Cinq ans en bois, ça donne quoi ?

A l’approche des journées techniques bâtiments de la Chambre d’agriculture, plusieurs exploitants ayant un projet en tête se posent peut-être la question du futur matériau qu’ils utiliseront. A Magnien dans le canton d’Arnay-le-Duc, Olivier Lobreau avait choisi le bois pour sa stabulation de 80 places, opérationnelle depuis 2009 (seule l’armature est métallique). Cet éleveur charolais de 31 ans recherchait un bâtiment «sain» pour ses bovins et s’était inspiré de plusieurs visites d’exploitation pour mener à bien son projet. Olivier Lobreau ne regrette pas son choix cinq années plus tard : l’atmosphère recherchée à l’intérieur du bâtiment est parfaitement au rendez-vous. Le prix d’achat n’était pas supérieur à celui des autres matériaux, ce qui avait conforté l’éleveur dans sa décision d’opter pour le bois. Aucun entretien particulier n’a été apporté à la structure à ce jour. Côté esthétisme, la stabulation a des atouts et se fond bien dans le paysage. «Pour les pathologies, les problèmes respiratoires que j’avais sur les petits veaux ont continué malgré tout. Mais heureusement, ils ont eu tendance à baisser» commente le Côte d’orien. Un des autres points négatifs, qui n’est pas une surprise ni un élément spécifique aux bâtiment bois, fut la quantité de paille supplémentaire à se procurer chaque année : «J’étais préalablement à l’attache, cela change nettement le travail. Les veaux tètent seuls et c’est fort agréable. Mais la mise en place d’une aire paillée engendre une facture supplémentaire de 5 000 euros l’année. C’est à considérer lorsque l’on change de bâtiment. Cela représente un coût considérable, surtout par rapport à ce que nous produisons et vendons en viande. Là, la tendance est baissière, sans parler des soutiens Pac qui viennent de chuter de ce même montant de 5 000 euros dans mon propre cas».