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Viticulture

C’est du propre

La Côte d’Or compte deux nouvelles plateformes de lavage collectif. Les aires de Pernand-Vergelesses et Corgoloin/Comblanchien ont été inaugurées il y a quelques jours.
Par Aurélien Genest
C’est du propre
La structure de Pernand est opérationnelle depuis l’été dernier.
De six, elles viennent de passer à huit. Et dans quelques temps, elles seront onze... Les aires de lavage collectif fleurissent dans le département. Soucieux de protéger les milieux naturels, de réduire l’utilisation des pesticides et de préserver les ressources en eau, les viticulteurs prennent les choses en main. «J’en avais marre de voir des eaux de ruissellement dans le village» confie Françoise Arpaillanges, présidente du syndicat de l’aire de lavage de Pernand. La nouvelle plateforme multifonctionnelle de sa commune, d’un montant de 260 000 euros hors taxes (subventionné à 80%) ravit déjà ses trente utilisateurs venant de Beaune, Échevronne, Ladoix-Serrigny, Aloxe-Corton et donc Pernand-Vergelesses. «En plus de la récupération et du traitement des produits phyto, nous avons un système de vannes très perfectionné qui permet de laver les charrues et les machines à vendanger» indique la viticultrice, qui tient à remercier les acteurs de la protection des bassins versants concernés (Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, le Conseil général et la Chambre d’agriculture). Les propos tenus par Émilie Pansiot, présidente du syndicat viticole de Corgoloin/Comblanchien, étaient au diapason : «Les travaux viennent de se terminer et résultent d’une  volonté du terrain d’obtenir de bons résultats en termes de qualité de l’eau, environnement et mises aux normes. Seize viticulteurs sont concernés par cette aire qui a couté 161 000 euros hors taxes, eux aussi subventionnés à hauteur de 80%». Lors de cette double inauguration du 6 février, la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or, animatrice du programme de réduction des pollutions viti-vinicoles, a fait la présentation de résultats très concluants : près de 95% des effluents vinicoles sont aujourd’hui traités (contre 48% en 2009), 43% des domaines équipés d’un pulvérisateur adhérent à une aire de lavage collective et 40% des viticulteurs pratiquent désormais la réduction de dose.