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Nuisibles

Corbeaux: s’organiser pour un plan de lutte efficace

À l’initiative de la FDSEA21 et de la Chambre d’agriculture, une réunion sur la régulation des corbeaux freux et des corneilles noires était organisée mercredi matin à Genlis.
Par Ma signature
Le corbeau freux et la corneille noires sont actuellement classés nuisibles sur l’ensemble du département et «nous souhaitons qu’ils le restent» indique Thierry Besançon, président de la commission dégâts de gibier de la FDSEA21. Ce classement est indispensable pour pouvoir réguler les populations. Le classement doit être révisé prochainement et il est indispensable que les agriculteurs se mobilisent pour déclarer les dégâts qu’ils subissent liés à ces deux espèces. «Sans ces déclarations pour démontrer la réalité de la situation, ces deux espèces ne seront plus nuisibles et nous ne pourrons plus rien faire» explique Jean-Luc Loizon de la Chambre d’agriculture.

Il s’agit là de la première étape d’un plan de lutte qui vise ensuite à mobiliser différents acteurs pour une régulation efficace : chasseurs, piégeurs agréés, maires, administration, Fredon et agriculteurs.

Du côté agriculteurs, il est envisagé de mettre en place des groupes de piégeage, composés d’agriculteurs encadrés par la Fredon, afin d’exercer sur un même territoire une action concertée et efficace de piégeage. Thierry Besançon et Jean-Luc Loizon ont exposé le projet et son organisation. Tous les volontaires sont les bienvenus, mais pour être efficace «il serait intéressant de mobiliser un maximum d’agriculteur sur un même territoire», «nous comptons sur vous pour mobiliser vos collègues» précise Jean-Luc Loizon.

La quinzaine d’agriculteurs présents souhaite s’investir, tant les corbeaux, lorsqu’ils sont présents, sont à l’origine de pertes économiques considérables, «surtout sur le maïs semences» précise l’un des participants.

D’autres alertent sur les difficultés croissantes avec le voisinage, les systèmes d’effarouchement étant régulièrement saccagés «on nous vole les bouteilles de case et on écrase nos canons, même en plein jour» explique un des agriculteurs présent, «parfois, ce sont les cages qui sont détruites». La communication auprès du grand public semble donc aussi être un enjeu important pour la réussite du projet.

NB : déclaration de dommages.
Chaque déclaration de dommages doit comporter le nom et l’adresse de l’agriculteur, la date, la culture concernée, la commune sur laquelle les dommages sont constatés, l’espèce à l’origine des dégâts et un chiffrage le plus précis possible du préjudice (attention, une seule espèce par déclaration).

Ces déclarations doivent être envoyées soit à la DDT ou la FDC21. Des formulaires types sont disponibles sur simple demande à la FDSEA21 : 03 80 68 67 67.