Maraîchage
Comme un petit air de Bretagne…
Presque aussi connus que leurs cousins «Princes d’Armorique», les choux fleurs de Guy Martin ont fait la réputation de ce maraîcher de Charbuy, qui produit depuis plus de 10 ans tous ses légumes en culture raisonnée, privilégiant l’usage d’insectes auxiliaires aux engrais chimiques.
Difficile d’imaginer que ces jeunes plants hauts de quelques centimètres, donneront un jour des «monstres» de plusieurs kilos, vendus par benne entière, sur les foires et marchés. Guy Martin s’est forgé une solide réputation avec ses choux-fleurs et chaque année, que ce soit à la Saint-Martin, ou sur le marché parisien de la rue de Chine, le public est au rendez-vous : «à la dernière foire de Diges, plus de 1650 choux-fleurs vendus. On commence à couper à 6 h le matin et à charger jusqu’à 14 h. Les couper, ça va encore assez vite, le plus dur, c’est surtout de les balancer dans la benne…» Des choux-fleurs produits, comme tous les autres légumes, sans engrais chimiques ni pesticides : «ça ne sert à rien de mettre des choses, quand on peut éviter… Ne pas traiter, on y est venu tout naturellement, à commencer par les clients, qui pour la plupart acceptent la présence parfois, de quelques pucerons dans leurs salades…» Son secret ? «beaucoup de fumier à la plantation, de l’engrais NPK sous forme organique, de l’engrais foliaire à base de plantes, plusieurs passages avec du jus d’algues ou un peu d’orties…»
Réapprendre la saisonnalité des fruits et légumes
Installé à Charbuy, à la suite de son père et de son grand père, Guy Martin exploite de concert 70 ha de blés, colzas, escourgeons, maïs, 10 ha de productions légumières plein champ et 40 ares cultivées sous serre. Apprentie sur l’exploitation pendant 4 ans, le temps de passer son BTS, Anaïs est aujourd’hui salariée. Une aide précieuse car recruter n’est pas toujours facile : «le maraîchage est beaucoup plus physique que les céréales et pourtant, ça s’est beaucoup mécanisé : arrachage des pommes de terre, des endives, des poireaux, cueillette des haricots verts, aujourd’hui, tout se fait à la machine. A l’époque, mon père faisait tout à la main…» Avec l’avantage de produire désormais 10 ha de légumes là où son père en faisait tout juste 1 ha. Le calendrier des saisons ne laisse guère de temps de loisirs : «taille en mai, plantation de choux en juin et de poireaux en juillet, en alternance avec les moissons, préparation des terrains, suivi des cultures et arrosage en août…» Dès novembre, on commence à mettre en place sous tunnel les endives et les salades qui orneront les étals, l’hiver venu. Que ce soit pendant les jours de vente sur l’exploitation (mercredis et vendredis après-midi), sur les marchés (à Migennes le jeudi matin et Toucy le samedi) ou avec les abonnés du Drive fermier 89, Guy assure parfois un rôle éducatif auprès de ses clients : «ça fait partie du job ! Certains sont habitués à voir toute l’année des légumes ou fruits en provenance de Rungis et il faut leur réexpliquer la saisonnalité des productions, mais ils savent devenir patients…» Ici, un seul mot d’ordre : «100 % de ce qu’on vend, c’est 100 % de ce qu’on fait !»
De précieux auxilliaires
Un allié précieux : les insectes auxiliaires. Présents sous les serres et même en plein champ, ils parviennent à éradiquer les colonies de pucerons, araignées rouges, trips et autres prédateurs : «une attaque de pucerons dans les aubergines, il faudrait traiter tous les 3 jours. Là, ça se gère tout seul…» Autre raison de ne pas utiliser d’insecticides : les deux colonies de bourdons installées sous les serres. Avec pour mission de féconder les plants de tomates : «avant, on laissait faire la nature, mais plein de fruits étaient avortés et c’était 50 % de récolte en moins…» Les bourdons ayant l’avantage par rapport aux abeilles, de ne pas craindre le froid et de travailler jusqu’à la nuit tombée. Bientôt la saison des tomates : andine cornue, cœur de bœuf, marmande… Elle s’achèvera pour les variétés les plus tardives mi novembre. Pas de chauffage dans les serres. Une absence compensée par une double paroi que l’on gonfle pour assurer un vide d’air. Pour l’heure, les premières fraises entament le bal. Des variétés cultivées la première année en jardinière et replantées ensuite sous tunnel, afin de ne pas appauvrir le rendement. Avec à la clé des fruits au parfum encore plus prononcé. La terre de Charbuy est réputée : argileuse en certains secteurs, sablonneuse à d’autres, elle autorise tous types de cultures. Artichauts, poivrons, aubergines, haricots verts, pommes de terre, carottes, salades, courgettes, endives... : «sur une même parcelle, on peut faire 4 ou 5 variétés de légumes différents, du fait de types de sols adaptés à chacun. Quand aux carottes, avec une terre sableuse comme on a, on pourrait presque les croire produites à Nantes!» Avec pour règle de toujours intercaler des céréales dans la rotation, entre deux légumes, afin d’éviter les maladies.
