Anciens exploitants de la FDSEA
Convivialité, mais pas seulement
La section des anciens exploitants de la FDSEA21 a tenu son assemblée générale au nord de Dijon.
C’était l’un des grands moments de l’année, celui où le plus grand nombre d’adhérents se rassemblent, reviennent sur les temps forts des derniers mois et évoquent les futurs projets. L’assemblée générale de la section des anciens exploitants de la FDSEA de Côte d’Or a réuni près d’une centaine de personnes lundi 10 octobre à Varois-et-Chaignot. La présidente Suzanne Ferrand a tout d’abord fait part d’un grand esprit de compassion envers les actuels exploitants : «2016 est une année maudite et nous, les anciens, sommes consternés et tristes devant de telles difficultés rencontrées par nos successeurs». La retraitée côte d’orienne a ensuite enchaîné avec le quotidien des anciens -guère mieux lotis- en trouvant un point commun avec les agriculteurs encore en activité : «nos faibles retraites suffisent à peine pour vivre et payer nos charges. Que nous soyons actifs ou retraités, l’État nous ampute de taxes et d’impôts chaque jour! C’est la récompense de ceux qui travaillent». Dans pareil contexte, Suzanne Ferrand a rappelé les précieux avantages d’une adhésion à la section, en l’occurrence des commandes groupées de fioul à prix réduits, l’appui de juristes spécialisés en droit du travail et en droit rural, des tarifs préférentiels au journal Terres de Bourgogne et à des formations, des avantages chez Groupama et diverses réductions pouvant atteindre 50% grâce à la carte Moisson. La présidente des anciens exploitants a également rappelé l’échéance de 2017 avec les élections FDSEA dans les différents cantons : «notre section sera elle aussi renouvelée. Nous voulons recruter de jeunes retraités pour soulager les plus anciens. Plusieurs réunions seront organisées par petites régions à Pouilly-en-Auxois, Châtillon-sur-Seine, Is-sur-Tille, Champdôtre voire même à d’autres endroits en fonction des demandes». Suzanne Ferrand a insisté sur la nécessité des retraités agricoles d’être représentés dans les différentes instances, notamment dans le tout nouveau conseil départemental de la citoyenneté et de l’autonomie : «il en va de la défense de nos droits et de la préservation du milieu rural en matière de santé et de lieu de vie». Point fort de la section des anciens exploitants, la partie convivialité a été longtemps abordée avec l’organisation de voyages et de diverses sorties. La visite des installations de Cérévia est prévue l’an prochain à Fos-sur-Mer, tout comme la découverte de Marseille et de l’agriculture des Bouches-du-Rhône.
Un séjour au Portugal, en Islande, dans la Baie de Somme ou en Bavière sera organisé avec les anciens exploitants de Saône-et-Loire.
Un séjour au Portugal, en Islande, dans la Baie de Somme ou en Bavière sera organisé avec les anciens exploitants de Saône-et-Loire.
Le RSA plus élevé que les retraites des agricultrices !
Paul Billonnet est intervenu en cours de cette réunion. Le président de la section régionale des anciens exploitants a regretté la faible -voire inexistante- évolution des retraites agricoles, pointant une nouvelle fois du doigt les inégalités entre différents régimes de retraites : «Il n’y a pas grand chose de nouveau dans nos retraites alors que nos charges, elles, continuent de progresser d’une année sur l’autre.
Elles grignotent un peu plus chaque année notre pouvoir d’achat. Nous voyons régulièrement nos factures d’assurances, de chauffage, d’eau, d’électricité, de même nos impôts locaux grimper inexorablement. En plus de ne pas évoluer, nos retraites agricoles sont toujours les plus basses existant dans notre pays. Le rapport annuel du conseil d’orientation des retraites de juin 2016 est édifiant. La retraite moyenne des retraites du régime général est de 1740 euros, celle des fonctionnaires d’État atteint 2 520 euros. Celle des agriculteurs plafonne à 710 euros, répartis comme ceci : 850 pour les hommes et seulement 570 pour les femmes.
Nous pouvons noter, au passage, que le RSA vient d’augmenter de 2% au 1er septembre, soit une hausse de 9% en quatre ans. Le RSA s’élève à 585 euros par mois pour une personne seule, c’est-à-dire un peu plus que la retraite moyenne de nos épouses ! A chacun d’apprécier... Nous ne disons pas que le montant de ce RSA est trop élevé, nous disons juste qu’une agricultrice qui a travaillé dur depuis son plus jeune âge et jusqu’à épuisement de ses forces, devrait être en droit de bénéficier d’une pension au moins égale à cette allocation pour vivre».
Elles grignotent un peu plus chaque année notre pouvoir d’achat. Nous voyons régulièrement nos factures d’assurances, de chauffage, d’eau, d’électricité, de même nos impôts locaux grimper inexorablement. En plus de ne pas évoluer, nos retraites agricoles sont toujours les plus basses existant dans notre pays. Le rapport annuel du conseil d’orientation des retraites de juin 2016 est édifiant. La retraite moyenne des retraites du régime général est de 1740 euros, celle des fonctionnaires d’État atteint 2 520 euros. Celle des agriculteurs plafonne à 710 euros, répartis comme ceci : 850 pour les hommes et seulement 570 pour les femmes.
Nous pouvons noter, au passage, que le RSA vient d’augmenter de 2% au 1er septembre, soit une hausse de 9% en quatre ans. Le RSA s’élève à 585 euros par mois pour une personne seule, c’est-à-dire un peu plus que la retraite moyenne de nos épouses ! A chacun d’apprécier... Nous ne disons pas que le montant de ce RSA est trop élevé, nous disons juste qu’une agricultrice qui a travaillé dur depuis son plus jeune âge et jusqu’à épuisement de ses forces, devrait être en droit de bénéficier d’une pension au moins égale à cette allocation pour vivre».