Les établissements Bresson font avancer la réflexion
Compétitivité et agronomie pour renouer avec «la gagne»
Les établissement Bresson on invité leur client à un après-midi d’information et de réflexion à Saulon-la-Chapelle. La compétitivité est multiforme, au-delà des leviers économiques, elle découle aussi des leviers agronomiques tout aussi essentiels.

La situation des exploitations, qui s’est beaucoup dégradée ces dernières années à vu les pertes de résultats s’amplifier après la moisson 2016. Ce constat a amené les établissements Bresson à rechercher des outils d’accompagnement susceptibles d’aider leurs clients à rebondir. Au-delà des mesures d’accompagnement financier, certains outils techniques se détachent nettement : ceux qui permettent de gagner en compétitivité et ceux qui concernent quelques principes agronomiques de base. Les deux s’avérant tout aussi essentiels pour assurer la pérennité d’une exploitation, comme l’a indiqué Catherine Racle dans son introduction.
“Piloter en pleine conscience”
En agriculture, le changement c’est tout le temps... évoluer suppose de bien connaître son exploitation, ses points forts, ses points faibles, d’acquérir de nouvelles pratiques de devenir de plus en plus pointu sur les indicateurs de compétitivité. Quand on parle de compétitivité, Sylvain Jessionnesse (co-fondateur de la société «Piloter sa ferme») précise le contexte et les conditions: être bien informé et tester différentes situations.
«Un déficit de compétitivité ne se redresse pas en une année, surtout aux prix actuels», alors face à cela, Sylvain Jessionnesse considère qu’il faut agir, mais pas n’importe comment. Il s’agit d’abord de bien connaître ses coûts réels de production et de se demander ensuite : «Est-ce que le marché peut couvrir durablement ces coûts de production?» La sagesse conseille «de viser un niveau de coûts de production qui permet de passer quelles que soient les conditions de marché 8 années sur 10», ce qui revient à définir son seuil de commercialisation. La plateforme de pilotage développée par «Piloter sa ferme» permet de déterminer ce seuil de compétitivité en tâtonnant s’il le faut, mais sans risque, grâce au logiciel de simulation. Les autres leviers peuvent aussi être facilement mis en œuvre : développer des productions à plus forte valeur ajoutée ; raisonner le rapport coût/matériel en se posant la question de son utilisation et de l’utilité de la dépense ; passer d’une logique de production et d’optimisation fiscale, à une logique plus complexe à mettre en oeuvre intégrant les paramètres «compétitivité/risque/efficacité».
«L’agriculteur doit piloter dans un contexte en forte et constante évolution. Partager les savoir-faire, travailler en collectif, rechercher l’autonomie, apprendre à gérer ses risques, innover, sortir du cadre... deviennent des composantes de ce pilotage en toute conscience» conclut Sylvain Jessionnesse.
La fertilité biologique : un capital à préserver
Les sols sont souvent malmenés, cela se traduit par des pertes de rendement et des charges supplémentaires et cela peut s’expliquer par quelques carences en connaissance agronomiques de base. Christophe Bessard s’est attaché à combler ces lacunes, en rappelant le formidable atout que représente un sol en bonne santé et en bon état de fonctionnement. Un sol qui se porte bien vous le rend bien. L’amélioration de la fertilité des sols est d’ailleurs conditionnée au respect du triangle de la fertilité : le physique, le chimique, le biologique. «Il faut que ces trois éléments fonctionnent en même temps». Une simple bêche renseigne rapidement sur les critères physiques, un profil cultural permet d’aller un peu plus loin ; une analyse de sol comprenant l’analyse et la composition de la matière organique permet d’apprécier la fertilité chimique (carences du sol et équilibre entre les bons et les mauvais éléments) enfin, la fertilité biologique s’évalue à la présence et à l’activité des micro-organismes, de la micro-faune, de la macro-faune et de la méga-faune. Elle est capitale. L’un de ces éléments les plus emblématiques est certainement l’infatigable ver de terre dont dépend en partie la structure du sol et son fonctionnement. Mais il faut aussi savoir utiliser certaines bactéries et certains champignons tout aussi profitables à la fertilité. Les mychorhizes concernent ainsi 80% des plantes associées. «La première agression pour les champignons bénéfiques, c’est le travail du sol” insiste Christophe Bessard, en rappelant au passage que “pour faire fonctionner le sol il faut du carbone, un carbone facilement mobilisable au travers des couverts végétaux et des engrais verts». On peut aussi «aider» la nature en utilisant des micro-organismes ou des bio-stimulants, mais sans faire l’économie de quelques bonnes pratiques.
