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FDSEA 89

Conseil de rentrée sur fond de crise

La crise touche toutes les filières et il faut aujourd’hui préparer l’avenir. Un thème qui a servi de fil rouge à la session de rentrée de la FDSEA de l’Yonne
Par Dominique Bernerd
Conseil de rentrée sur fond de crise
Une large part des débats a été consacrée à la crise que vit l’agriculture départementale et aux moyens d’en sortir
Premier point évoqué : la carte dressée par les services de l’État pour déterminer les zones du département pouvant prétendre à un abattement de la taxe foncière non bâtie (TFNB). Une carte qui fait polémique, privant du dispositif, certaines zones classées «blanches» ou pour le moins, en en faisant diminuer le pourcentage d’abattement, comme le rappelle cet éleveur du sud du département : «à croire que l’avallonnais et le sud auxerrois n’ont pas été touchés par les intempéries… !» Selon le président de la FDSEA de l’Yonne, «on est en droit de penser que l’abattement en zone classée bleu serait de l’ordre de 50 %», selon les propos tenus par le Directeur Départemental des Finances Publiques, Bernard Trichet, lors de la session de septembre à la Chambre d’agriculture. Certains s’interrogent sur le mode calcul ayant servi à l’élaboration de cette carte, basée sur la pluviométrie enregistrée : «les mauvaises récoltes ne sont pas dues seulement aux précipitations, il y a aussi le froid et la manque de rayonnement» Proposition est faite de demander aux maires des communes situées en zone blanche, d’adresser un courrier réclamant un dégrèvement général aux services concernées. Il a été rappelé qu’en tout état de cause, chaque agriculteur avait la possibilité, justificatifs à l’appui, de solliciter individuellement la DDFIP, afin d’obtenir une remise   gracieuse, un dégrèvement ou un report.

Une solidarité à plusieurs vitesses
Le président de la Chambre d’agriculture, Étienne Henriot, a pour sa part rappelé le contexte et le rôle joué par la cellule Réagir 89 : «450 exploitations à la fin de l’exercice 2015, étaient en difficulté, une catégorie de population encore plus fragilisée avec la récolte 2016. C’est en janvier prochain que les choses risquent de se dégrader encore un peu plus, une fois payés les emprunts, les assurances, le fermage…Il ne faut surtout pas que les gens attendent le premier janvier prochain, pour chercher où sont les problèmes, mais les motiver pour regarder dès maintenant…» Plus d’une centaine de demandes enregistrées par la cellule à ce jour, un chiffre qui monte en puissance selon Étienne Henriot : «il faut continuer à envoyer des messages et dire que Réagir 89, c’est avant tout du préventif. Allez y ! Cela permet de faire un point de situation globale avec des gens tenus à la confidentialité et c’est avant tout positif et n’a rien d’une condamnation à mort…». Pour Francis Letellier, dans la plupart des cas, «cela est vécu par l’agriculteur comme un échec personnel et il nous faut réussir à faire en sorte que chacun sorte de cette torpeur…». Axe majeur de ce qui sera demandé aux pouvoirs publics et aux banques, selon le président de la FDSEA de l’Yonne : «un refinancement global de l’exploitation, y compris la dette extérieure, mais attention au taux d’assurance, qui aujourd’hui, vaut presque autant que le taux d’emprunt en lui même ! La clé, en clair, c’est le banquier qui la tient…». Ont été évoquées également, les mesures d’accompagnement prises par le CER France Yonne, par le biais de prévisionnels de trésorerie et d’EBE gratuits, de l’exercice en cours, ainsi que des mesures spécifiques JA. La solidarité semble ne pas se manifester de la même manière selon les OS et le président Letellier s’interroge : «Il y avait un geste à montrer et tous ne l’ont pas fait ! Cela fait vingt ou trente ans que les paysans paient pour les structures en place et lorsqu’on réclame un retour, il ne vient pas… Qu’en sera t-il du devenir de ces structures, lorsque les éleveurs auront disparu du paysage départemental…?»

L’Yonne à Paris

Vingt-cinq producteurs icaunais de la FDSEA se retrouvent à PARIS, dans le XXème arrondissement, «rue de la Chine», dans un esprit de convivialité pour proposer leurs produits locaux, ce dimanche 9 octobre.
Les habitués et les nouveaux curieux pourront s’approvisionner en produits variés : vins de Chablis, de Bourgogne, escargots, foies gras, volailles fermières, fromages, cidres, miels, confitures, conserves artisanales, huiles, pains, fruits et légumes. Le marché se veut un mélange de couleurs et de saveurs pour faire découvrir les richesses de l’Yonne et de la Bourgogne.
Les grands, comme les petits, s’y retrouveront au travers des différents produits et animations tout au long de la journée. Un atelier coloriage et présentation de petits animaux fera le bonheur des plus jeunes. Plusieurs espaces de restauration permettront aux visiteurs de déjeuner dans l’ambiance conviviale du marché.
La traditionnelle tombola permettra aux plus chanceux de gagner des paniers garnis à l’image de la gastronomie locale.
L’inauguration aura lieu à la porte du Square Édouard Vaillant à 11 h 30, en présence de Luc Smessaert, Vice-Président de la FNSEA, et de Weiming Shi, Adjoint au Commerce, à la Mairie du XXème arrondissement de Paris.