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Bureau de la Chambre d'€™agriculture

Conjuguer extraction de matériaux et maintien de l'€™agriculture

Des représentants de l'Unicem (Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction) sont venus lundi au bureau mensuel de la Chambre d'agriculture de Côte d'Or. Une volonté de partenariat est née entre les deux entités.
Par AURɉLIEN GENEST
Conjuguer extraction de matériaux et maintien de l'€™agriculture
Les sablières: un enjeu collectif et territorial de taille.
D'un côté, les agriculteurs. De l'autre, les carriers. Au centre : une seule et même terre que les deux parties souhaitent utiliser. Lundi matin, il était question de foncier. Pour la toute première fois, des représentants de l'Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction sont venus échanger avec les représentants du milieu agricole en bureau de Chambre. [I]«Nous souhaitons un véritable partenariat avec les carriers, pour que l'on puisse travailler chaque projet en amont, avant même leur présentation à l'administration»[i] explique Dominique Chambrette. Le président de la Chambre d'agriculture de Côte d'Or souhaite une stratégie [I]«commune»[i] et préfère le [I]«partenariat»[i] plutôt que l'«[I]adversité»[i] quant à l'utilisation des terres du département. Les inquiétudes agricoles naissent principalement dans les sablières de la plaine dijonnaise. [I]«Depuis une cinquantaine d'années, ce sont 1 600 hectares de sablières qui ont été constitués»[i] rappelle Dominique Chambrette, [I]«il y a encore peu, des terrains très sableux étaient exploités. Mais la tendance est allée vers des terrains de moins en moins épais, et les surfaces exploitées se sont agrandies, d'où l'inquiétude des agriculteurs»[i].
[INTER]Remblaiement de toutes les sablières?[inter]
Même si des progrès conséquents ont été enregistrés ces dernières années (limitation des prélèvements de sable, obtention du remblaiement des nouvelles sablières), la Chambre d'agriculture souhaite aller plus loin. [I]«Notre objectif est double : préserver au mieux les terres agricoles et favoriser leur remise en place quand il y a lieu»[i] affiche Dominique Chambrette. L'extraction des roches massives (dont une fraction peut se substituer au sable alluvionnaire) doit être préférée à la création de nouvelles sablières. Quand cela est possible, le remblaiement des carrières en roches massives est demandé. [I]«Il doit y avoir une adéquation entre les besoins de construction et les ressources, nous devons nous assurer que l'on ouvre pas plus de carrières qu'il n'en faut»[i] mentionne Jérôme Chabot, responsable de l'aménagement foncier à la Chambre d'agriculture, [I]«à plus long terme, ces fameux 1600 ha de sablières pourraient même être remblayées. Des filières du BTP ont besoin d'emplacements pour stocker des matériaux inertes. C'est peut-être un enjeu collectif territorial de taille»[i] fait remarquer Jérôme Chabot, [I]«aujourd'hui cela paraît utopique mais après tout, pourquoi ne pas se poser la question?»[i] Remblayer avec des matériaux différents: pour quelle qualités agronomiques? Des expérimentations à Tréclun (canton d'Auxonne) et Marliens (canton de Genlis) sont actuellement menées pour répondre à cette question. A l'issue de la réunion, agriculteurs et carriers ont reconnu l'[I]«activité économique nécessaire et non délocalisable»[i] de l'autre (les carriers ont rappelé les coûts importants de transport pour le terme [I]«non délocalisable»[i]). Cette rencontre intervient alors que le schéma départemental des carrières est actuellement en révision. Cette rencontre doit se poursuivre par la mise en place d'un partenariat et d'un groupe de travail.