Blés
Complexe, le choix variétal
Bourgogne du Sud organisait une visite d’essais le 4 juin près de Seurre. L’un des ateliers s’intéressait aux différentes variétés de blé proposées sur le marché.
Le choix d’une variété de blé est-il un casse-tête pour un agriculteur ? «Il l’est déjà pour nous ! Alors je pense bien que oui» répond Christine Boully, responsable du service agronomique de Bourgogne du Sud, présente la semaine dernière sur la commune de Jallanges. Une variété doit être adaptée aux conditions pédo-climatiques, à la date de semis considérée, et doit remplir, bien entendu, les objectifs de production des agriculteurs. Pour viser la meilleure rentabilité possible, l’exploitant ne doit pas seulement s’intéresser au facteur rendement. «L’aspect qualitatif a aussi toute son importance, nous octroyons des bonus en fonction de certaines variétés, notamment sur la teneur en protéines» indique Christine Boully. La volonté de baisser les charges en réduisant l’utilisation d’intrants est également recherchée : «Des variétés sont plus tolérantes que d’autres aux maladies, il n’y a pas les mêmes programmes fongicides. Des variétés tiennent debout sans le moindre régulateur, les exigences en azote varient également... Il y a toute une réflexion à avoir et des calculs à effectuer» poursuit le technicien d’expérimentation Loïc Malaquin.
Plus d’une centaine de choix
Le catalogue de variétés comprend plus d’une centaine de variétés de blé. Bourgogne du Sud en retient principalement une quinzaine dans son secteur. Christine Bouly accepte de donner un «trio» de «valeurs sûres» «Je citerais bien Rubisco, Calabro et Aprilio. Leurs potentiels de rendements et de qualité sont intéressant». Oregrain est citée dans les variétés très prometteuses : «elle apparaît très bonne en protéines, poids spécifique et qualité boulangère. D’un point de vue potentiel, elle dépasse très largement Apache, qui commence sérieusement à marquer le pas». Pour la partie «déceptions», Christine Boully se réfère à la dernière récolte, celle de 2014, caractérisée par une importante germination sur pied : «Musik avait particulièrement déçu de ce côté là. Les agriculteurs l’ont-elle boudée cette année ? Je pense qu’il y a eu un léger frein même si, à mon avis, nous ne sommes pas près de connaître à nouveau pareil aléa climatique». D’après Christine Boully, les agriculteurs possèdent en moyenne quatre variétés de blé dans leur assolement, histoire de ne pas mettre tous leurs œufs dans le même panier. «Le renouvellement des variétés reste, malgré tout, beaucoup moins important qu’en colza ou maïs» tempère la responsable, «cela est dû à un renouvellement génétique moins rapide et aux délais de latence d’acceptation par la filière des nouvelles variétés, exigeante par rapport aux exigences boulangères. Mais les agriculteurs aiment bien s’essayer chaque année sur de petites surfaces. Des rendez-vous comme celui d’aujourd’hui permettent de se donner une idée. Une réunion post-moisson organisée fin juillet permettra de faire un point plus concret avec les résultats de cette année».
Plus d’une centaine de choix
Le catalogue de variétés comprend plus d’une centaine de variétés de blé. Bourgogne du Sud en retient principalement une quinzaine dans son secteur. Christine Bouly accepte de donner un «trio» de «valeurs sûres» «Je citerais bien Rubisco, Calabro et Aprilio. Leurs potentiels de rendements et de qualité sont intéressant». Oregrain est citée dans les variétés très prometteuses : «elle apparaît très bonne en protéines, poids spécifique et qualité boulangère. D’un point de vue potentiel, elle dépasse très largement Apache, qui commence sérieusement à marquer le pas». Pour la partie «déceptions», Christine Boully se réfère à la dernière récolte, celle de 2014, caractérisée par une importante germination sur pied : «Musik avait particulièrement déçu de ce côté là. Les agriculteurs l’ont-elle boudée cette année ? Je pense qu’il y a eu un léger frein même si, à mon avis, nous ne sommes pas près de connaître à nouveau pareil aléa climatique». D’après Christine Boully, les agriculteurs possèdent en moyenne quatre variétés de blé dans leur assolement, histoire de ne pas mettre tous leurs œufs dans le même panier. «Le renouvellement des variétés reste, malgré tout, beaucoup moins important qu’en colza ou maïs» tempère la responsable, «cela est dû à un renouvellement génétique moins rapide et aux délais de latence d’acceptation par la filière des nouvelles variétés, exigeante par rapport aux exigences boulangères. Mais les agriculteurs aiment bien s’essayer chaque année sur de petites surfaces. Des rendez-vous comme celui d’aujourd’hui permettent de se donner une idée. Une réunion post-moisson organisée fin juillet permettra de faire un point plus concret avec les résultats de cette année».