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Sangliers

Ce qui devait arriver arriva et pourtant nous avions prévenu !

Dans trop d’endroits de Côte-d’Or, l’exaspération des agriculteurs est à son comble… Les prairies ou les terres en cours de semis d’automne sont retournées, défoncées, mises en péril par des hardes de sangliers hors du contrôle des chasseurs concernés.
Par Thierry Besançon, Commission Dégâts de Gibier - FDSEA 21
C’est le résultat d’une politique et d’un double discours de la Fédération des Chasseurs qui a engendré une évolution de l’état d’esprit de trop de chasseurs qui, d’année en année sélectionnent, nourrissent et réintroduisent des sangliers avec l’objectif d’augmenter les populations. Il est intolérable de mépriser ainsi nos productions et nous-mêmes de cette façon. Cette situation nous conduit à demander l’intervention des Pouvoirs Publics au travers des lieutenants de louveterie pour réguler cette faune en surnombre. Même si ces demandes sont légitimes et justifiées de la part des agriculteurs, cela crée des tensions, des menaces et des actes aussi lâches qu’imbéciles. Nous apportons tout notre soutien aux louvetiers qui assument une mission d’intérêt général reconnue de tous. Aujourd’hui, la situation est grave et il faut trouver rapidement des solutions pour réguler davantage le grand gibier en faisant des propositions. Il faut revoir le système actuel. Il y a de la place pour tout le monde et ce n’est pas dans le rapport de force que les réponses durables puissent être trouvées. D’ailleurs, dans ce département, il existe des groupes de chasseurs gérant bien les populations dont ils ont la responsabilité, tout en se faisant plaisir dans leur loisir qu’est la chasse. Nous leur disons bravo, eux sont les vraies sentinelles de la nature. Ils chassent dès l’ouverture car ils sont présents sur le territoire même si leur action est souvent limitée par un manque d’attributions pour augmenter leur plan de chasse. Il faut donc inverser les règles actuelles pour éviter de stocker des sangliers dans les forêts peu chassées, et décourager les sociétés qui pratiquent le tir sélectif à travers de sanctions, ce qui est interdit par la loi. Dans certains secteurs, le nombre de sangliers doit être rapidement divisé par trois voire plus pour que cette espèce reste bien de la faune sauvage. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas et ce sont les agriculteurs qui subissent les dégâts avec des indemnisations qui ne couvrent jamais la totalité des dégâts et les frais collatéraux (reprise de préparation de semis, salissement des prairies et cultures, constitution de dossiers, expertises, problèmes sanitaires, qualité des fourrages, réparations de clôtures, “petits dossiers” non indemnisés, abattements, frais de déclarations abusives, poses de clôtures de protection, fils enroulés dans nos matériels, etc.)
Nous avons tellement de raisons de nous révolter ! Nous demandons au préfet, à ses services, aux élus, de nous écouter, de nous prendre en considération, nous avons toujours su être constructifs dans l’intérêt de nos territoires qui ne méritent pas la main-mise de gens qui n’en vivent pas.
Nous aurons prévenu !