JA 89
«Ce qui me plait: la défense du métier...»
C’est une équipe déjà bien rôdée à l’exercice qui a pris les rênes de JA 89 en ce début de nouvelle mandature.

Exploitant céréalier de 23 ans, installé à Fouchères, dans le Nord-Ouest du département, Maxime Boucher a été élu le 15 mars dernier président des Jeunes Agriculteurs de l’Yonne.
- Des motivations particulières à devenir président ?
M. Boucher : «Ce qui m’a toujours plu dans le syndicalisme, c’est la défense du métier, notamment auprès des élus. Après plusieurs années passées au conseil d’administration, j’ai souhaité m’investir davantage, pouvoir prendre des décisions sur des questions ou points précis et faire avancer l’agriculture. Et puis j’ai aussi une bonne partie du bureau précédent qui repartait avec moi et savais que je pourrais m’appuyer sur eux. J’ai toujours considéré que c’est l’équipe qui fait avancer, ce n’est pas un individu plus qu’un autre. Même si, par rapport aux instances, c’est moi qui représenterai pendant deux ans les JA, c’est l’équipe toute entière qui en assure le fonctionnement. Des personnes d’expérience que j’ai pu côtoyer ces deux dernières années. Je ne pars pas de zéro et cela a beaucoup compté dans ma décision».
- Est-ce toujours facile de combiner vie syndicale et vie professionnelle ?
«Il est vrai que c’est assez prenant et comme l’on travaille au rythme de la nature, pas toujours facile de se libérer les jours où il fait beau. Après, tout est question d’organisation. Même si j’ai ma propre exploitation, je travaille par ailleurs en commun avec mes parents et sais que je peux compter sur leur soutien. Si j’ai souhaité être élu président pour les deux ans à venir, c’est que mon père est encore actif. Dans cinq ou six ans, l’âge de la retraite venu, cela aurait été un peu plus compliqué».
- Les sujets sur lesquels l’équipe va se focaliser en ce début de mandat ?
«Tout ce qui tourne autour des États Généraux de l’Alimentation bien sûr. On en attend beaucoup de retours car aujourd’hui, la situation sur les exploitations n’a jamais été aussi tendue. Si nous n’arrivons pas à placer nos prix de revient dans le débat, on n’avancera pas… Avec derrière, tout ce qui touche aux accords de libre échange, que ce soit le Mercosur ou le Ceta Aujourd’hui, on a autorisé le biodiesel argentin et c’est toute la filière colza qui en prend un coup Si l’on rajoute le Brexit, la Pac, cela fait beaucoup d’équations à multiples inconnues. Le problème étant qu’aujourd’hui, la demande sociétale évolue et il faut que l’agriculture évolue en même temps».
- Et au niveau départemental, des problématiques particulières ?
«Celle concernant la qualité de l’eau notamment. L’Yonne est un département particulièrement touché en la matière et n’importe quel agriculteur, même s’il n’est pas directement concerné, s’interroge, face aux restrictions d’eau qui se multiplient. Nous utilisons des produits tracés et agréés mais les analyses s’améliorent et aujourd’hui, ce n’est plus la matière active en elle-même que l’on retrouve dans l’eau, mais son métabolite. Du coup, on ne répond plus aux normes».
- La communication sera un axe privilégié pour les deux ans à venir ?
«Ce sera même l’un des projets de la nouvelle mandature. Il est certain que nous avons à nous améliorer sur le sujet car on a du mal à montrer ce que l’on fait au quotidien. Il faut que l’on prenne le dossier en main. C’est notre métier et c’est à nous d’en parler afin de ne pas laisser aux autres le soin de le faire à notre place. Deux personnes dans le bureau auront en charge le sujet et du coup, on va essayer de l’intensifier et le travailler encore plus. De toute façon, on sait pertinemment qu’aujourd’hui, on ne peut pas passer outre».
- Un mot sur le nombre d’installations aidées par an…
«Elles ont tendance à stagner ces dernières années, mais leur nombre devrait augmenter suite au nouveau système mis en place. On arrive à une moyenne de 32 500 € par installation : un chiffre boosté par rapport à l’ancien programme et il faut arrêter de prétendre qu’il est compliqué d’avoir à remplir quelques dossiers, quand en retour, on peut toucher une enveloppe de ce type. Pour autant, l’accès au foncier reste un frein majeur à l’installation et notre souhait est que les personnes partant en retraite puissent en vivre demain, sans avoir besoin d’une cession «faramineuse». Le fait que des investisseurs arrivent aujourd’hui sur le marché, rendant les choses encore un peu plus compliquées».
- Un message à l’attention de jeunes nouvellement installés et pas encore adhérents ?
«Insister sur l’importance à rencontrer d’autres jeunes. Il faut être unis, ne pas s’enfermer seul sur son exploitation et partager l’expérience. Insister aussi sur ce qui est l’une des valeurs des JA : la convivialité. Le métier d’agriculteur se bâtit sur une carrière et il leur faut venir défendre ce qu’ils souhaitent pour l’agriculture de demain. Ne pas laisser faire les autres, face aux contraintes à venir, notamment en matière environnementale, ce n’est pas en restant dans son coin que l’on fera avancer les choses».
