Bienvenue dans la profession

Ils étaient plus d’une quarantaine de stagiaires à s’inscrire pour cette nouvelle session d’accessibilité au BPREA, dont six sous le statut d’apprenti. De l’aveu même du directeur du CFPPA, Frédéric Bellat, «un groupe dynamique, solidaire et agréable, avec pour la plupart un projet professionnel déjà bien abouti, à l’entrée même en formation» Auparavant, tous les candidats avaient été reçus au point Info de la Chambre d’agriculture, pour un entretien individuel personnalisé, «cela nous permet de vérifier la fiabilité de leur projet, d’apporter quelques conseils ou encore, d’adapter le parcours de la formation en fonction de leur projet».

Pour mémoire, le parcours de formation au BPREA se déroule sur 1 250 heures (dont 1 060 h en centre de formation et 190 h en stage entreprise), qu’il est possible de suivre soit sous statut «stagiaire en formation professionnelle» (financée par le Conseil Régional), le stagiaire étant rémunéré par le CR ou Pôle Emploi, soit dans le cadre d’un Congé Individuel de Formation (CIF), en contrat Pro, ou en contrat d’apprentissage (en partenariat avec le CFA de Champignelles). Diplôme de niveau IV, le BPREA donne accès à l’octroi des aides à l’installation.

Des projets bien définis
Ils étaient 25 nouveaux diplômés à venir chercher leur précieux sésame, lors d’une petite cérémonie conviviale organisée au CFPPA.

Avec pour chacun un projet déjà bien défini, à l’image de Laure, «j’étais Agent Territorial Spécialisé au sein d’une école maternelle. Issue du milieu agricole, mariée à un agriculteur, j’ai souhaité suivre cette formation pour le rejoindre sur l’exploitation et créer une activité de diversification en plantes aromatiques» Mariée à un éleveur, cette autre stagiaire a fait le choix de rejoindre elle aussi son conjoint sur l’exploitation : «j’étais infirmière et mon choix a été dicté avant tout pour privilégier notre vie familiale et vivre au plus près de nos deux enfants». Si Bénédicte a évolué plus jeune dans le milieu agricole, rien ne la prédisposait à rejoindre la profession : «à 20 ans, il me semblait que, peut-être parce que j’étais une fille, ce métier là n’était pas pour moi et je suis devenue employée administrative. L’idée est venue après et j’ai fait le choix de rejoindre moi aussi mon conjoint, sur l’exploitation céréalière familiale, en Pays d’Othe».

Si tous jugent positivement le contenu de la formation au BPREA, un seul regret pour certains : «en un an, on n’a vraiment pas le temps de s’ennuyer. C’est très intense et ça va très très vite, parfois même un peu trop vite !»
Dominique Bernerd