Agriculture biologique
Cultiver du soja dans le nord de l’Yonne ?
Deux journées techniques sur la culture du soja se sont tenues dans l’Yonne et dans la Nièvre, à l’initiative du Sedarb, avec l’intervention de Louis-Marie Allard, expert soja du Cetiom.

Le soja est une culture qui se développe depuis peu dans le Nord de la Bourgogne. En effet, c’est seulement récemment que des variétés plus précoces ont été sélectionnées. De plus, son marché est en fort développement, avec des prix rémunérateurs, aussi bien pour l’alimentation humaine qu’animale. Et de surcroît, ayant été récemment reconnu comme protéagineux et donc éligible aux aides couplées, cette culture devient très intéressante économiquement. De plus en plus d’agriculteurs s’intéressent à cette culture d’été qui permet de diversifier la rotation, n’a pas besoin d’apport d’azote et est peu sensible aux maladies et ravageurs.
Le Sedarb vient d’organiser deux visites sur la culture du soja, avec au programme : point technique, résultats des suivis 2013 et visites de parcelles. Après un premier rendez-vous donné aux céréaliers bourguignons, le 13 juin, chez Augustin Decaens, à Entrain sur Nohain, dans la Nièvre, un second point de départ était proposé dans l’Yonne, le 20 juin dernier, à Vareilles, pour aller visiter les parcelles de trois agriculteurs: sur terres noires de la Vallée de la Vanne et terres limoneuses à petits silex du Pays d’Othe.
[INTER]Une plante prometteuse[inter]
La diversité des parcelles visitées est l’occasion de rappeler que le choix des parcelles est essentiel pour le soja. Louis-Marie Allard précise : [I]«Soja bio et conventionnel peuvent avoir des rendements du même ordre de grandeur. C’est surtout la disponibilité en eau qui est déterminante»[i]. Car le soja a des besoins en eau similaires au maïs. Pas question donc de le cultiver dans des terres sans une bonne réserve en eau, ou alors en ayant la possibilité d’irriguer. Attention également au taux de calcaire actif qui ne doit pas être supérieur à 10%, comme l’explique Louis-Marie Allard : [I]«Le soja a de très forts besoins en azote, autour de 150 unités. Une part importante de ses besoins est assurée par les bactéries contenues dans les nodosités installées sur ses racines, qui permettent l’utilisation de l’azote atmosphérique. Si le taux de calcaire actif est trop important, ces bactéries ne vont pas bien fonctionner. C’est aussi pour cette raison qu’il faut inoculer les semences de soja avec les bactéries, ces dernières n’étant pas naturellement présentes dans les sols européens»[i].
Remarque d’un agriculteur : [I]«La période de semis permet d’étaler le travail par rapport au tournesol»[i]. En effet, le soja se sème dans une terre réchauffée (10 °C à la profondeur de semis du soja), c’est à dire souvent la deuxième quinzaine de mai. Pour cette culture souvent semée à grand écartement (de 40 à 50 cm), des agriculteurs non équipés de bineuses s’interrogent : [I]«Est-il possible de le semer en plein?»[i] Selon le témoignage d’autres agriculteurs, cette option est tout à fait faisable et on obtient des rendements comparables. A grand écartement, par contre, la perte de rendement est importante s’il se salit. Un producteur indique [I]«J’ai passé la herse étrille en travers (au stade 2ème feuille trifoliée) pour arracher le liseron, le soja n’en a pas souffert»[i].
Dernier point clé : la récolte. Louis-Marie Allard précise : [I]«La hauteur de la première gousse est essentielle pour avoir une chance de la récolter. C’est la plus remplie»[i]. En définitive le soja semble une culture prometteuse, il n’y a plus qu’à espérer que l’été ne sera pas trop sec !
Vous pouvez retrouver le programme des visites et formations proposées par le Sedarb, ainsi que les résultats des essais sur le site internet : http://www.biobourgogne.fr/. Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à nous contacter (Hélène Levieil : 06 77 30 78 82, helene.levieil@sedarb.org)
Le Sedarb vient d’organiser deux visites sur la culture du soja, avec au programme : point technique, résultats des suivis 2013 et visites de parcelles. Après un premier rendez-vous donné aux céréaliers bourguignons, le 13 juin, chez Augustin Decaens, à Entrain sur Nohain, dans la Nièvre, un second point de départ était proposé dans l’Yonne, le 20 juin dernier, à Vareilles, pour aller visiter les parcelles de trois agriculteurs: sur terres noires de la Vallée de la Vanne et terres limoneuses à petits silex du Pays d’Othe.
[INTER]Une plante prometteuse[inter]
La diversité des parcelles visitées est l’occasion de rappeler que le choix des parcelles est essentiel pour le soja. Louis-Marie Allard précise : [I]«Soja bio et conventionnel peuvent avoir des rendements du même ordre de grandeur. C’est surtout la disponibilité en eau qui est déterminante»[i]. Car le soja a des besoins en eau similaires au maïs. Pas question donc de le cultiver dans des terres sans une bonne réserve en eau, ou alors en ayant la possibilité d’irriguer. Attention également au taux de calcaire actif qui ne doit pas être supérieur à 10%, comme l’explique Louis-Marie Allard : [I]«Le soja a de très forts besoins en azote, autour de 150 unités. Une part importante de ses besoins est assurée par les bactéries contenues dans les nodosités installées sur ses racines, qui permettent l’utilisation de l’azote atmosphérique. Si le taux de calcaire actif est trop important, ces bactéries ne vont pas bien fonctionner. C’est aussi pour cette raison qu’il faut inoculer les semences de soja avec les bactéries, ces dernières n’étant pas naturellement présentes dans les sols européens»[i].
Remarque d’un agriculteur : [I]«La période de semis permet d’étaler le travail par rapport au tournesol»[i]. En effet, le soja se sème dans une terre réchauffée (10 °C à la profondeur de semis du soja), c’est à dire souvent la deuxième quinzaine de mai. Pour cette culture souvent semée à grand écartement (de 40 à 50 cm), des agriculteurs non équipés de bineuses s’interrogent : [I]«Est-il possible de le semer en plein?»[i] Selon le témoignage d’autres agriculteurs, cette option est tout à fait faisable et on obtient des rendements comparables. A grand écartement, par contre, la perte de rendement est importante s’il se salit. Un producteur indique [I]«J’ai passé la herse étrille en travers (au stade 2ème feuille trifoliée) pour arracher le liseron, le soja n’en a pas souffert»[i].
Dernier point clé : la récolte. Louis-Marie Allard précise : [I]«La hauteur de la première gousse est essentielle pour avoir une chance de la récolter. C’est la plus remplie»[i]. En définitive le soja semble une culture prometteuse, il n’y a plus qu’à espérer que l’été ne sera pas trop sec !
Vous pouvez retrouver le programme des visites et formations proposées par le Sedarb, ainsi que les résultats des essais sur le site internet : http://www.biobourgogne.fr/. Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à nous contacter (Hélène Levieil : 06 77 30 78 82, helene.levieil@sedarb.org)