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Race montbéliarde

Coup de jeune au syndicat

L’assemblée générale du syndicat montbéliard a été l’occasion de saluer plusieurs jeunes motivés par l’élevage laitier, prêts à faire leur entrée au conseil d’administration.
Par Aurélien Genest
Coup de jeune au syndicat
Le président Michel Payot, entouré d’Alexandre Lacombe, Aurélien Buntz, Bastien Lerat, Florian Payot et Lisa Moreau.
Le syndicat d’élevage bovin de la race Montbéliarde, réuni le 8 mars à Saint-Seine-l’Abbaye, a fait part de sa grande fierté d’accueillir cinq jeunes au sein de son conseil d’administration. «Nous entendons chaque semaine des commentaires sur la pyramide des âges et le renouvellement des générations. Rajeunir notre équipe dans cette proportion est très intéressant, cela démontre une nouvelle fois l’attractivité de la race montbéliarde», se félicite le président Michel Payot.

Alexandre Lacombe (29 ans, Gaec de Blessey à Source-Seine), Aurélien Buntz (26 ans, Gaec Buntz à Tarsul), Bastien Lerat (26 ans, Villers-les-Pots), Florian Payot (25 ans, Gaec du Mont Lassois à Etrochey) et Lisa Moreau (19 ans, en cours d’installation à l’EARL des Lochères à Flagey-lès-Auxonne) ont été présentés lors de cette assemblée. Michel Payot leur a souhaité la bienvenue, tout en saluant les jeunes retraités et les cadres qui ont créé puis fait vivre le syndicat ces dernières décennies : «un travail énorme a été réalisé, que tout le monde soit chaleureusement remercié».
Dans cette même partie dédiée aux remerciement, Michel Payot a salué les élus pour leur soutien financier et les services très précieux d’Alysé.

Des pistes pour progresser
Ce rendez-vous d’élevage a été l’occasion de mettre l’accent sur le génotypage. «Nous devons profiter de l’évolution technologique et nous servir le plus possible de cet outil exceptionnel», insiste Michel Payot, «Elva Novia a proposé du génotypage gratuit lors de notre réunion, dans le but d’inciter celles et ceux qui ne se sont pas encore lancés. Le génotypage fait progresser nos élevages, il permet de gagner sur la connaissance des animaux et la sélection. Il est en capacité, aussi, d’améliorer différents critères comme le comptage cellulaire qui est assez compliqué». Michel Payot est revenu sur les péripéties climatiques des derniers mois : la sécheresse et ses impacts sur les stocks fourragers ont compliqué le quotidien des éleveurs, alors que le prix du lait et la marge brute avaient repris «un peu de couleurs» en 2018.

Pour diminuer cette fragilité face aux aléas, le président du syndicat a cité plusieurs exemples de revalorisation du lait : «des actions ont été mises en oeuvre ces dernières années dans les domaines de la commercialisation et de la communication, nous ne pouvons que nous en féliciter. Je pense notamment à la coopérative laitière de Côte-d’Or avec une valorisation d’une partie de la production à base de luzerne, le label Bleu-Blanc-Coeur, la création de la marque «C’est qui le patron» ou encore «les laitiers responsables» pour la marque Candia».

Le bio en verve
La visite du Gaec de Blessey, à Source-Seine, était proposée après le déjeuner.
Les nombreux participants de cette journée ont pu découvrir une exploitation en agriculture biologique et système herbe, 100% autonome en fourrages et en concentrés. «Les élevages bio sont en progression et il nous paraissait opportun de mettre l’accent sur ce type d’exploitations», relaye Michel Payot.
Celui-ci a rappelé les difficultés rencontrées avec le maïs dans les zones intermédiaires : «les rendements et la qualité ne sont pas toujours au rendez-vous. Revenir à des systèmes fourragers avec une grande autonomie représente l’avenir de certaines exploitations, c’est certain. Dans ce type de systèmes, les résultats technico-économiques sont intéressants et les éleveurs n’achètent pratiquement plus rien. Aussi et surtout, les éleveurs ne peuvent plus travailler sans prendre en compte les demandes des consommateurs axées sur tout ce qui touche au naturel. Nous devons communiquer sur le fait que nos animaux mangent des céréales, de l’herbe et pas forcément du tourteaux OGM. À cette condition, nous pourrons défendre nos prix».