Sinistres
Cette année, ça a vraiment chauffé
La canicule aidant, les incendies se sont multipliés dans le département.
Elles leur ont déclaré leur flamme mais les agriculteurs s’en seraient bien passé. Plusieurs machines agricoles, principalement des presses et même certaines moissonneuses, ont pris feu lors de la moisson. S’il n’est pas encore possible d’obtenir un état des lieux précis et chiffré, le nombre de sinistres incendie apparaît particulièrement élevé cette année en Côte d’Or. «Il semble même exceptionnel d’après tous les échos que nous avons eus» souligne Jacques de Loisy, président de la commission «productions végétales» à la FDSEA, qui connaît bien le dossier de par son activité dans le domaine des assurances. Les lames qui viennent frapper les terres ou les pièces bouillantes cassant brutalement ne sont pas seules à être au banc des accusés. «Les origines accidentelles restent les plus fréquentes mais certains sinistres sont liés à de la négligence humaine, des personnes jettent par exemple leurs mégots de cigarettes sans avoir conscience du danger. Dans d’autres cas, nous avons quelques interrogations quant à d’éventuelles intentions criminelles» relève Jacques de Loisy. Dans la plupart des cas, les incendies se propagent dans la culture parfois non récoltée, occasionnant des dégâts supplémentaires. «En plus du matériel, le préjudice peut être important. Heureusement, les agriculteurs sont généralement bien assurés» poursuit le Côte d’orien, «cela n’empêche pas un grand coup de stress quand survient ce type d’évènement. Pour pouvoir terminer la récolte, les exploitants ont le choix entre faire appel à une entreprise, contacter leurs voisins ou louer le matériel nécessaire. Certaines assurances peuvent d’ailleurs financer tout ou partie de cette location».
Le compte n’y est pas
Le bureau de la commission productions végétales de la FDSEA, réuni ces derniers jours, a dressé un point économique du département. Si les rendements des cultures d’hiver «ne sont pas mauvais» dans leur globalité, ils n’apparaissent pas «suffisants pour couvrir les charges d’exploitation» comme l’explique Jacques de Loisy : «même avec 60qx/ha en orge d’hiver, 70qx/ha en blé et 30qx/ha en colza, le compte n’y est pas. Les prix sont relativement faibles en céréales et oléoprotéagineux. Ils ont énormément baissé ces jours-ci à cause de la bonne récolte annoncée en Europe. Le niveau des charges, lui, est toujours aussi élevé et plombent les exploitations. Et devons nous redire que nous sommes victimes, dans nos régions intermédiaires, d’un déséquilibre au niveau de la Pac ? Il n’est pas normal qu’il y ait d’autres régions françaises ou d’autres productions agricoles qui touchent 50 à 100% de primes de plus qu’un scopeur en Côte d’Or. On a diminué les aides de nos régions à faibles potentiels céréaliers pour en en redonner ailleurs... Nous sommes les grands oubliés de la Pac. Nos Politiques n’ont toujours pas compris qu’il existe certaines zones qui méritent une certaine attention...» Jacques de Loisy se montre particulièrement inquiet pour certains secteurs «entre Dijon et Is-sur-Tille, ainsi qu’en début de plateau» : «les agriculteurs concernés ont obtenu de mauvais résultats cette année, c’est pour eux la deuxième campagne consécutive avec de grandes difficultés. Certains sont dépités et ne savent pas comment ils vont faire». Le président de la commission PV enchaîne avec les résultats «catastrophiques» des cultures de printemps et les grosses inquiétudes concernant le tournesol, le maïs et le soja : «je sens une grande anxiété chez de nombreux producteurs. De l’ensilage de maïs devait être récolté dès cette semaine, avec un faible rendement alimentaire... La floraison s’était déjà effectuée en pleine sécheresse et le manque d’eau a aggravé la donne. Cette situation alarmante doit permettre de repenser la gestion de l’eau dans nos régions : nous devons pouvoir stocker de l’eau l’hiver pour l’utiliser en été !»
Le compte n’y est pas
Le bureau de la commission productions végétales de la FDSEA, réuni ces derniers jours, a dressé un point économique du département. Si les rendements des cultures d’hiver «ne sont pas mauvais» dans leur globalité, ils n’apparaissent pas «suffisants pour couvrir les charges d’exploitation» comme l’explique Jacques de Loisy : «même avec 60qx/ha en orge d’hiver, 70qx/ha en blé et 30qx/ha en colza, le compte n’y est pas. Les prix sont relativement faibles en céréales et oléoprotéagineux. Ils ont énormément baissé ces jours-ci à cause de la bonne récolte annoncée en Europe. Le niveau des charges, lui, est toujours aussi élevé et plombent les exploitations. Et devons nous redire que nous sommes victimes, dans nos régions intermédiaires, d’un déséquilibre au niveau de la Pac ? Il n’est pas normal qu’il y ait d’autres régions françaises ou d’autres productions agricoles qui touchent 50 à 100% de primes de plus qu’un scopeur en Côte d’Or. On a diminué les aides de nos régions à faibles potentiels céréaliers pour en en redonner ailleurs... Nous sommes les grands oubliés de la Pac. Nos Politiques n’ont toujours pas compris qu’il existe certaines zones qui méritent une certaine attention...» Jacques de Loisy se montre particulièrement inquiet pour certains secteurs «entre Dijon et Is-sur-Tille, ainsi qu’en début de plateau» : «les agriculteurs concernés ont obtenu de mauvais résultats cette année, c’est pour eux la deuxième campagne consécutive avec de grandes difficultés. Certains sont dépités et ne savent pas comment ils vont faire». Le président de la commission PV enchaîne avec les résultats «catastrophiques» des cultures de printemps et les grosses inquiétudes concernant le tournesol, le maïs et le soja : «je sens une grande anxiété chez de nombreux producteurs. De l’ensilage de maïs devait être récolté dès cette semaine, avec un faible rendement alimentaire... La floraison s’était déjà effectuée en pleine sécheresse et le manque d’eau a aggravé la donne. Cette situation alarmante doit permettre de repenser la gestion de l’eau dans nos régions : nous devons pouvoir stocker de l’eau l’hiver pour l’utiliser en été !»