Irrigation
Confort, performances et préservation de la nappe
Huit exploitations de Fauverney et Rouvres-en-Plaine utilisent leur nouveau bassin de rétention depuis fin mai.

Satisfaction à l’Asa du Champaison. Le bassin de récupération d’eau de pluie situé à proximité de la zone d’activité économique de Boulouze à Fauverney tient toutes ses promesses depuis sa mise en route il y a deux mois. «Un centimètre de pluie qui tombe sur ces 54 hectares de la Zac de Boulouze nous permet de recueillir entre 3 000 et 4 000 m3 d’eau» indique Pascal Chadœuf, président de l’Association syndicale autorisée. Les huit exploitations adhérentes ont pu «facilement» irriguer leurs céréales et légumes depuis fin mai. «Les restrictions du bassin de la Tille ne se sont durcies qu’à partir de la mi-juillet, alors c’est vrai, nous aurions pu irriguer comme nous en avions l’habitude. Mais ce bassin représente un grand confort de travail, un gain de temps très appréciable car nous n’avons plus à traîner nos groupes motopompes partout. Le souci de se faire voler le carburant n’existe plus et nous n’utilisons pas l’eau de la nappe» explique le Côte d’orien. Les bienfaits de l’irrigation ne sont plus à prouver : Pascal Chadœuf estime à 15 le nombre de quintaux supplémentaires obtenus sur chaque hectare de blé irrigué (pour des rendements finaux supérieurs à 90 qx/ha). Les orges de printemps, qui ont dépassé les 70 qx/ha sur sa propre exploitation, n’auraient sans doute pas atteint les 50 qx/ha sans le moindre apport d’eau. «Le bassin sert également à du soja, à des pommes de terre et des échalotes. L’eau ne sauvera pas tout et n’effacera pas l’impact des fortes températures, notamment sur les pommes de terre, mais elle limitera bien des dégâts» poursuit le producteur. Les exploitations concernées disposent d’un total de 108 000 m3 : «d’ici cinq ans, nous pourrons en utiliser 140 000 m3» note Pascal Chadœuf, faisant remarquer que «l’eau n’est pas illimitée pour autant» : «lors d’une campagne extrême, avec une sécheresse bien plus avancée que cette année, ce bassin ne suffira sans doute pas».