Réapprendre la saisonnalité des fruits et légumes
Installé à Charbuy, à la suite de son père et de son grand père, Guy Martin exploite de concert 70 ha de blés, colzas, escourgeons, maïs, 10 ha de productions légumières plein champ et 40 ares cultivées sous serre. Apprentie sur l’exploitation pendant 4 ans, le temps de passer son BTS, Anaïs est aujourd’hui salariée. Une aide précieuse car recruter n’est pas toujours facile : «le maraîchage est beaucoup plus physique que les céréales et pourtant, ça s’est beaucoup mécanisé : arrachage des pommes de terre, des endives, des poireaux, cueillette des haricots verts, aujourd’hui, tout se fait à la machine. A l’époque, mon père faisait tout à la main…» Avec l’avantage de produire désormais 10 ha de légumes là où son père en faisait tout juste 1 ha. Le calendrier des saisons ne laisse guère de temps de loisirs : «taille en mai, plantation de choux en juin et de poireaux en juillet, en alternance avec les moissons, préparation des terrains, suivi des cultures et arrosage en août…» Dès novembre, on commence à mettre en place sous tunnel les endives et les salades qui orneront les étals, l’hiver venu. Que ce soit pendant les jours de vente sur l’exploitation (mercredis et vendredis après-midi), sur les marchés (à Migennes le jeudi matin et Toucy le samedi) ou avec les abonnés du Drive fermier 89, Guy assure parfois un rôle éducatif auprès de ses clients : «ça fait partie du job ! Certains sont habitués à voir toute l’année des légumes ou fruits en provenance de Rungis et il faut leur réexpliquer la saisonnalité des productions, mais ils savent devenir patients…» Ici, un seul mot d’ordre : «100 % de ce qu’on vend, c’est 100 % de ce qu’on fait !»
De précieux auxilliaires
Un allié précieux : les insectes auxiliaires. Présents sous les serres et même en plein champ, ils parviennent à éradiquer les colonies de pucerons, araignées rouges, trips et autres prédateurs : «une attaque de pucerons dans les aubergines, il faudrait traiter tous les 3 jours. Là, ça se gère tout seul…» Autre raison de ne pas utiliser d’insecticides : les deux colonies de bourdons installées sous les serres. Avec pour mission de féconder les plants de tomates : «avant, on laissait faire la nature, mais plein de fruits étaient avortés et c’était 50 % de récolte en moins…» Les bourdons ayant l’avantage par rapport aux abeilles, de ne pas craindre le froid et de travailler jusqu’à la nuit tombée. Bientôt la saison des tomates : andine cornue, cœur de bœuf, marmande… Elle s’achèvera pour les variétés les plus tardives mi novembre. Pas de chauffage dans les serres. Une absence compensée par une double paroi que l’on gonfle pour assurer un vide d’air. Pour l’heure, les premières fraises entament le bal. Des variétés cultivées la première année en jardinière et replantées ensuite sous tunnel, afin de ne pas appauvrir le rendement. Avec à la clé des fruits au parfum encore plus prononcé. La terre de Charbuy est réputée : argileuse en certains secteurs, sablonneuse à d’autres, elle autorise tous types de cultures. Artichauts, poivrons, aubergines, haricots verts, pommes de terre, carottes, salades, courgettes, endives... : «sur une même parcelle, on peut faire 4 ou 5 variétés de légumes différents, du fait de types de sols adaptés à chacun. Quand aux carottes, avec une terre sableuse comme on a, on pourrait presque les croire produites à Nantes!» Avec pour règle de toujours intercaler des céréales dans la rotation, entre deux légumes, afin d’éviter les maladies.