Les Jeunes agriculteurs de la Nièvre ont un nouveau bureau
Clément Blandin élu président de JA58
Le Conseil d’administration renouvelé des JA de la Nièvre s’est réuni vendredi 20 mai dernier à Frasnay. Clément Blandin, 25 ans, en Gaec à Saint-Péreuse, succède à Alexandre Lorré qui demeure secrétaire général adjoint dans la nouvelle équipe.
«Nous sommes un bon groupe de jeunes, tous très motivés, qui ont les capacités et le potentiel pour faire quelque chose de bien durant les deux années qui viennent». Clément Blandin, le nouveau président des jeunes agriculteurs de la Nièvre, est rempli d’optimisme pour la structure qu’il dirige désormais. Il est entouré d’un bureau renouvelé (lire l’encadré) sur lequel il compte s’appuyer. Et il définit déjà les grands axes de sa présidence à venir : «l’installation des jeunes dans la Nièvre, dans de bonnes conditions et qu’on les défende au mieux, au vu de la conjoncture et des cours du moment ; ensuite la défense de nos productions, parmi lesquelles l’élevage bien sûr et tout particulièrement les bovins et les ovins, mais aussi les céréales, tous ces secteurs qui sont tellement impactés par les cours au plus bas ; et puis au sein du réseau, j’aimerais renouveler la solidarité entre les jeunes agriculteurs» annonce Clément. L’enjeu, pour lui, malgré les aléas de la vie économique et syndicale qui parfois disperse les bonnes volontés, «c’est de resserrer les liens entre les différentes productions et entre tous les secteurs géographiques, de Luzy à Pouilly».
Elu en 2013 plus jeune agriculteur de France au sein d’une Chambre d’agriculture, celle de la Nièvre, le nouveau responsable des JA 58 entend s’appuyer sur son équipe départementale pour l’accompagner dans sa tache. Le temps de tout faire ? «Je vais prioriser les JA puisque j’en suis devenu président». Il dit s’inspirer et faire perdurer l’esprit qu’ont insufflé, avant lui, les équipes de Fabrice Prévotat (où Benoît, son frère, a fait ses armes syndicales) et d’Alexandre Lorré. «J’ai beaucoup de respect pour eux et j’ai l’esprit JA dans la tête depuis longtemps : mon frère m’emmenait aux réunions !» Clément se sent aussi «bien aidé moralement par l’équipe du canton de Château-Chinon, qui me soutient, et sur qui je sais que je peux compter quand il y a des hauts et des bas».
Bâtons dans les roues ?
Mercredi 1er juin, Clément est allé assister à son premier Congrès national des JA, qui avait lieu à Mâcon. Il était accompagné de Jean-Charles Seutin, Cédric Bernier et Marion, l’animatrice départementale du syndicat jeune. «Nous attendons qu’on nous apporte des éclaircissements sur comment installer des jeunes dans ce contexte économique. Nous aimerions savoir si les prix vont remonter» expliquait Clément mardi soir. Pas sûr que le congrès national lui ait apporté toutes les réponses attendues.
Pour autant, le nouveau responsable, et son équipe, se mettent en situation de combativité. «Mardi dernier, les taurillons d’herbe se vendaient 100 euros de moins qu’il y a un an, alors que ce sont les mêmes poids, les mêmes animaux. Cela ne peut plus durer» prévient-il, à peine perturbé «par le temps merdique qui vient s’ajouter à tous nos problèmes». Clément, qui est associé avec sa mère et son frère dans le Gaec du Passou, à Saint-Péreuse, vend la plupart de ses animaux par le marché au cadran de Moulins-Engilbert. Il est donc bien placé pour mesurer la profondeur de la crise structurelle que traverse l’élevage dans le secteur. Et, comme si cela ne suffisait pas, le nouveau président du syndicat jeune doit en plus essuyer une crise à laquelle il ne s’attendait pas. Alors que depuis trois ans il fournit des bovins à un groupe d’éleveurs qui approvisionne un supermarché de Decize, certains membres de ce groupe lui ont fait comprendre qu’il devait le quitter : «on m’a dit, soit on est syndicaliste, soit on vend à l’enseigne de distribution, mais il faut choisir» révèle-t-il amèrement. Chaque année, ce sont 20 bêtes qui partaient du Gaec pour Decize. Ces jours-ci, 9 étaient prêtes mais Clément a dû faire marche arrière depuis son élection aux JA58.
