Engraissement
Bonnes bêtes en production
Un éleveur nous reçoit sur son exploitation à quelques jours de la fête du Bœuf de Créancey.
Le concours de boucherie de Créancey approche. Sa deuxième édition se déroulera samedi 23 avril en matinée au pôle agricole. Cette Fête du Boeuf, nouvelle formule de l’ancien concours du Bœuf de Pâques de Dijon, fera probablement le plein comme l’an passé. Albert Billaut, engraisseur à Meursanges à une dizaine de kilomètres de Beaune, fait partie des premiers éleveurs inscrits. Ce Côte d’orien de 56 ans n’a pas mis longtemps à retourner son dossier d’inscription début mars à la Chambre d’agriculture : «Les places en bovins sont limitées à 140, j’ai retourné mon coupon dans la foulée afin d’éviter toute mauvaise surprise !». Albert Billaut est un grand habitué des concours et n’aurait manqué ce rendez-vous sous aucun prétexte: «j’ai contracté le virus étant tout petit : avec mon oncle qui était engraisseur lui aussi, nous allions sur tous les concours de la région. C’est devenu et resté une habitude pour moi depuis mon installation il y a 25 ans». L’éleveur ne manque aucune occasion ou presque de sortir ses animaux lors de ces rassemblements professionnels. Saulieu, Dijon (et maintenant Créancey), Charolles, Saint-Christophe-en-Brionnais, et même Autun le mois dernier... L’agenda d’Albert Billau est très garni. La qualité de ses bêtes lui permettent de briller et de remporter bon nombre de distinctions dont le prestigieux prix Vallée à Dijon en 1998 et 1999, tout comme quatre prix de championnat à la Fête du Charolais à Saulieu.
Fort développement musculaire
«Faire de bonnes bêtes» est la grande passion d’Albert Billaut, lui qui en a régulièrement 80, 85, voire 90 en roulement sur son exploitation. L’éleveur les sélectionne puis se les procure dans plusieurs élevages, à un âge compris entre 18 et 24 mois. «Par habitude là aussi, je me rends principalement chez des éleveurs de Saône-et-Loire, département d’où je suis originaire» indique l’engraisseur. Ses bêtes sont élevées au moins un an sur son exploitation, en attendant leur finition. Albert Billaut, en compagnie de son associé Olivier Despratx, s’attache à obtenir le développement musculaire possible et recherche une finesse de viande optimale. L’engraisseur utilise de l’aliment complet à base tourteaux de lin, pulpes de betteraves, luzerne et céréales de la ferme. Le Côte d’orien vend la majorité de sa production à Clavière Viandes et ne sort en concours qu’avec des bêtes de trois ans : «c’est à cet âge que les bovins terminent leur croissance. A un âge plus précoce, ce n’est pas intéressant» précise t-il.
Quels résultats samedi ?
Albert Billaut, qui fera le déplacement avec quatre de ses génisses, fait part de son enthousiasme à se rendre à Créancey, là où il avait présenté trois bêtes l’an passé. Toutes vendues, celles-ci avaient obtenu deux premiers prix et un deuxième prix : «j’avais bien aimé cette première édition. Créancey, ça n’a rien à voir avec Dijon... Il était temps que l’on quitte le Parc des Expositions dont le hall est beaucoup trop grand pour recevoir ce genre d’évènement. De plus, il était très difficile de se garer au centre-ville. Cette nouvelle Fête du Bœuf attire bien plus de monde du milieu agricole. C’est un petit concours sympathique avec une très bonne ambiance. La première édition a été très bien organisée et j’en ai d’ailleurs fait part aux organisateurs, de nombreux participants pensent comme moi. La seule chose qui n’allait pas en 2015 était la date retenue, bien après Pâques. Ce sera encore le cas cette année, mais nous nous rapprochons du mois de mai et de ses jours fériés.... Nous verrons bien ce qu’il en est, on ne peut jamais savoir à l’avance».
Les prix ne bougent pas
La dernière sortie d’Albert Billaut en concours date du mois dernier à Autun. Sa génisse de trois ans, d’un poids exceptionnel de 632 kg, avait obtenu un premier prix. Pour l’anecdote, l’animal s’était retrouvé pour les fêtes de Pâques dans les rayons d’Intermarché de Nuits-Saint-Georges. La deuxième bête présentée par le Côte d’orien était un bœuf de 706 kg qui remporta lui aussi un premier prix. Malgré ces deux performances, Albert Billaut ressenti facilement la morosité du marché : «un certain nombre d’animaux n’ont pas été vendus à Autun. Le contexte de la viande n’est pas très florissant en ce moment. Le prix des aliments est élevé et tarde à baisser après la chute du prix des céréales, cela nous fait particulièrement mal. La consommation de viande, elle, bat de l’aile, et il y aussi de la viande qui rentre d’ailleurs... Toutes ces difficultés s’ajoutent entre elles. Les prix des animaux vendus en concours ne changent pas et stagnent. Ils n’ont pas évolué depuis mon installation, c’est dire...».
Restauration charolaise le midi, renseignements : 03 80 90 68 80.
