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Charolais

Cap sur Semur-en-Auxois

Les concours d’automne sont lancés depuis Avallon le 22 octobre. Rencontre avec un éleveur de Côte d’Or en pleine préparation du rendez-vous semurois.
Par Aurélien Genest
Cap sur Semur-en-Auxois
Thibaut Malnoury, fidèle à Semur, a réalisé une très belle performance à Avallon.
Le concours de Semur-en-Auxois prépare sa 57ème édition. Très attendu chaque année par les éleveurs, le seul évènement côte d’orien reconnu par le Herd Book Charolais se déroulera mercredi 16 et jeudi 17 novembre sous le hall de l’agriculture. Les plus beaux spécimen de la race Charolaise seront une fois encore présents et viendront de cinq départements. Thibaut Malnoury, éleveur à Recey-sur-Ource, fait partie des exposants inscrits comme tous les ans. Il s’agira de sa deuxième sortie de l’année après celle d’Avallon, couronnée d’un résultat exceptionnel avec trois prix d’honneur, trois premiers, un deuxième et un troisième prix remportés avec cinq bêtes. L’éleveur de 34 ans se déplacera à Semur avec six veaux et trois taureaux, avec l’espoir de briller à nouveau et vendre un ou plusieurs animaux. Sa troisième et dernière sortie de 2016 sera le concours de Moulins début décembre où Thibaut Malnoury emmènera Mojito, l’un de ses prix d’honneur obtenu à Avallon.
Installé depuis 2008 au Gaec de Saint-Roch, Thibaut Malnoury est un grand passionné de génétique et sa participation au concours semurois était une «évidence» : «J’ai à cœur de participer à chaque édition pour plusieurs raisons. Il y a tout d’abord une très belle compétition entre les animaux. Reconnu au HBC, le palmarès de Semur offre de belles répercussions. Nous nous retrouvons également entre collègues éleveurs et c’est toujours très intéressant sur le plan convivial, même si la crise agricole sera forcément abordée à un moment ou à un autre». Présent à la dernière assemblée générale de la Fédération Charolaise de Côte d’Or, Thibaut Malnoury a assisté à un exposé présentant la baisse d’effectifs enregistrée depuis plusieurs années dans les manifestations d’élevage. «C’est malheureusement le reflet de la conjoncture et cette tendance est constatée un peu partout. J’espère qu’il y aura encore assez d’animaux cette année, c’est beaucoup mieux pour tout le monde et aussi pour la compétition».

Combien de ventes ?
L’aspect commercial est aussi «capital» dans un événement de ce type : «j’avais une bête à vendre à Avallon et j’ai trouvé un acheteur. J’espère vendre également à Semur, même si on sent que l’année est vraiment difficile pour tout le monde. Les éleveurs font de plus en plus attention à leurs investissements, ce qui se comprend facilement. J’espère que la situation ne va pas trop tarder à se débloquer car plus les années passent et plus les difficultés se ressentent. Pour que l’horizon de l’élevage s’éclaircisse enfin, il faudrait que les producteurs arrivent à vivre de leur métier. La solution selon moi ? Que nos intermédiaires se prennent un peu moins de marges. Les éleveurs vivraient beaucoup mieux avec quelques centimes en plus et des charges moins conséquentes».