«On faisait sans avant et on fera sans après, mais est-ce bien normal qu’on me dise après 15 ans de négociations, on ne peut pas se permettre de laisser entrer le loup dans la bergerie?» Le jeune éleveur prévoit d’aller demander des explications au directeur du centre commercial mais, une chose est sûre, cet épisode illustre la difficulté pour les jeunes de prendre des responsabilités, aussi syndicales soient-elles.
Elu en 2013 plus jeune agriculteur de France au sein d’une Chambre d’agriculture, celle de la Nièvre, le nouveau responsable des JA 58 entend s’appuyer sur son équipe départementale pour l’accompagner dans sa tache. Le temps de tout faire ? «Je vais prioriser les JA puisque j’en suis devenu président». Il dit s’inspirer et faire perdurer l’esprit qu’ont insufflé, avant lui, les équipes de Fabrice Prévotat (où Benoît, son frère, a fait ses armes syndicales) et d’Alexandre Lorré. «J’ai beaucoup de respect pour eux et j’ai l’esprit JA dans la tête depuis longtemps : mon frère m’emmenait aux réunions !» Clément se sent aussi «bien aidé moralement par l’équipe du canton de Château-Chinon, qui me soutient, et sur qui je sais que je peux compter quand il y a des hauts et des bas».
Bâtons dans les roues ?
Mercredi 1er juin, Clément est allé assister à son premier Congrès national des JA, qui avait lieu à Mâcon. Il était accompagné de Jean-Charles Seutin, Cédric Bernier et Marion, l’animatrice départementale du syndicat jeune. «Nous attendons qu’on nous apporte des éclaircissements sur comment installer des jeunes dans ce contexte économique. Nous aimerions savoir si les prix vont remonter» expliquait Clément mardi soir. Pas sûr que le congrès national lui ait apporté toutes les réponses attendues.
Pour autant, le nouveau responsable, et son équipe, se mettent en situation de combativité. «Mardi dernier, les taurillons d’herbe se vendaient 100 euros de moins qu’il y a un an, alors que ce sont les mêmes poids, les mêmes animaux. Cela ne peut plus durer» prévient-il, à peine perturbé «par le temps merdique qui vient s’ajouter à tous nos problèmes». Clément, qui est associé avec sa mère et son frère dans le Gaec du Passou, à Saint-Péreuse, vend la plupart de ses animaux par le marché au cadran de Moulins-Engilbert. Il est donc bien placé pour mesurer la profondeur de la crise structurelle que traverse l’élevage dans le secteur. Et, comme si cela ne suffisait pas, le nouveau président du syndicat jeune doit en plus essuyer une crise à laquelle il ne s’attendait pas. Alors que depuis trois ans il fournit des bovins à un groupe d’éleveurs qui approvisionne un supermarché de Decize, certains membres de ce groupe lui ont fait comprendre qu’il devait le quitter : «on m’a dit, soit on est syndicaliste, soit on vend à l’enseigne de distribution, mais il faut choisir» révèle-t-il amèrement. Chaque année, ce sont 20 bêtes qui partaient du Gaec pour Decize. Ces jours-ci, 9 étaient prêtes mais Clément a dû faire marche arrière depuis son élection aux JA58.
«On faisait sans avant et on fera sans après, mais est-ce bien normal qu’on me dise après 15 ans de négociations, on ne peut pas se permettre de laisser entrer le loup dans la bergerie?» Le jeune éleveur prévoit d’aller demander des explications au directeur du centre commercial mais, une chose est sûre, cet épisode illustre la difficulté pour les jeunes de prendre des responsabilités, aussi syndicales soient-elles.
Le nouveau bureau des JA de la Nièvre
Clément Blandin, président ; Jean-Charles Seutin, secrétaire général ; Alexandre Lorré, secrétaire général adjoint ; Cédric Bernier, trésorier ; Pierre Guyard, trésorier adjoint ; Thomas Lemée, vice-président «élevage» ; Louis Mathé, vice-président «grandes cultures» ; Florian Melaye, vice-président «installation» ; Benoît Dubuy, titulaire CDOA ; Vivien Gaume, titulaire CDOA ; Benoît Michot, titulaire SAFER et Florent Point, membre du bureau.