“Piloter en pleine conscience”
En agriculture, le changement c’est tout le temps... évoluer suppose de bien connaître son exploitation, ses points forts, ses points faibles, d’acquérir de nouvelles pratiques de devenir de plus en plus pointu sur les indicateurs de compétitivité. Quand on parle de compétitivité, Sylvain Jessionnesse (co-fondateur de la société «Piloter sa ferme») précise le contexte et les conditions: être bien informé et tester différentes situations.
«Un déficit de compétitivité ne se redresse pas en une année, surtout aux prix actuels», alors face à cela, Sylvain Jessionnesse considère qu’il faut agir, mais pas n’importe comment. Il s’agit d’abord de bien connaître ses coûts réels de production et de se demander ensuite : «Est-ce que le marché peut couvrir durablement ces coûts de production?» La sagesse conseille «de viser un niveau de coûts de production qui permet de passer quelles que soient les conditions de marché 8 années sur 10», ce qui revient à définir son seuil de commercialisation. La plateforme de pilotage développée par «Piloter sa ferme» permet de déterminer ce seuil de compétitivité en tâtonnant s’il le faut, mais sans risque, grâce au logiciel de simulation. Les autres leviers peuvent aussi être facilement mis en œuvre : développer des productions à plus forte valeur ajoutée ; raisonner le rapport coût/matériel en se posant la question de son utilisation et de l’utilité de la dépense ; passer d’une logique de production et d’optimisation fiscale, à une logique plus complexe à mettre en oeuvre intégrant les paramètres «compétitivité/risque/efficacité».
«L’agriculteur doit piloter dans un contexte en forte et constante évolution. Partager les savoir-faire, travailler en collectif, rechercher l’autonomie, apprendre à gérer ses risques, innover, sortir du cadre... deviennent des composantes de ce pilotage en toute conscience» conclut Sylvain Jessionnesse.
La fertilité biologique : un capital à préserver
Les sols sont souvent malmenés, cela se traduit par des pertes de rendement et des charges supplémentaires et cela peut s’expliquer par quelques carences en connaissance agronomiques de base. Christophe Bessard s’est attaché à combler ces lacunes, en rappelant le formidable atout que représente un sol en bonne santé et en bon état de fonctionnement. Un sol qui se porte bien vous le rend bien. L’amélioration de la fertilité des sols est d’ailleurs conditionnée au respect du triangle de la fertilité : le physique, le chimique, le biologique. «Il faut que ces trois éléments fonctionnent en même temps». Une simple bêche renseigne rapidement sur les critères physiques, un profil cultural permet d’aller un peu plus loin ; une analyse de sol comprenant l’analyse et la composition de la matière organique permet d’apprécier la fertilité chimique (carences du sol et équilibre entre les bons et les mauvais éléments) enfin, la fertilité biologique s’évalue à la présence et à l’activité des micro-organismes, de la micro-faune, de la macro-faune et de la méga-faune. Elle est capitale. L’un de ces éléments les plus emblématiques est certainement l’infatigable ver de terre dont dépend en partie la structure du sol et son fonctionnement. Mais il faut aussi savoir utiliser certaines bactéries et certains champignons tout aussi profitables à la fertilité. Les mychorhizes concernent ainsi 80% des plantes associées. «La première agression pour les champignons bénéfiques, c’est le travail du sol” insiste Christophe Bessard, en rappelant au passage que “pour faire fonctionner le sol il faut du carbone, un carbone facilement mobilisable au travers des couverts végétaux et des engrais verts». On peut aussi «aider» la nature en utilisant des micro-organismes ou des bio-stimulants, mais sans faire l’économie de quelques bonnes pratiques.