Fort développement musculaire
«Faire de bonnes bêtes» est la grande passion d’Albert Billaut, lui qui en a régulièrement 80, 85, voire 90 en roulement sur son exploitation. L’éleveur les sélectionne puis se les procure dans plusieurs élevages, à un âge compris entre 18 et 24 mois. «Par habitude là aussi, je me rends principalement chez des éleveurs de Saône-et-Loire, département d’où je suis originaire» indique l’engraisseur. Ses bêtes sont élevées au moins un an sur son exploitation, en attendant leur finition. Albert Billaut, en compagnie de son associé Olivier Despratx, s’attache à obtenir le développement musculaire possible et recherche une finesse de viande optimale. L’engraisseur utilise de l’aliment complet à base tourteaux de lin, pulpes de betteraves, luzerne et céréales de la ferme. Le Côte d’orien vend la majorité de sa production à Clavière Viandes et ne sort en concours qu’avec des bêtes de trois ans : «c’est à cet âge que les bovins terminent leur croissance. A un âge plus précoce, ce n’est pas intéressant» précise t-il.
Quels résultats samedi ?
Albert Billaut, qui fera le déplacement avec quatre de ses génisses, fait part de son enthousiasme à se rendre à Créancey, là où il avait présenté trois bêtes l’an passé. Toutes vendues, celles-ci avaient obtenu deux premiers prix et un deuxième prix : «j’avais bien aimé cette première édition. Créancey, ça n’a rien à voir avec Dijon... Il était temps que l’on quitte le Parc des Expositions dont le hall est beaucoup trop grand pour recevoir ce genre d’évènement. De plus, il était très difficile de se garer au centre-ville. Cette nouvelle Fête du Bœuf attire bien plus de monde du milieu agricole. C’est un petit concours sympathique avec une très bonne ambiance. La première édition a été très bien organisée et j’en ai d’ailleurs fait part aux organisateurs, de nombreux participants pensent comme moi. La seule chose qui n’allait pas en 2015 était la date retenue, bien après Pâques. Ce sera encore le cas cette année, mais nous nous rapprochons du mois de mai et de ses jours fériés.... Nous verrons bien ce qu’il en est, on ne peut jamais savoir à l’avance».
Les prix ne bougent pas
La dernière sortie d’Albert Billaut en concours date du mois dernier à Autun. Sa génisse de trois ans, d’un poids exceptionnel de 632 kg, avait obtenu un premier prix. Pour l’anecdote, l’animal s’était retrouvé pour les fêtes de Pâques dans les rayons d’Intermarché de Nuits-Saint-Georges. La deuxième bête présentée par le Côte d’orien était un bœuf de 706 kg qui remporta lui aussi un premier prix. Malgré ces deux performances, Albert Billaut ressenti facilement la morosité du marché : «un certain nombre d’animaux n’ont pas été vendus à Autun. Le contexte de la viande n’est pas très florissant en ce moment. Le prix des aliments est élevé et tarde à baisser après la chute du prix des céréales, cela nous fait particulièrement mal. La consommation de viande, elle, bat de l’aile, et il y aussi de la viande qui rentre d’ailleurs... Toutes ces difficultés s’ajoutent entre elles. Les prix des animaux vendus en concours ne changent pas et stagnent. Ils n’ont pas évolué depuis mon installation, c’est dire...».
Restauration charolaise le midi, renseignements : 03 80 90 68 80.
Le mot du président
Jean-Louis Brazey, président de l’association pour la promotion des animaux de boucherie de haute qualité, vient de faire le point sur les inscriptions: 143 bovins seront en lice le 23 avril. «D’un point de vue organisationnel, tout se présente plutôt bien» assure l’éleveur saône-et-loirien. Son analyse est toute autre en abordant la conjoncture «très mauvaise» du moment : «les derniers concours du printemps ont été décevants dans l’ensemble. Les rendez-vous d’Autun, Romenay, Varennes, Montluçon et bien d’autres n’ont pas été exceptionnels, loin de là. Je ne sais pas ce que donnera Créancey, j’espère que la situation va vite se décanter. Je ne m’attends pas à un miracle pour autant car la situation évolue guère dans le monde de la viande. La date retenue pour la Fête du Boeuf fait dire beaucoup de mots... Il faut tout d’abord rappeler que le concours du Bœuf de Pâques n’aurait pas pu avoir lieu cette année si nous étions restés à Dijon, faute de moyens. Le concours du Boeuf de Pâques attirait moins d’exposants et les ventes baissaient, sans parler du difficile accès au Palais des Congrès.... Il fallait donc changer et nous avons choisi la journée de samedi pour notre nouveau concours, en considérant une plus grande disponibilité des acteurs en comparaison à un dimanche. Il n’y avait guère de choix dans les dates car il faut savoir qu’entre le 1er et le 15 mars, pas moins de 17 concours se déroulent en France. Une organisation en février n’était pas intéressante, ce mois est peu propice à un nombre satisfaisant d’exposants. A Dijon, il faut savoir très peu de bêtes étaient réellement tuées et consommées pour Pâques alors que nous nous réunissions pourtant quinze jours avant cette fête. Les bêtes, en principe, ne se tuent pas la semaine qui suit le concours. Pour notre organisation du 23 avril, cela voudrait donc dire qu’aucune ne serait tuée avant le 1er mai. Si l’on considère un passage de 8 à 10 jours dans les frigos, nous nous positionnons parfaitement pour les jours fériés du mois de mai, même s’il n’y a pas de pont. Nous nous sommes réunis plusieurs fois pour décider de cette date, j’ai été bien entouré par les membres de l’association pour décider, avec l’appui d’anciens bouchers».