Accès au contenu
Entreprises

Chapuis Frères : 130 bougies en pleine lumière !

L'entreprise de Saint-Marc-sur-Seine a célébré les 130 ans de sa création, début octobre. En présence de 600 personnes (clients, fournisseurs, familles…) un retour a été fait sur les étapes marquantes de cette longue histoire familiale, où se mêlent ingéniosité, liens de confiance, compétences multiples, sens du service et capacité à sentir les évolutions technologiques…

Par Berty Robert
Chapuis Frères : 130 bougies  en pleine lumière !
L'équipe actuelle de Chapuis Frères, au grand complet. Des médailles du travail ont été remises à l'occasion de cet anniversaire, notamment pour Jérôme Roberty, mécanicien diéseliste agricole présent dans l'entreprise depuis vingt ans, Guy Chapuis, responsable technique machines à traire depuis 40 ans, Maurice Chapuis, dirigeant depuis 40 ans, Marylène Chapuis, secrétariat, facturation, énorme relationnel avec les clients pendant 40 ans.

Redresser une moissonneuse-batteuse, installer un robot de traite dernier cri : voici deux exemples de l'activité de Chapuis Frères qui résument l'étendue des compétences et du niveau de service que peut assurer cette entreprise basée à Saint-Marc-sur-Seine. Le 3 octobre, elle a célébré les 130 ans de sa création. Près d'un siècle et demi d'existence, sans jamais avoir quitté son berceau natal qu'est ce petit village du châtillonnais, et en ayant conservé son statut d'entreprise familiale. Les dirigeants actuels, Caroline et Alexis Chapuis, sont la cinquième génération à la tête d'une structure qui emploie une vingtaine de salariés et qui s'est fait un nom dans le domaine de l'équipement des élevages laitiers. Salles de traite et robots de traite jalonnent aujourd'hui son quotidien, sur un périmètre qui englobe la Côte-d'Or, l'Aube et l'Yonne, avec 49 robots en fonctionnement et 120 salles de traites.

Réponses larges

Mais l'anniversaire du 3 octobre, qui a rassemblé 600 personnes (en tout, 1 200 invitations avaient été lancées) dans une ambiance chaleureuse, démontrait surtout la capacité de cette entreprise à répondre à un large spectre d'attentes des clients agriculteurs. Fourniture de petit et gros matériel, atelier de réparation et d'entretien d'engins agricoles variés, composent une offre de service large qui s'articule avec le conseil, l'installation et l'entretien de matériels de traite avec, en produit phare aujourd'hui, les robots de la marque DeLaval. Lors de la soirée du 3 octobre, Caroline et Alexis Chapuis (les enfants de Maurice et Marylène Chapuis, précédents dirigeants, en compagnie de Guy Chapuis et son épouse, Marie-Christine, les deux couples ayant tenu la barre pendant 25 ans) avaient à cœur de montrer les multiples implications sociales et économiques de leur entreprise : évolutions historiques, engagement dans la vie communale, lien avec plusieurs générations d'agriculteurs, importance de l'ancrage d'une activité économique en milieu rural… Les nombreux témoignages qui ont rythmé la soirée illustraient tous, à leur manière, cet attachement qui ne vient pas de nulle part, qu'ils émanent de Vincent Chauvot, maire de Saint-Marc-sur-Seine, d'Hubert Brigand, le député de la circonscription, mais aussi de clients actuels de l'entreprise (Alain Bartkowiez, Rachel Bruey, Nicolas Darbois ou Yannick Salomon).

Des développements à chaque époque

Le rappel de l'histoire de l'entreprise, effectué avec une grande rigueur par Maurice Chapuis, accompagné sur scène et durant 40 ans de son frère et associé, Guy, permettait aussi de mesurer le chemin parcouru depuis Ernest Chapuis, maréchal-ferrant en 1895, jusqu'à aujourd'hui, en passant par Henri, Jean, Albert puis Gabriel, par les développements intervenus à partir des années soixante sous l'égide de Gabriel Chapuis et prolongé par ses fils Maurice et Guy (développement d'un nouveau site route de Magny-Lambert, développement du machinisme agricole, implication dans les technologies de traite…) un parcours qui ne se résumait pas en dix minutes… mais on n'a pas tous les jours 130 ans ! Pour les 130 prochaines années, Chapuis Frères continuera sans doute à redresser des moissonneuses-batteuses, à dépanner des agriculteurs ayant besoin de réponses rapides, tout en assurant une veille technologique sur des robots de traite capables aujourd'hui de faire appel à l'intelligence artificielle. Ernest Chapuis n'aurait sans doute pas compris grand-chose à tout cela, en 1895, mais il ignorait qu'il avait alors mis en terre une graine des plus prometteuses.