Le plus jeune candidat à la Chambre de la Nièvre a 21 ans
Clément Blandin: «les jeunes doivent s'ouvrir et ne pas s'isoler!»
Il figure en 7ème place sur la liste FDSEA/JA en vue des élections à la Chambre d'agriculture de la Nièvre. Du haut de ses 21 ans, Clément Blandin se trouve donc en position éligible afin «de promouvoir les JA de la Nièvre et de défendre le métier d'agriculteur». Rencontre.
Depuis un mois, Clément Blandin arpente les routes nivernaises, en compagnie des autres membres de la liste FDSEA/JA, afin d'aller porter la bonne parole. Sa 7è place, il ne la doit qu'au savant calcul qui a réuni les JA58 autour de leurs aînés de la FDSEA à l'approche de ce nouveau scrutin. Sans prétention mais en pleine énergie: [I]«au départ, je n'étais pas trop chaud pour être candidat. Je ne savais pas -et je ne sais pas encore- les responsabilités qu'implique d'être désigné membre de Chambre. Et puis quand les négociations ont commencé pour monter la liste, Alexandre Lorré (président des JA58) a beaucoup insisté pour que je figure en bonne place, d'abord pour représenter les jeunes éleveurs du Morvan, et puis l'ensemble des agriculteurs du département, et aussi parce que j'ai l'habitude de m'investir à fond dans l'animation rurale»[i].
Le jeune homme de 21 ans est ainsi premier vice-président du tout nouveau Comité des fêtes de Saint-Péreuse, commune où il est installé, associé à sa mère et à son frère, depuis mars 2010.
[INTER]250 vaches et 45 brebis[inter]
Le Gaec familial regroupe 250 vaches ainsi que 45 brebis sur 365 hectares dont 15 servent à produire du triticale échangé à la coopérative contre des concentrés alimentaires. C'est un coup du sort, un accident de la vie comme on dit, qui a propulsé Clément dans le métier. Le décès de son père, en 1999, alors qu'il n'avait que huit ans, n'a fait que l'encourager à suivre les traces de cet homme, aimé, qui lui a tout petit appris à aimer les animaux. «Pour rien au monde, je n'aurais imaginé exercer un autre métier, travailler dans un bureau, loin de la nature» explique aujourd'hui Clément. Aussi, très tôt, en dépit de professeurs de collège un peu dissuasifs, il s'est orienté, en 2006, vers un BEPA au lycée agricole de Château-Chinon, puis jusqu'en 2010, vers un Bac pro agricole.
[I]«Je ne voulais pas partir pour laisser ma mère seule avec les bovins, entre les soins et le pansage»[i]. C'est aussi pour cela que dès sa sortie du lycée, Clément s'est installé, [I]«sans poursuivre vers un BTS»[i].
Benoît, son frère était déjà installé et, comme leurs deux grands-pères, la tradition de l'élevage pouvait se pérenniser. Aujourd'hui, l'exploitation s'étend sur deux communes, Saint-Péreuse et Chougny, à huit kilomètres de là. Autre spécificité: les Blandin engraissent 20 vaches et 10 boeufs de 30 mois. [I]«Beaucoup de nos voisins regrettent que l'on ne vende pas de la viande, localement, mais on ne peut pas tout faire»[i]!
[INTER][I]«Sortis de l'école, on ne voit plus le temps passer»[i][inter]
Enthousiaste, motivé, exigeant, solidaire aussi... Les qualificatifs qui s'appliquent au jeune homme traduisent tous une volonté farouche de réussir professionnellement, de [I]«se donner les moyens de bien faire»[i], d'encourager les relations de bonne entente avec les jeunes du canton (une cinquantaine de 12 à 35 ans dont beaucoup sont déjà agriculteurs), et de s'épanouir dans son environnement. [I]«Une fois sorti du lycée, dans le boulot, on ne voit plus le temps passer. Surtout à cette saison, en période de vêlages, on sait quand on se lève, pas quand on se couche»[i] dit Clément. La nuit précédente (ndlr: du 20 au 21 janvier), il s'est levé tôt pour aller au chevet d'une vache malade sur le point de faire veau. Alors raison de plus, quand à cet âge on préfère aller faire la fête, téléphoner, tweeter et danser, pour croquer la vie à pleines dents. Sûr de son choix et de soi. Clément délivre un message tout simple à ses collègues JA avec qui il partage les mêmes expériences: [I]«il faut s'ouvrir au monde et surtout ne pas rester isolé, replié, seul, sur son exploitation»[i]. D'où cet appétit de déplacer des montagnes et de prendre des responsabilités: [I]«à 21 ans, je suis candidat, et çà, dans la Nièvre, c'est du jamais vu»[i]!
