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Poulailler

Ces bâtiments ont bien changé

Les poulaillers nouvelle génération n'ont plus grand chose à voir avec les structures des anciennes décennies. Le point avec les Établissements Sirugue.
Par Aurélien Genest
Ces bâtiments ont bien changé
Le bien-être animal, les économies d'énergie, le confort de travail de l'éleveur et l'accompagnement du potentiel génétique des animaux ont nettement évolué. Entre 42 et 45 jours étaient nécessaires autrefois à un poulet pour atteindre 1,9kg : il en faut
Ils séduisent bon nombre d’éleveurs et fleurissent dans le département de la Côte-d’Or. Les poulaillers nouvelle génération sont dotés d’équipements modernes sources de nombreuses performances. Jérôme Voisin, ingénieur commercial chez Sirugue, relève une quinzaine de différences par rapport aux bâtisses d’il y a dix ou vingt ans. Commençons par les isolants: pour les murs et les plafonds, les polystyrènes ont laissé place à de la mousse polyuréthane haute densité de 50 mm qui diminue fortement les déperditions thermiques.

Concernant la ventilation, les nouvelles installations dites progressives génèrent d’intéressantes économies d’électricité, en comparaison aux anciennes turbines «tout-ou-rien» des années passées. Sur le domaine de la lumière, des économies d’énergies sont également permises par les nouveaux projecteurs et néons LED qui ont remplacé les ampoules plus classiques. A noter que la lumière naturelle est davantage présente à travers la présence de fenêtre vitrées.

Rapidité de nettoyage
Les sols bétonnés -optionnels- des nouvelles structures permettent un nettoyage plus rapide que la traditionnelle terre battue. «Le vide sanitaire est plus long, en conséquence la pression sanitaire a toute les chance d’être moins importante. On peut également citer un meilleur confort de travail» indique Jérôme Voisin. En ce qui concerne la ventilation, de nouveaux logiciels permettent une meilleure maîtrise des paramètres d’ambiance du bâtiment : outre de nouvelles économies d’énergies, ces dispositifs augmentent le confort des animaux avec des litières nettement plus sèches et une qualité de l’air beaucoup plus saine. Les boitiers de ventilations sont dotés d’écrans plus grands, plus conviviaux et tactiles, très confortables pour l’éleveur.

De nouveaux matériels
Les équipements intérieurs ont également bien changé ces dernières années. Les lignes de mangeoires et de pipettes ont chacune augmenté d’une unité (respectivement de 3 à 4 et de 4 à 5), donnant un meilleur accès à l’eau et à l’aliment, tout en limitant les gaspillages. Les treuils électriques sur ces différentes lignes ont remplacé les dispositifs manuels pour augmenter eux aussi le confort de travail. Les pesées manuelles (de 20 à 40 animaux par pesée, une fois par semaine) ont laissé place à des pesons électroniques permettant de peser plus de 1000 volailles chaque jour. «L’éleveur obtient ainsi davantage de précisions pour donner le poids de ses animaux aux abattoirs. La conduite des lots est nettement améliorée, la réactivité est accrue» souligne Jérôme Voisin. Un autre aspect concernant le matériel intérieur des poulaillers nouvelle génération s’intéresse aux entrées d’air : les trappes ont remplacé les volets longitudinaux et les guillotines. Une meilleure maîtrise du flux d’air et un meilleur confort des animaux sont constatés. L’arrivée de la brumisation permet également de mieux gérer les périodes chaudes en humidifiant un air trop sec.

Écrasement des charges
La taille des poulaillers a considérablement augmenté. De 1000m2 pour 20 000 volailles, la superficie est passée à 1350m2 (30 000 animaux) voire 1800m2 pour accueillir 40 000 volailles. Ces nouvelles dimensions permettent un meilleur revenu pour l’éleveur avec un écrasement de plusieurs charges (livraisons des poussins et des aliments, différentes visites de professionnels). La connexion de ces nouveaux bâtiments à internet améliore le confort de travail de l’éleveur avec une meilleure surveillance, une meilleure réactivité et la possibilité d’effectuer des dépannages à distance. Autrefois spécialisés (poulets, dindes ou canards), les nouveaux poulaillers sont désormais mixtes et sont en mesure de recevoir ces trois types d’animaux. L’éleveur peut donc s’adapter aux besoins du marché et mieux gérer le microbisme par la même occasion.