Élections municipales
Bientôt aux urnes
Les Côte-d’oriens élisent leurs conseillers municipaux les 15 et 22 mars prochains. Un agriculteur, maire d’une commune du Châtillonnais, évoque ce double rendez-vous.

Les élections municipales approchent à grands pas, les résultats du premier tour seront connus dans moins de deux mois. Malgré cet agenda de plus en plus restreint, un nombre non négligeable de maires ne savent toujours pas s’ils rempilent ou non pour un nouveau mandat de six ans. C’est notamment le cas d’Olivier Gallien, premier édile d’Oigny (36 habitants), petite commune à moins de dix kilomètres de Baigneux-les-Juifs. Cet exploitant producteur céréalier bio aux multiples «casquettes» professionnelles (président du service de remplacement de Côte-d’Or, de la commission emploi de la FDSEA et du groupement d’employeurs Agri-Ressources 21) livre son ressenti et aborde les différentes facettes de ses fonctions.
Deux sans trois ?
Olivier Gallien terminera son deuxième mandat de maire dans quelques semaines, «J’ai donc débuté en 2008. À l’époque, je faisais déjà partie du conseil municipal depuis six ans. Je me suis lancé car j’aime réaliser des projets, c’est toujours passionnant. Par exemple, ici à Oigny, nous sommes en train de terminer la mise aux normes de l’assainissement. Un petit parc éolien pourrait également voir le jour d’ici deux ans». S’il souhaite poursuivre l’aventure, le Côte-d’orien de 54 ans, père de trois enfants, sait qu’il devra prendre une décision dans les tout prochains jours: «la date limite des inscriptions approche mais j’hésite encore. Aujourd’hui, je ne suis pas encore sûr de vouloir repartir dans mes fonctions. J’ai toujours pensé qu’il était important d’avoir un roulement à ce poste. Il est intéressant, dans bien des domaines, qu’il n’y ait pas toujours les mêmes personnes à la tête de quelconque organisme». Olivier Gallien ne met pas longtemps pour révéler la principale raison de son hésitation, une raison liée à l’installation de cinq éoliennes sur le territoire communal : «comme un peu partout, le sujet de l’éolien divise et notre commune n’échappe pas à la règle. Les discussions avec les opposants ne sont pas toujours simples. Dans tous les cas, elles sont très énergivores d’où l’intérêt, peut-être, de mettre une nouvelle personne à la tête de la commune pour mieux avancer sur ce dossier».
Nombreuses réunions
En général, les responsabilités de maire peuvent vite devenir «prenantes», comme l’explique Olivier Gallien : «il y a des tas de choses à faire dans une commune. Le travail ne manque pas si le conseil municipal est actif et a des idées en tête pour mener à bien des projets. Être maire , on l’entend souvent dire, est aussi de plus en plus difficile. Mais je suis très mal placé pour me prononcer sur ce sujet, car les problèmes sont beaucoup plus nombreux au sein de plus grandes communes. À mon échelle, je ressens tout de même un évolution ces dernières années. Par exemple, les administrés sont de plus en plus exigeants et beaucoup moins patients, les services qu’on nous demande doivent être réalisés tout de suite!» Le maire est régulièrement monopolisé et assure au minimum une permanence par semaine : «il y en a une à Oigny, tous les mois, et les autres chaque semaine à Baigneux, où le secrétariat a été regroupé. Nous avons aussi bon nombre de représentations de tout genre. Le suivi des dossiers, comme les deux principaux projets que j’ai précédemment évoqués, impliquent également des rendez-vous et des déplacements».
La dernière élection ?
Comme dans toute commune de moins de 100 habitants, sept conseillers devront être élus à Oigny les 15 et 22 mars. «Nous faisons actuellement le point sur celles et ceux qui se présentent ou non. Si tout n’est pas encore calé, je ne me fais pas de soucis pour qu’au moins sept personnes soient rapidement trouvées. Beaucoup de maires ne se représentent pas en France ? Je peux le comprendre mais je ne me fais pas trop de soucis pour les villes et villages où il y a un vivier d’habitants plus important qu’ici. Là ou il y du monde, je pense qu’il y aura toujours un maire.C’est en revanche beaucoup plus problématique dans les toutes petites communes. À mon avis, il y aura de plus en plus de fusions dans les prochaines années. Les fusions sont dans l’air du temps. Politiquement, on sent bien qu’on veut nous mener dans cette direction.. Il n’est pas impossible que ces élections à Oigny soient les dernières... Dans six ans, la donne aura peut-être beaucoup changé en France».
Deux sans trois ?
