Conférence «Quelle production de blé demain?»
Côte d'Or, on a besoin de ton blé
La FDSEA21 a organisé une conférence-débat sur le blé à l'occasion de la foire gastronomique de Dijon. L'intervention de plusieurs spécialistes a conforté la position de la FDSEA : produire du blé est une nécessité, voire même un devoir. Le blé français, et notamment côte d'orien, est un maillon considérable dans le schéma mondial.

La quatrième participation de la FDSEA de Côte d'Or à la foire de Dijon a été marquée par l'organisation d'une conférence-débat sur la production de blé. [I]«Il semblait opportun d'ouvrir le débat avec le grand public sous une autre forme»[i] signale Jacques de Loisy. Deux choses tenait particulièrement à cœur au président de la commission productions végétales : apporter [I]«un certain nombre d'éclairages sur ce qui s'est dit cet été lors de l'évolution des cours des céréales»[i] et [I]«rappeler la nécessité pour le bassin méditerranéen que la France continue à produire»[i]. Pour le premier point, Jacques de Loisy a voulu attirer l'attention sur ce qui était paru dans la presse cet été : [I]«Il était marqué que les prix flambaient pour tout le monde, or les producteurs ne perçoivent pas toujours à 100% les prix affichés dans la presse. Les ventes se font tout au long de l'année et non pas à un instant t. D'autre part, le coût du blé dans une baguette ne correspond pas au prix de la farine, ce n'est pas la même chose, c'est pourtant ce que UFC Que Choir pensait»[i]. Pour le second point, Jacques de Loisy a rappelé l'instabilité des productions de certains pays. [I]«Il est important que le producteur français, bourguignon, et donc côte d'orien conserve des moyens de production et puisse les faire-valoir tous les ans sur le marché. Nous demandons aux pouvoirs publics de prendre enfin en compte les besoins du monde et notamment ceux du bassin méditerranéen. On ne peut pas produire que pour le territoire national, pour notre confort et avec des normes draconiennes sans savoir ce qui se passe à l'extérieur. Nous ne pouvons pas laisser le nord de l'Afrique sans approvisionnement une année comme 2010, année au cours de laquelle les pays de l'Europe de l'Est ne peuvent pas les approvisionner»[i].
[INTER]Vision mondiale par Robert Bilbot[inter]
Robert Bilbot, le directeur de Cérévia Union des coopératives, a mis en avant l'importance du marché français au niveau mondial. [I]«Aujourd'hui, le bassin méditerranéen représente 50% du marché mondial. Il s'agit donc d'un marché de proximité pour la France»[i] signalait Robert Bilbot. Le pain est un aliment de base pour le Maghreb, la Libye ou encore l'Egypte qui connaissent une forte croissance démographique. Dans le même temps, ces pays n'ont pas vocation à produire du blé tendre, d'où leurs importants besoins d'importer. Leur non-approvisionnement cette année par les pays de l'Est comme la Russie, à cause des aléas climatiques, est la raison de l'augmentation des cours des céréales. Dans le même temps, ces évènements posent des questions sur les capacités des pays de l'Est à pouvoir assurer des approvisionnements réguliers. L'Union européenne, dont la France est le [I]«tampon»[i], a sans doute des opportunités à saisir pour ce marché méditerranéen. La France, qui est une référence à l'échelon européen, se distingue sur plusieurs critères : la maîtrise des rendements, son savoir-faire, son organisation, sa logistique et donc sa proximité..... La Côte d'Or, avec notamment sa logistique intéressante via Fos-sur-Mer, a forcément sa carte à jouer. Pour illustrer les difficultés rencontrées dans certains pays, Jean-Paul Ferry, un agriculteur du Châtillonnais, est venu témoigner sur l'agriculture en Hongrie, pays dans lequel le Côte d'orien a investi des terres.
Vision optimiste d'Arvalis
Gérard Morice, directeur général d'Arvalis Institut du végétal, a répondu à la question posée par la FDSEA : [I]«Comment produire du blé, tout en conciliant les objectifs économiques et environnementaux?»[i]. Le directeur a tenu un discours positif et plein d'espoirs (à l'exception de l'aspect «désherbage», qui reste le «premier problème à résoudre dans une exploitation agricole»). Un certain nombre de points ont été abordés. Tout d'abord, en parlant des sols, Gérard Morice a voulu «dédramatiser» en précisant que la [I]«ferme France n'est pas dans une situation catastrophique, bien au contraire»[i]. Gérard Morice s'est voulu très optimiste en évoquant les espoirs portés par les créations variétales et l'amélioration génétique. La résistance aux agresseurs, maladies et ravageurs est de plus en plus importante. L'exemple des cécidomyies a été cité avec la recherche de variétés possédant des gènes résistant à ces diptères ayant touché la plaine dijonnaise. Les adaptions aux fortes variations climatiques des dernières années sont également au programme de recherche, notamment pour les [I]«sécheresses de printemps»[i]. Globalement, des variétés très riches en grains par épis et en poids de chaque grain sont recherchées. La précision de la nutrition azotée a ensuite été abordée. Gérard Morice a mis en avant les outils [I]«très fiables»[i] de calcul et de détermination des besoins de la plante. Le directeur d'Arvalis a conclu son intervention en rappelant que la production de la France était [I]«la plus régulière au monde»[i] : un atout intéressant pour l'avenir, surtout si l'on se remémore les événements survenus cet été en Russie.