Le jeune homme de 21 ans est ainsi premier vice-président du tout nouveau Comité des fêtes de Saint-Péreuse, commune où il est installé, associé à sa mère et à son frère, depuis mars 2010.
[INTER]250 vaches et 45 brebis[inter]
Le Gaec familial regroupe 250 vaches ainsi que 45 brebis sur 365 hectares dont 15 servent à produire du triticale échangé à la coopérative contre des concentrés alimentaires. C'est un coup du sort, un accident de la vie comme on dit, qui a propulsé Clément dans le métier. Le décès de son père, en 1999, alors qu'il n'avait que huit ans, n'a fait que l'encourager à suivre les traces de cet homme, aimé, qui lui a tout petit appris à aimer les animaux. «Pour rien au monde, je n'aurais imaginé exercer un autre métier, travailler dans un bureau, loin de la nature» explique aujourd'hui Clément. Aussi, très tôt, en dépit de professeurs de collège un peu dissuasifs, il s'est orienté, en 2006, vers un BEPA au lycée agricole de Château-Chinon, puis jusqu'en 2010, vers un Bac pro agricole.
[I]«Je ne voulais pas partir pour laisser ma mère seule avec les bovins, entre les soins et le pansage»[i]. C'est aussi pour cela que dès sa sortie du lycée, Clément s'est installé, [I]«sans poursuivre vers un BTS»[i].
Benoît, son frère était déjà installé et, comme leurs deux grands-pères, la tradition de l'élevage pouvait se pérenniser. Aujourd'hui, l'exploitation s'étend sur deux communes, Saint-Péreuse et Chougny, à huit kilomètres de là. Autre spécificité: les Blandin engraissent 20 vaches et 10 boeufs de 30 mois. [I]«Beaucoup de nos voisins regrettent que l'on ne vende pas de la viande, localement, mais on ne peut pas tout faire»[i]!
[INTER][I]«Sortis de l'école, on ne voit plus le temps passer»[i][inter]
Enthousiaste, motivé, exigeant, solidaire aussi... Les qualificatifs qui s'appliquent au jeune homme traduisent tous une volonté farouche de réussir professionnellement, de [I]«se donner les moyens de bien faire»[i], d'encourager les relations de bonne entente avec les jeunes du canton (une cinquantaine de 12 à 35 ans dont beaucoup sont déjà agriculteurs), et de s'épanouir dans son environnement. [I]«Une fois sorti du lycée, dans le boulot, on ne voit plus le temps passer. Surtout à cette saison, en période de vêlages, on sait quand on se lève, pas quand on se couche»[i] dit Clément. La nuit précédente (ndlr: du 20 au 21 janvier), il s'est levé tôt pour aller au chevet d'une vache malade sur le point de faire veau. Alors raison de plus, quand à cet âge on préfère aller faire la fête, téléphoner, tweeter et danser, pour croquer la vie à pleines dents. Sûr de son choix et de soi. Clément délivre un message tout simple à ses collègues JA avec qui il partage les mêmes expériences: [I]«il faut s'ouvrir au monde et surtout ne pas rester isolé, replié, seul, sur son exploitation»[i]. D'où cet appétit de déplacer des montagnes et de prendre des responsabilités: [I]«à 21 ans, je suis candidat, et çà, dans la Nièvre, c'est du jamais vu»[i]!
