Moissons
Cette fois c’est parti !
Nous vous en parlions dans notre précédente édition mais cette fois les agriculteurs sont passés à la vitesse supérieure. Avec le coup de chaud de ces derniers jours, le délai des récoltes s’est quelque peu raccourci. Nous avons suivi les débuts de campagne chez Didier Championnat, céréalier à Tintury.

C’est un début de campagne pour le moment plus intéressant que l’année dernière. Didier Championnat installé avec sa femme Céline et leur salarié Frédéric Delage sur la commune de Tintury (sur environ 400 hectares) a débuté les moissons la semaine dernière par l’orge. «Nous en avons semé cette année environ 70 hectares sur trois communes : Tintury, Verneuil et Billy-Chevannes. Pour le moment sur les premières parcelles nous avons un rendement de 77q/ha» indique t-il en début d’entretien. Si ses résultats se maintiennent, il pourrait dépasser les niveaux obtenus l’année dernière soit environ 68q/ha. Difficile pour l’heure d’évaluer les conséquences définitives de la canicule de ces derniers jours, mais Didier Championnat est inquiet pour son blé. «Nous avions un très bon potentiel mais les fortes chaleurs ont fini par stopper la maturité des grains. Pour ce qui est du tournesol et du maïs, il faudrait qu’il pleuve une bonne fois pour toute pour ne pas revivre le même scénario que l’année dernière» développe-t-il. En raison de la sécheresse, son rendement de maïs a varié de 47 à 52q/ha contre 80q/ha sur les cinq dernières années. «Nous sommes sur des terres limoneux-argileuses où les rendements ne sont pas homogènes. Il est difficile de dire ce que va donner cette campagne» nous explique t-il. Des céréales qui seront ensuite vendues soit sur internet via des comparateurs comme comparateuragricole.com soit avec des négociants comme Agrotrade ou Soufflet.
L’autre problème de cette année c’est la persistance du vulpin. «Comme il n’a pas eu de faux semis l’an passé, nous n’arrivons pas à nous en débarrasser» explique le céréalier. C’est la raison pour laquelle, il a expérimenté du tournesol qui a une meilleure concurrence face au vulpin et qui lui permet d’allonger sa rotation.
«Il va falloir trouver des solutions»
Avec ces aléas climatiques et la disparition progressive des recherches en phytosanitaire, les céréaliers vont devoir s’adapter. «Pour ma part, j’envisage l’introduction de pois et de la luzerne dans ma rotation pour la vendre directement sur pied. Et je pense qu’il va falloir maintenir les cultures de printemps et allonger les rotations, nous n’aurons pas le choix» déplore Didier Championnat. L’avenir, ce céréalier y a déjà réfléchi en installant un atelier de poulets de chair en septembre 2018 et plus récemment il a mis en service un bâtiment de stockage avec des panneaux photovoltaïques. Des installations qui porteront leurs fruits dans les années qui viennent.
L’autre problème de cette année c’est la persistance du vulpin. «Comme il n’a pas eu de faux semis l’an passé, nous n’arrivons pas à nous en débarrasser» explique le céréalier. C’est la raison pour laquelle, il a expérimenté du tournesol qui a une meilleure concurrence face au vulpin et qui lui permet d’allonger sa rotation.
«Il va falloir trouver des solutions»
Avec ces aléas climatiques et la disparition progressive des recherches en phytosanitaire, les céréaliers vont devoir s’adapter. «Pour ma part, j’envisage l’introduction de pois et de la luzerne dans ma rotation pour la vendre directement sur pied. Et je pense qu’il va falloir maintenir les cultures de printemps et allonger les rotations, nous n’aurons pas le choix» déplore Didier Championnat. L’avenir, ce céréalier y a déjà réfléchi en installant un atelier de poulets de chair en septembre 2018 et plus récemment il a mis en service un bâtiment de stockage avec des panneaux photovoltaïques. Des installations qui porteront leurs fruits dans les années qui viennent.