[INTER]UFC Que Choisir demande de la transparence[inter]
Pierre Guille, le président de l'union fédérale des consommateurs-que Choisir de Côte d'Or a développé trois points : l'environnement, les OGM et les prix alimentaires. Pour le premier point, UFC Que Choisir demande un renforcement de l'éco-conditionnalité, une augmentation de la part du 2ème pilier et la création d'un 3ème pilier prenant en compte les effets du changement climatique et la nécessaire réduction des gaz à effet de serre. Tout cela dans le but de [I]«convaincre les consommateurs contribuables et les états anti-Pac de la légitimé des aides apportées à l'agriculture». Pour les OGM, l'association de consommateurs se dit opposé à encourir des risques sanitaires «environnementaux et éthiques»[i]. Enfin, en ce qui concerne les prix alimentaires, UFC Que choisir a conscience que les fortes variations des prix agricoles constituent [I]«souvent des opportunités pour les intermédiaires pour augmenter leurs marges et ce, au détriment des consommateurs et des professions agricoles qui sont les grands perdants»[i]. Plus de transparence sur la formation des prix alimentaire est demandée.
[INTER]Vision mondiale par Robert Bilbot[inter]
Robert Bilbot, le directeur de Cérévia Union des coopératives, a mis en avant l'importance du marché français au niveau mondial. [I]«Aujourd'hui, le bassin méditerranéen représente 50% du marché mondial. Il s'agit donc d'un marché de proximité pour la France»[i] signalait Robert Bilbot. Le pain est un aliment de base pour le Maghreb, la Libye ou encore l'Egypte qui connaissent une forte croissance démographique. Dans le même temps, ces pays n'ont pas vocation à produire du blé tendre, d'où leurs importants besoins d'importer. Leur non-approvisionnement cette année par les pays de l'Est comme la Russie, à cause des aléas climatiques, est la raison de l'augmentation des cours des céréales. Dans le même temps, ces évènements posent des questions sur les capacités des pays de l'Est à pouvoir assurer des approvisionnements réguliers. L'Union européenne, dont la France est le [I]«tampon»[i], a sans doute des opportunités à saisir pour ce marché méditerranéen. La France, qui est une référence à l'échelon européen, se distingue sur plusieurs critères : la maîtrise des rendements, son savoir-faire, son organisation, sa logistique et donc sa proximité..... La Côte d'Or, avec notamment sa logistique intéressante via Fos-sur-Mer, a forcément sa carte à jouer. Pour illustrer les difficultés rencontrées dans certains pays, Jean-Paul Ferry, un agriculteur du Châtillonnais, est venu témoigner sur l'agriculture en Hongrie, pays dans lequel le Côte d'orien a investi des terres.
Vision optimiste d'Arvalis
Gérard Morice, directeur général d'Arvalis Institut du végétal, a répondu à la question posée par la FDSEA : [I]«Comment produire du blé, tout en conciliant les objectifs économiques et environnementaux?»[i]. Le directeur a tenu un discours positif et plein d'espoirs (à l'exception de l'aspect «désherbage», qui reste le «premier problème à résoudre dans une exploitation agricole»). Un certain nombre de points ont été abordés. Tout d'abord, en parlant des sols, Gérard Morice a voulu «dédramatiser» en précisant que la [I]«ferme France n'est pas dans une situation catastrophique, bien au contraire»[i]. Gérard Morice s'est voulu très optimiste en évoquant les espoirs portés par les créations variétales et l'amélioration génétique. La résistance aux agresseurs, maladies et ravageurs est de plus en plus importante. L'exemple des cécidomyies a été cité avec la recherche de variétés possédant des gènes résistant à ces diptères ayant touché la plaine dijonnaise. Les adaptions aux fortes variations climatiques des dernières années sont également au programme de recherche, notamment pour les [I]«sécheresses de printemps»[i]. Globalement, des variétés très riches en grains par épis et en poids de chaque grain sont recherchées. La précision de la nutrition azotée a ensuite été abordée. Gérard Morice a mis en avant les outils [I]«très fiables»[i] de calcul et de détermination des besoins de la plante. Le directeur d'Arvalis a conclu son intervention en rappelant que la production de la France était [I]«la plus régulière au monde»[i] : un atout intéressant pour l'avenir, surtout si l'on se remémore les événements survenus cet été en Russie.
[INTER]UFC Que Choisir demande de la transparence[inter]
Pierre Guille, le président de l'union fédérale des consommateurs-que Choisir de Côte d'Or a développé trois points : l'environnement, les OGM et les prix alimentaires. Pour le premier point, UFC Que Choisir demande un renforcement de l'éco-conditionnalité, une augmentation de la part du 2ème pilier et la création d'un 3ème pilier prenant en compte les effets du changement climatique et la nécessaire réduction des gaz à effet de serre. Tout cela dans le but de [I]«convaincre les consommateurs contribuables et les états anti-Pac de la légitimé des aides apportées à l'agriculture». Pour les OGM, l'association de consommateurs se dit opposé à encourir des risques sanitaires «environnementaux et éthiques»[i]. Enfin, en ce qui concerne les prix alimentaires, UFC Que choisir a conscience que les fortes variations des prix agricoles constituent [I]«souvent des opportunités pour les intermédiaires pour augmenter leurs marges et ce, au détriment des consommateurs et des professions agricoles qui sont les grands perdants»[i]. Plus de transparence sur la formation des prix alimentaire est demandée.