Organisée à Fauverney, cette assemblée générale a été l’occasion de faire connaissance avec l’Asa du Champaison, qui réunit huit exploitations basées sur cette commune et celle de Magny-sur-Tille. Le président Pascal Chadoeuf a présenté un projet de récupération d’eau de pluie unique en France, qui sera inauguré au printemps prochain. «La zone d’activité économique de Boulouze s’est créée il y a quelques années à Fauverney» rappelle le Côte d’orien, «un fossé existant était sous-dimensionné pour évacuer l’eau, des travaux étaient donc nécessaires. La communauté de communes de la Plaine dijonnaise nous a alors contactés et nous nous sommes lancés pour la réalisation un bassin de rétention. La terre issue des travaux de la Boulouze a été utilisée. Les travaux se sont terminés il y a quelques semaines». La contenance du bassin s’élève à 220 000 m3 dont 140 000 m3 seront disponibles pour l’irrigation. Le réseau de canalisations s’étend sur huit kilomètres et alimentera les huit exploitations, toutes betteravières avant la fermeture de la sucrerie d’Aiserey.
Une démarche exemplaire
Pour Pascal Chadoeuf, cette réalisation sera certainement «très utile» : «les contraintes se durcissent au fil des années. Étant basés sur le bassin versant de la Tille, nous sommes les premiers concernés en terme de restrictions lors d’une année sèche !»
La communauté de communes de la Plaine dijonnaise, qui a assuré les travaux, reste propriétaire du «bassin» (ou plus précisément du «barrage» puisque la hauteur de l’ouvrage dépasse huit mètres de hauteur. L’Asa du Champaison est quant à elle propriétaire du matériel d’irrigation et donc de sa gestion. Le coût de l’ouvrage, pour la partie Asa, s’élève à 580 000 €HT, financés par le Conseil général (65 000 €HT), l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (195 000 €HT) et Feader (260 000 €HT). François-Xavier Lévêque se réjouit de cette réalisation : «je la vois comme une compensation au prélèvement foncier. Ce projet doit en appeler d’autres. Nous devons trouver des terrains d’entente avec le Grand Dijon et les différentes communautés de communes. Que ceux qui prélèvent des hectares financent du développement agricole, c’est une juste contrepartie».