Olivier Gallien terminera son deuxième mandat de maire dans quelques semaines, «J’ai donc débuté en 2008. À l’époque, je faisais déjà partie du conseil municipal depuis six ans. Je me suis lancé car j’aime réaliser des projets, c’est toujours passionnant. Par exemple, ici à Oigny, nous sommes en train de terminer la mise aux normes de l’assainissement. Un petit parc éolien pourrait également voir le jour d’ici deux ans». S’il souhaite poursuivre l’aventure, le Côte-d’orien de 54 ans, père de trois enfants, sait qu’il devra prendre une décision dans les tout prochains jours: «la date limite des inscriptions approche mais j’hésite encore. Aujourd’hui, je ne suis pas encore sûr de vouloir repartir dans mes fonctions. J’ai toujours pensé qu’il était important d’avoir un roulement à ce poste. Il est intéressant, dans bien des domaines, qu’il n’y ait pas toujours les mêmes personnes à la tête de quelconque organisme». Olivier Gallien ne met pas longtemps pour révéler la principale raison de son hésitation, une raison liée à l’installation de cinq éoliennes sur le territoire communal : «comme un peu partout, le sujet de l’éolien divise et notre commune n’échappe pas à la règle. Les discussions avec les opposants ne sont pas toujours simples. Dans tous les cas, elles sont très énergivores d’où l’intérêt, peut-être, de mettre une nouvelle personne à la tête de la commune pour mieux avancer sur ce dossier».
Nombreuses réunions
En général, les responsabilités de maire peuvent vite devenir «prenantes», comme l’explique Olivier Gallien : «il y a des tas de choses à faire dans une commune. Le travail ne manque pas si le conseil municipal est actif et a des idées en tête pour mener à bien des projets. Être maire , on l’entend souvent dire, est aussi de plus en plus difficile. Mais je suis très mal placé pour me prononcer sur ce sujet, car les problèmes sont beaucoup plus nombreux au sein de plus grandes communes. À mon échelle, je ressens tout de même un évolution ces dernières années. Par exemple, les administrés sont de plus en plus exigeants et beaucoup moins patients, les services qu’on nous demande doivent être réalisés tout de suite!» Le maire est régulièrement monopolisé et assure au minimum une permanence par semaine : «il y en a une à Oigny, tous les mois, et les autres chaque semaine à Baigneux, où le secrétariat a été regroupé. Nous avons aussi bon nombre de représentations de tout genre. Le suivi des dossiers, comme les deux principaux projets que j’ai précédemment évoqués, impliquent également des rendez-vous et des déplacements».
La dernière élection ?
Comme dans toute commune de moins de 100 habitants, sept conseillers devront être élus à Oigny les 15 et 22 mars. «Nous faisons actuellement le point sur celles et ceux qui se présentent ou non. Si tout n’est pas encore calé, je ne me fais pas de soucis pour qu’au moins sept personnes soient rapidement trouvées. Beaucoup de maires ne se représentent pas en France ? Je peux le comprendre mais je ne me fais pas trop de soucis pour les villes et villages où il y a un vivier d’habitants plus important qu’ici. Là ou il y du monde, je pense qu’il y aura toujours un maire.C’est en revanche beaucoup plus problématique dans les toutes petites communes. À mon avis, il y aura de plus en plus de fusions dans les prochaines années. Les fusions sont dans l’air du temps. Politiquement, on sent bien qu’on veut nous mener dans cette direction.. Il n’est pas impossible que ces élections à Oigny soient les dernières... Dans six ans, la donne aura peut-être beaucoup changé en France».
Un village très agricole
Avec 36 âmes, Oigny fait partie des petites communes du département. Ce village du Châtillonnais est tout de même «loin de la queue du peloton», comme tient à le souligner Olivier Gallien: «j’ai souvenir qu’à l’époque, c’était Menesble, dans le canton de Recey-sur-Ource, qui était la plus petite commune de Côte-d’Or avec à peine une douzaine d’habitants. Cela a peut-être évolué, il faudrait vérifier. Des toutes petites communes, il y en a beaucoup dans le secteur, je pense notamment à Orret, tout proche d’ici, qui ne compte que 16 administrés». Oigny, malgré sa faible population, compte la bagatelle de cinq exploitations agricoles : «la proportion d’exploitants est importante, c’est vrai. Avec les agriculteurs, leurs épouses et leurs enfants, on peut dire que près de la moitié du village vit dans une ferme !» Quatre chefs d’exploitation du village font même partie du conseil municipal : «on dit toujours qu’il est important, voire même essentiel, que le monde agricole soit bien représenté au sein des conseils municipaux. C’est important pour la vie locale, nous pouvons nous libérer plus facilement que d’autres catégories professionnelles pour gérer certains dossiers. À Oigny, le monde agricole est majoritaire au sein du conseil».