Forum à la Chambre d'agriculture de Côte d'Or
Bio : des réponses concrètes aux agriculteurs
Revenus, débouchés, aides... La filière bio continue de progresser. Le forum sur l'agriculture biologique qui s'est déroulé à Dijon la semaine dernière l'a confirmé.

Les acteurs du développement de la bio ont invité les agriculteurs côte d'oriens la semaine dernière à Dijon. Leur but ? Leur faire découvrir les potentialités de l'agriculture biologique sur leur territoire. Le Sedarb, la Chambre d'agriculture de Côte d'Or, le Gab21, le Gerfab, Dijon Céréales et la Cocebi ont accueilli des agriculteurs conventionnels, et plus particulièrement ceux des bassins versants de l'Ouche et de la Tille. [I]«Dans un souci de préservation de la qualité de l'eau, ces deux bassins ont été choisis pour un projet de développement des surfaces céréalières en agriculture biologique financé par l'agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse»[i] explique Sarah Hassan, animatrice au Sedarb (Service de développement de l'agriculture biologique en Bourgogne). Ce premier forum concernait plus spécifiquement le système céréalier et sera suivi d'autres actions (visites de ferme, réunions techniques...) organisées avec les différents acteurs de la bio en Côte d'Or.
[INTER]Trois cents hectares en bio [inter]
Jean-François Cortot et Hervé Lallemant, du Gaec des Tours à Asnières-en-Montagne (canton de Montbard), sont venus faire part de leur expérience. Ils exploitent 300 hectares de céréales depuis 2001 et tirent un bilan positif de leur passage en bio : [I]«L'exploitation tourne plutôt bien. Je dirais mieux qu'en agriculture conventionnelle»[i] indique Jean-François Cortot. Pourquoi ce choix de la reconversion ? [I]«Je voulais faire évoluer l'exploitation, je voulais retrouver un peu plus de technicité, un peu plus d'agronomie. En plus, j'ai eu des problèmes de santé à une période donnée qui étaient probablement dus aux produits phytosanitaires»[i] poursuit Jean-François. Aujourd'hui, l'agriculteur se dit [I]«très satisfait»[i] et confiant en l'avenir : [I]«le bio est dans l'air du temps, la croissance ne fait qu'augmenter depuis les années 2003, 2004. En fait, en bio, on ne réinvente rien, on reprend les méthodes de l'après guerre»[i]. Son message en direction des agriculteurs qui hésitent à faire du bio est le suivant : [I]«il y a beaucoup moins de risques de faire du bio qu'avant. Les Chambres et les techniciens sont là pour nous aider. Il ne faut donc pas avoir peur de se lancer. Les filières sont de mieux en mieux organisées, c'est très favorable»[i].
[INTER]Marges brutes et débouchés intéressants[inter]
Au programme de la réunion : les principes techniques et agronomiques de la conduite des grandes cultures en bio, mais aussi la présentation d'une étude économique menée par Dijon Céréales et la Chambre d'agriculture. Celle-ci montre que les marges brutes en bio sont équivalentes voire supérieures à celles du conventionnel, notamment dans les systèmes céréaliers de plaine. Concernant les débouchés, Michel Ladérach de Dijon Céréales a tenu un discours optimiste, faisant part de plusieurs demandes [I]«de taille» : «Nous avons ouvert un partenariat avec des industriels allemands. Ces derniers ont besoin, chaque année, de 2 000 tonnes de soja. Cela sécurise encore plus le système bio. Rappelons bien sûr les 15 000 tonnes de blé liées au moulin d'Aiserey. Nous sommes aussi sur un projet légumes : nous convertissons une exploitation de 40 ha depuis le 1er novembre. Un schéma de production de légumes bio va être mis en place»[i]. A ces débouchés s'ajoute un projet de pain bio fabriqué à partir d'une farine bio [I]«de Bourgogne»[i] à destination de la restauration scolaire.
