Productions végétales
Capricieux, ces marchés
La commission «PV» de la FDSEA a accueilli Robert Bilbot et Laurent Vittoz de Cérévia.
L’actuel et le futur directeur de Cérévia étaient les invités de la dernière commission «Productions végétales» de l’année 2014. Robert Bilbot et Laurent Vittoz ont présenté leur métier et échangé avec les producteurs sur le marché des céréales.
Ce dernier est «de plus en plus complexe» selon Robert Bilbot: «Le prix du blé, par exemple, n’est plus une valeur nette. Il est devenu un support. Aujourd’hui, il est le support d’une prévision géopolitique si l’on considère le cas de la Russie. La situation est catastrophique, au bord de la panique et cette situation nous interpelle. Beaucoup d’autres paramètres interviennent dans les marchés et l’élaboration des prix des céréales avec notamment le cours du pétrole. A ce sujet, qui aurait prévu la baisse du baril il y a six mois ? C’est vraiment très compliqué».
Pour Jacques De Loisy, ce marché des matières premières agricoles est «de plus en plus capricieux»: «Il y a de quoi s’inquiéter au vu des événements climatiques, politiques et même monétaires. Les agriculteurs doivent se prémunir et contacter leur organismes stockeurs pour faire le point sur leur position pour envisager 2015. Si nous sommes dans une bulle, celle-ci pourrait bien éclater avant le printemps».
Le président de la commission FDSEA évoque les spéculations sur le rouble et «l’inquiétante attitude de Poutine» : «à mon avis, tout est possible pour l’an prochain. La volatilité des prix pourrait s’accroître davantage».
Départ en retraite
Robert Bilbot, qui fera valoir ses droits à la retraite en début d’année, a profité de cette réunion pour retracer la «métamorphose» de l’agriculture depuis son installation à Lucenay-le-Duc: «les évolutions ont été très nombreuses et ce n’est pas fini. Je m’affole quand je vous entends parler d’environnement ou autres dossiers du même type. Cette tournure des évènements n’est pas la bonne, car la notion de production est totalement oubliée. Faut-il un gros clash mondial pour que nos représentants se rendent compte de la situation dans laquelle ils nous amènent? Je pense malheureusement que oui... Le monde agricole a fait des efforts considérables ces dernières années mais nul n’en tient compte, les céréaliers sont toujours jugés comme des empoisonneurs, c’est tout simplement ahurissant !»
En présentant Laurent Vittoz, son futur successeur chez Cérévia, Robert Bilbot est toutefois resté optimiste pour la suite des évènements : «notre région a tout pour réussir, j’en suis certain. Le gros travail de demain sera la réorganisation de la collecte. Les coopératives s’unissent déjà dans cet objectif. Il nous faut progresser dans les coûts, notamment de transports et inventer des choses pour se couvrir au mieux des aléas du marché».
Ce dernier est «de plus en plus complexe» selon Robert Bilbot: «Le prix du blé, par exemple, n’est plus une valeur nette. Il est devenu un support. Aujourd’hui, il est le support d’une prévision géopolitique si l’on considère le cas de la Russie. La situation est catastrophique, au bord de la panique et cette situation nous interpelle. Beaucoup d’autres paramètres interviennent dans les marchés et l’élaboration des prix des céréales avec notamment le cours du pétrole. A ce sujet, qui aurait prévu la baisse du baril il y a six mois ? C’est vraiment très compliqué».
Pour Jacques De Loisy, ce marché des matières premières agricoles est «de plus en plus capricieux»: «Il y a de quoi s’inquiéter au vu des événements climatiques, politiques et même monétaires. Les agriculteurs doivent se prémunir et contacter leur organismes stockeurs pour faire le point sur leur position pour envisager 2015. Si nous sommes dans une bulle, celle-ci pourrait bien éclater avant le printemps».
Le président de la commission FDSEA évoque les spéculations sur le rouble et «l’inquiétante attitude de Poutine» : «à mon avis, tout est possible pour l’an prochain. La volatilité des prix pourrait s’accroître davantage».
Départ en retraite
Robert Bilbot, qui fera valoir ses droits à la retraite en début d’année, a profité de cette réunion pour retracer la «métamorphose» de l’agriculture depuis son installation à Lucenay-le-Duc: «les évolutions ont été très nombreuses et ce n’est pas fini. Je m’affole quand je vous entends parler d’environnement ou autres dossiers du même type. Cette tournure des évènements n’est pas la bonne, car la notion de production est totalement oubliée. Faut-il un gros clash mondial pour que nos représentants se rendent compte de la situation dans laquelle ils nous amènent? Je pense malheureusement que oui... Le monde agricole a fait des efforts considérables ces dernières années mais nul n’en tient compte, les céréaliers sont toujours jugés comme des empoisonneurs, c’est tout simplement ahurissant !»
En présentant Laurent Vittoz, son futur successeur chez Cérévia, Robert Bilbot est toutefois resté optimiste pour la suite des évènements : «notre région a tout pour réussir, j’en suis certain. Le gros travail de demain sera la réorganisation de la collecte. Les coopératives s’unissent déjà dans cet objectif. Il nous faut progresser dans les coûts, notamment de transports et inventer des choses pour se couvrir au mieux des aléas du marché».