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Pulvérisateurs

Choisir sa suspension de rampe

À chaque constructeur, ses systèmes de suspensions de rampe. Il est possible de les classer dans quatre grandes familles.
Par Ludovic Vimond
Choisir sa suspension de rampe
La suspension de rampe a pour objectif de limiter la transmission des mouvements engendrés par le terrain cahoteux vers la rampe. Elle doit limiter les phénomènes de roulis et les effets de fouettements horizontaux de la rampe. Elle joue ainsi un rôle écologique et économique en limitant les surdosages et les sous-dosages, en réduisant la fatigue de la rampe et en permettant de travailler à plus grande vitesse. Contre le fouettement, la majorité des constructeurs proposent différents systèmes (boule d’azote, ressort avec amortisseurs, lames ressort…) au départ de chaque demi-rampe. Plusieurs constructeurs proposent des systèmes anti-fouettement centralisés à l’arrière du cadre ou au niveau de l’axe de pivot du pendulaire. Par ailleurs, ces dernières années, les dispositifs de contrôle de la hauteur de rampe par ultrasons se sont démocratisés, sur les grandes largeurs. Le chauffeur ne se préoccupe plus du contrôle du dévers et de la géométrie variable. Ces outils sont complémentaires à la suspension de rampe, puisqu’ils ne sont réellement efficaces que si la rampe est stable.
La suspension à biellettes se compose d’une ou deux paires de biellettes formant généralement le trapèze du cadre de rampe. Lorsque le pulvérisateur passe dans une ornière, le trapèze se déforme pour maintenir la rampe à l’horizontale. Un vérin verrouille le trapèze au besoin. Ce type de suspension convient aux rampes de petites largeurs pour des vitesses de travail de 8-9 km/h. Au-delà, il est nécessaire d’équiper la suspension d’amortisseurs pour lui donner plus de stabilité.
La suspension pendulaire relie le bâti au cadre support par un axe au centre de la rampe, monté sur pivot. Utilisée par bon nombre de constructeurs, elle est largement employée sur les pulvérisateurs automoteurs à rampe avant, car elle n’entrave pas beaucoup le champ de vision. La rampe s’oriente d’elle-même de façon à ce que son centre de gravité reste à la verticale du pivot. En dévers, elle doit être verrouillée ou maintenue parallèle au sol par un vérin de correction. Presqu’entièrement désolidarisées du pulvé, les suspensions pendulaires offrent un bon comportement sur le plat, sur sols cahoteux et sur les pentes légères à des vitesses pas trop élevées. Pour évoluer dans les virages, les constructeurs équipent généralement leur suspension d’amortisseurs, qui empêchent la rampe de se déséquilibrer et de piocher dans le sol.
La suspension pendulo-biellettes reprend la construction d’une suspension à biellettes, l’ensemble étant relié au bâti par un pivot. Par rapport à la suspension à bielletes, elle offre plus de mouvement et plus d’amortissement, mais se révèle aussi plus chère.
La suspension axiale reprend dans son principe la suspension pendulaire. La différence réside dans la position du point de pivot, situé juste au-dessus du centre de gravité de la rampe. De ce fait, cette suspension ne souffre pas autant des effets de ballant dans les virages, notamment à grande vitesse. Ce type de suspension axiale offre un bon parallélisme avec le sol, à plat comme en dévers ou en virage. Elle montre quelques limites dans les terrains cahoteux, et notamment dans un relief accidenté avec des ornières prolongées. D’où l’apparition de la suspension pendulo-axiale, qui permet de passer d’une configuration axiale à une configuration pendulaire.