- Des motivations particulières à devenir président ?
M. Boucher : «Ce qui m’a toujours plu dans le syndicalisme, c’est la défense du métier, notamment auprès des élus. Après plusieurs années passées au conseil d’administration, j’ai souhaité m’investir davantage, pouvoir prendre des décisions sur des questions ou points précis et faire avancer l’agriculture. Et puis j’ai aussi une bonne partie du bureau précédent qui repartait avec moi et savais que je pourrais m’appuyer sur eux. J’ai toujours considéré que c’est l’équipe qui fait avancer, ce n’est pas un individu plus qu’un autre. Même si, par rapport aux instances, c’est moi qui représenterai pendant deux ans les JA, c’est l’équipe toute entière qui en assure le fonctionnement. Des personnes d’expérience que j’ai pu côtoyer ces deux dernières années. Je ne pars pas de zéro et cela a beaucoup compté dans ma décision».
- Est-ce toujours facile de combiner vie syndicale et vie professionnelle ?
«Il est vrai que c’est assez prenant et comme l’on travaille au rythme de la nature, pas toujours facile de se libérer les jours où il fait beau. Après, tout est question d’organisation. Même si j’ai ma propre exploitation, je travaille par ailleurs en commun avec mes parents et sais que je peux compter sur leur soutien. Si j’ai souhaité être élu président pour les deux ans à venir, c’est que mon père est encore actif. Dans cinq ou six ans, l’âge de la retraite venu, cela aurait été un peu plus compliqué».
- Les sujets sur lesquels l’équipe va se focaliser en ce début de mandat ?
«Tout ce qui tourne autour des États Généraux de l’Alimentation bien sûr. On en attend beaucoup de retours car aujourd’hui, la situation sur les exploitations n’a jamais été aussi tendue. Si nous n’arrivons pas à placer nos prix de revient dans le débat, on n’avancera pas… Avec derrière, tout ce qui touche aux accords de libre échange, que ce soit le Mercosur ou le Ceta Aujourd’hui, on a autorisé le biodiesel argentin et c’est toute la filière colza qui en prend un coup Si l’on rajoute le Brexit, la Pac, cela fait beaucoup d’équations à multiples inconnues. Le problème étant qu’aujourd’hui, la demande sociétale évolue et il faut que l’agriculture évolue en même temps».
- Et au niveau départemental, des problématiques particulières ?
«Celle concernant la qualité de l’eau notamment. L’Yonne est un département particulièrement touché en la matière et n’importe quel agriculteur, même s’il n’est pas directement concerné, s’interroge, face aux restrictions d’eau qui se multiplient. Nous utilisons des produits tracés et agréés mais les analyses s’améliorent et aujourd’hui, ce n’est plus la matière active en elle-même que l’on retrouve dans l’eau, mais son métabolite. Du coup, on ne répond plus aux normes».
- La communication sera un axe privilégié pour les deux ans à venir ?
«Ce sera même l’un des projets de la nouvelle mandature. Il est certain que nous avons à nous améliorer sur le sujet car on a du mal à montrer ce que l’on fait au quotidien. Il faut que l’on prenne le dossier en main. C’est notre métier et c’est à nous d’en parler afin de ne pas laisser aux autres le soin de le faire à notre place. Deux personnes dans le bureau auront en charge le sujet et du coup, on va essayer de l’intensifier et le travailler encore plus. De toute façon, on sait pertinemment qu’aujourd’hui, on ne peut pas passer outre».
- Un mot sur le nombre d’installations aidées par an…
«Elles ont tendance à stagner ces dernières années, mais leur nombre devrait augmenter suite au nouveau système mis en place. On arrive à une moyenne de 32 500 € par installation : un chiffre boosté par rapport à l’ancien programme et il faut arrêter de prétendre qu’il est compliqué d’avoir à remplir quelques dossiers, quand en retour, on peut toucher une enveloppe de ce type. Pour autant, l’accès au foncier reste un frein majeur à l’installation et notre souhait est que les personnes partant en retraite puissent en vivre demain, sans avoir besoin d’une cession «faramineuse». Le fait que des investisseurs arrivent aujourd’hui sur le marché, rendant les choses encore un peu plus compliquées».
- Un message à l’attention de jeunes nouvellement installés et pas encore adhérents ?
«Insister sur l’importance à rencontrer d’autres jeunes. Il faut être unis, ne pas s’enfermer seul sur son exploitation et partager l’expérience. Insister aussi sur ce qui est l’une des valeurs des JA : la convivialité. Le métier d’agriculteur se bâtit sur une carrière et il leur faut venir défendre ce qu’ils souhaitent pour l’agriculture de demain. Ne pas laisser faire les autres, face aux contraintes à venir, notamment en matière environnementale, ce n’est pas en restant dans son coin que l’on fera avancer les choses».