Concernant les aides 2011, le contexte est un peu moins [I]«sûr»[i]. Marion Morize, animatrice au Groupement des agrobiologistes de Côte d'Or, apporte des précisions :[I]«Il y aura des aides à la conversion mais nous ne connaissons pas encore leurs montants. On espère que le ministère nous dira rapidement ce qu'il en est, pour que les agriculteurs puissent prendre des décisions en connaissance de cause. Jusqu'en 2010, nous étions sur des MAE du deuxième pilier de la Pac. En 2011, nous basculons sur des aides directes du premier pilier»[i].
[INTER]Trois cents hectares en bio [inter]
Jean-François Cortot et Hervé Lallemant, du Gaec des Tours à Asnières-en-Montagne (canton de Montbard), sont venus faire part de leur expérience. Ils exploitent 300 hectares de céréales depuis 2001 et tirent un bilan positif de leur passage en bio : [I]«L'exploitation tourne plutôt bien. Je dirais mieux qu'en agriculture conventionnelle»[i] indique Jean-François Cortot. Pourquoi ce choix de la reconversion ? [I]«Je voulais faire évoluer l'exploitation, je voulais retrouver un peu plus de technicité, un peu plus d'agronomie. En plus, j'ai eu des problèmes de santé à une période donnée qui étaient probablement dus aux produits phytosanitaires»[i] poursuit Jean-François. Aujourd'hui, l'agriculteur se dit [I]«très satisfait»[i] et confiant en l'avenir : [I]«le bio est dans l'air du temps, la croissance ne fait qu'augmenter depuis les années 2003, 2004. En fait, en bio, on ne réinvente rien, on reprend les méthodes de l'après guerre»[i]. Son message en direction des agriculteurs qui hésitent à faire du bio est le suivant : [I]«il y a beaucoup moins de risques de faire du bio qu'avant. Les Chambres et les techniciens sont là pour nous aider. Il ne faut donc pas avoir peur de se lancer. Les filières sont de mieux en mieux organisées, c'est très favorable»[i].
[INTER]Marges brutes et débouchés intéressants[inter]
Au programme de la réunion : les principes techniques et agronomiques de la conduite des grandes cultures en bio, mais aussi la présentation d'une étude économique menée par Dijon Céréales et la Chambre d'agriculture. Celle-ci montre que les marges brutes en bio sont équivalentes voire supérieures à celles du conventionnel, notamment dans les systèmes céréaliers de plaine. Concernant les débouchés, Michel Ladérach de Dijon Céréales a tenu un discours optimiste, faisant part de plusieurs demandes [I]«de taille» : «Nous avons ouvert un partenariat avec des industriels allemands. Ces derniers ont besoin, chaque année, de 2 000 tonnes de soja. Cela sécurise encore plus le système bio. Rappelons bien sûr les 15 000 tonnes de blé liées au moulin d'Aiserey. Nous sommes aussi sur un projet légumes : nous convertissons une exploitation de 40 ha depuis le 1er novembre. Un schéma de production de légumes bio va être mis en place»[i]. A ces débouchés s'ajoute un projet de pain bio fabriqué à partir d'une farine bio [I]«de Bourgogne»[i] à destination de la restauration scolaire.
Concernant les aides 2011, le contexte est un peu moins [I]«sûr»[i]. Marion Morize, animatrice au Groupement des agrobiologistes de Côte d'Or, apporte des précisions :[I]«Il y aura des aides à la conversion mais nous ne connaissons pas encore leurs montants. On espère que le ministère nous dira rapidement ce qu'il en est, pour que les agriculteurs puissent prendre des décisions en connaissance de cause. Jusqu'en 2010, nous étions sur des MAE du deuxième pilier de la Pac. En 2011, nous basculons sur des aides directes du premier pilier»[i].
Conversions bio: le lait s'y met aussi
La Côte d'Or compte actuellement 250 fermes ou domaines bio, toutes productions confondues. [I]«Cette année, 40 fermes et domaines sont en reconversion»[i] signale Marion Morize, [I]«cela confirme la bonne tendance de l'année dernière où il y a eu une cinquantaine de conversion»[i]. Les vignerons sont toujours moteurs mais on assiste à un développement des conversions en polyculture élevage, notamment les exploitations laitières. [I]«Sept sont passées en bio au cours de l'année, grâce notamment à un partenariat pour la collecte entre Biolait et la coopérative laitière de Bourgogne»[i].