Vendanges
C’est parti !
Les vendanges 2016 ont débuté un peu partout dans le département, mais la grêle et les gelées du printemps ont fragilisé les vignes et dans les secteurs les plus touchés, il faudra se passer de la machine et cueillir à la main
Lové dans sa cuvette ouatée de brouillard, le village d’Irancy s’éveille doucement en ce lundi matin. Il est 7h30 et en haut de la rue Soufflot, quelques rires fusent d’une maison et s’échappent dans la cour. Claquement de bises autour du café fumant, saluts amicaux... L’heure est aux retrouvailles pour la famille Richoux qui accueille son équipe de vendangeurs. Des habitués pour la plupart, qui au fil des années, ont pris leurs marques et ne cachent pas le plaisir de retrouver une ambiance bon enfant, où l’humain a encore sa place. Mais la grêle et les gelées sont passées par là et l’équipe sera réduite cette année, explique Thierry Richoux : «une petite vingtaine, contre 35 personnes d’habitude. Faut dire qu’ici, on a pas mal trinqué, avec une moyenne de rendement estimée à 10 hl, à peine 10 à 20 % d’une récolte normale». Le chantier de collecte s’en trouvera forcément modifié : «ici tout est ramassé en bac, mais comme on passera moins de temps à vider les seaux, le tri du raisin ne se fera que le soir, là où en temps normal, ils sont 5 ou 6 à s’en charger dans la journée». Bientôt l’heure de grimper dans les camionnettes. Prudente, Josette emporte avec elle une tenue de rechange, dans le cas où la pluie serait de la partie. Bientôt un quart de siècle que cette retraitée habitant Cravant, fait les vendanges au Domaine : «la maison est comme l’ambiance, elle est bonne !» Pierre, un autre fidèle, a pris un peu d’avance sur tout le monde et a déjà “quelques” grappes à son actif : «j’arrive de Lugny, dans le maconnais, où je viens de terminer les vendanges, après celles en Côtes du Rhône et à Orange. Je suis chaud !» Seuls «petits nouveaux» cette année, Alain et Dominique, un couple de jeunes retraités qui, faute d’entrainement, ont pour atout d’être de grands sportifs. Cela aura t-il une incidence sur le mal de dos...? Réponse dans quelques jours !
Il est 8 heures. Les bacs sont en place et attendent les premiers seaux, pendant que les vendangeurs vont se positionner dans les rangs. Chacun le sien, chacun sa vendangette ! Les feuilles «pissent» de l’eau, brouillard oblige et la terre colle aux bottes : «qui est-ce qui a fait ce bout là, il y reste encore un peu de raisin...?» Il sera rare cette année, toute grappe vaut son pesant d’or et Thierry veille au grain... C’est le cas de le dire !
Une année de challenges
De l’autre côté de la rivière, à Escolives, Benjamin Borgnat a fait ses comptes lui aussi : «on devrait se retrouver avec une collecte réduite de deux tiers» Déjà une semaine que le jeune vigneron a ouvert le bal des vendanges. Elle s’annoncent difficiles cette année : «entre le verjus et ce qui est sec, on peut se retrouver avec trois générations de raisin sur un même lieu et là où on était habitué à régler une machine pour vendangermécaniquement, on sera sans doute amenés à effectuer plusieurs passages pour faire le tri,en alternant machine et vendanges à la main...» D’autant que les parcelles sont hétérogènes, avec à certains endroits relativement épargnés par la grêle, des raisins précoces présentant une belle maturité et sur d’autres, frappés de plein fouet, un retard occasionné par le choc physiologique subi par la vigne : «il faudra dans la mesure du possible, vinifier séparément, quitte à assembler après, mais on sent qu’il y a un potentiel malgré tout». Ici aussi, plus de surfaces seront vendangées manuellement car les bois, ont été fragilisés, hypothéquant la taille de l’hiver prochain : «sur des vignes grêlées, la machine a l’inconvénient de faire de la casse car les branches sont plus fragile. Un petit surcroit de travail aujourd’hui, mais qui nous évitera une grosse surcharge de travail plus tard. Mais on sait déjà que ce sera une année de challenges !»
Il est 8 heures. Les bacs sont en place et attendent les premiers seaux, pendant que les vendangeurs vont se positionner dans les rangs. Chacun le sien, chacun sa vendangette ! Les feuilles «pissent» de l’eau, brouillard oblige et la terre colle aux bottes : «qui est-ce qui a fait ce bout là, il y reste encore un peu de raisin...?» Il sera rare cette année, toute grappe vaut son pesant d’or et Thierry veille au grain... C’est le cas de le dire !
Une année de challenges
De l’autre côté de la rivière, à Escolives, Benjamin Borgnat a fait ses comptes lui aussi : «on devrait se retrouver avec une collecte réduite de deux tiers» Déjà une semaine que le jeune vigneron a ouvert le bal des vendanges. Elle s’annoncent difficiles cette année : «entre le verjus et ce qui est sec, on peut se retrouver avec trois générations de raisin sur un même lieu et là où on était habitué à régler une machine pour vendangermécaniquement, on sera sans doute amenés à effectuer plusieurs passages pour faire le tri,en alternant machine et vendanges à la main...» D’autant que les parcelles sont hétérogènes, avec à certains endroits relativement épargnés par la grêle, des raisins précoces présentant une belle maturité et sur d’autres, frappés de plein fouet, un retard occasionné par le choc physiologique subi par la vigne : «il faudra dans la mesure du possible, vinifier séparément, quitte à assembler après, mais on sent qu’il y a un potentiel malgré tout». Ici aussi, plus de surfaces seront vendangées manuellement car les bois, ont été fragilisés, hypothéquant la taille de l’hiver prochain : «sur des vignes grêlées, la machine a l’inconvénient de faire de la casse car les branches sont plus fragile. Un petit surcroit de travail aujourd’hui, mais qui nous évitera une grosse surcharge de travail plus tard. Mais on sait déjà que ce sera une année de challenges !»