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Inondations

« Bis repetita »... et toujours les mêmes effets

En matière d’inondation les années se suivent et se ressemblent, le printemps 2015 ramène les mêmes interrogation quant à la gestion des afflux d’eau.
Par Ma signature
« Bis repetita »... et toujours les mêmes effets
Après les dernières inondations, l’heure est au recensement des dégâts sur les cultures, les prairies et le bétail. Face à cette situation aussi imprévue que dommageable pour les productions animales et végétales, la FDSEA de l’Yonne a diligenté une enquête auprès de ses adhérents afin d’établir un état des lieux des dégâts. L’important dans un premier temps étant d’évaluer l’impact de ces nouvelles inondations sur les terres submergées des exploitations icaunaises touchées. Un questionnaire a été ainsi envoyé à tous les adhérents. Une rencontre est aussi prévue avec le président du Sirtava la semaine prochaine et le contact est pris avec VNF. Comme le dénonce Gilles Robillard dans son édito, il est temps que ceux qui sont aux manettes se mouillent aussi et mettent en place les mesures indispensables pour que les dégâts imputables à ces excès d’eau cessent.

La goutte d’eau qui fait déborder la rivière !

Les années se suivent et malheureusement se ressemblent. 2012, 2013, 2015…Les rivières n’ont pas réussi à évacuer une centaine de millimètres de pluies. Des prés inondés, des vaches dans l’eau et des cultures noyées deviennent une habitude en ce mois de mai. Mois de mai pourtant souvent attendu par les éleveurs car théoriquement les bêtes étant au pré, paisibles, il y a moins d’interventions à faire. Mais non ! Cette année encore, le bal des bétaillères va reprendre pour enlever des vaches des prés où l’herbe souillée par l’eau terreuse n’est plus consommable. Qu’allons-nous faire de cette herbe inutilisable ? Où Allons-nous retrouver des prés à faucher pour l’hiver prochain ?
Franchement, 100mm de pluies pour inonder des centaines d’hectares, comment peut-on en arriver là ? Doit-on craindre à chaque averse ? Il paraît inconcevable d’arriver à de telles crues pour des pluies soutenues, certes, mais qui n’ont rien d’un déluge. Que se passerait-il si nous avions les pluies du sud de la France ? Il est temps de demander des explications et d’obtenir des réponses. Et surtout il faut mettre des mesures en place pour que de tels phénomènes cessent. Pourquoi les éleveurs n’ont-ils pas été prévenus ? Les rivières sont-elles assez entretenues ? La gestion des canaux, barrages, retenues est-elle coordonnée ? Qui indemnisera nos pertes cette année ? Les agriculteurs ne sont pas les assureurs de la ville de Paris. A ceux qui gèrent les affluents de la Seine, les terres agricoles et les économies des exploitations ne peuvent plus subir de telles pertes !
Gestion, entretien des cours d’eau doivent être menés en concertation avec la profession. Alors pour une fois, mouillez-vous !

Gilles Robillard, Secrétaire Général Adjoint FDSEA 89