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Petits fruits

Bilan de la production 2011 de cassis à fruits

La chambre d'€™agriculture de Côte d'€™Or dresse le bilan de la campagne 2011 de production de cassis fruit.
Par CA21
Bilan de la production 2011 de cassis à fruits
Le cassis a été plutôt malmené durant la campagne, notamment à cause des conditions climatiques. Malgré tout, la production a pu répondre à la demande.
Après un débourrement en date normale, les températures du début de printemps ont occasionné une floraison précoce, abondante, et accélérée. Le stade F1 est atteint dès le 5 avril dans de nombreuses parcelles de Noir de Bourgogne, soit une douzaine de jours plus
tôt qu'€™en 2010 (année dans la
normale).
La catastrophe a été frôlée le 13 avril avec des températures légèrement négatives alors que le Noir de Bourgogne. était en pleine floraison. Si peu de dégâts directs sont observés, on peut supposer une fragilisation de certaines fleurs.
Par contre, l'€™important déficit pluviométrique, l'€™ensoleillement très élevé, l'€™air chaud et sec provoquent une importante coulure pour le Noir de Bourgogne, en particulier pour les fleurs en bout de grappe qui tombent dès le début de la nouaison faute d'€™avoir été fécondées. Ces fleurs avortées représentent environ les ¾ de la grappe. Il semble que le pollen du Noir de Bourgogne. n'€™ait pas eu suffisamment de vigueur sous ces conditions climatiques pour assurer la fécondation.
En mai, les prévisions sont très pessimistes car on constate une faible charge en fruits et une importante hétérogénéité des baies tant en taille qu'€™en stade. On craint alors la chute des plus grosses baies avant que les petites baies vertes aient atteint une maturité suffisante.

La charge en fruits étant faible, les pluies de juin et des températures sans excès ont finalement permis un grossissement de l'€™ensemble des baies et une homogénéisation de la maturité sans perte avant récolte.
Dans les parcelles de Noir de Bourgogne coplantées avec du Royal de Naples, cette dernière a souvent permis de compenser le très faible rendement du Noir de Bourgogne.
La faible charge en fruits et surtout les températures largement excédentaires d'€™avril à juin ont conduit à une maturité très précoce ; la récolte des Noir de Bourgogne a débuté dès le 15 juin pour se terminer fin juin, soit quinze jours plus tôt qu'€™une année précoce ; du jamais vu par les producteurs actuels.
Concernant les bioagresseurs, l'€™anthracnose s'€™est montré très discrète, voire absente (manque d'€™humidité). L'€™oÏdium s'€™est développé comme à son habitude avec autant d'€™intensité qu'€™en conditions climatiques normales; son contrôle en parcelles très sensibles reste un problème. Des chenilles de cheimatobies ont sévi sur inflorescences dans plusieurs parcelles nécessitant une intervention spécifique. La pression exercée par les pucerons a été identique à la normale.
Le désherbage est devenu problématique avec l'€™absence de produit pour compenser la disparition du dichlobénil.

Les tonnages recueillis varient entre 1 et 4 tonnes/ha pour la variété Noir de Bourgogne et permettent finalement d'€™honorer les contrats pluriannuels engagés avec les liquoristes. La qualité des fruits est bonne. Les Blackdown (25 % des surfaces) obtiennent des rendements au dessus de la moyenne. Variété moins fragile, sa floraison plus précoce a permis une nouaison complète avant les stress
climatiques.
Concernant le marché de la liquoristerie, les coopératives s'€™interrogent. Les volumes de 2011, pourtant inférieurs à la moyenne en Noir de Bourgogne, ont suffi à satisfaire les demandes.