Accès au contenu
Maïs semence

Bientôt 60 personnes dans le champ

Un agriculteur de Brazey-en-Plaine s’apprête à castrer son maïs semence, étape qui nécessite beaucoup de main d’œuvre.
Par Aurélien Genest
Bientôt 60 personnes dans le champ
Vincent Bonnefoy, devant des rangées mâles et femelles, a consacré 24 ha au maïs semence cette année.
Vincent Bonnefoy s’est laissé séduire par le maïs semence lors d’une réunion d’information proposée par Val Union. «J’avais déjà des échos plutôt positifs sur cette culture, j’ai décidé de me lancer lors de ce rendez-vous organisé fin 2013. Aujourd’hui, il s’agit de ma deuxième campagne» indique l’agriculteur de 29 ans. Le maïs semence a été l’une de ses rares cultures rentables l’an passé. Tous les voyants n’étaient pas forcément au vert : «son prix est indexé sur le maïs et ce dernier était particulièrement bas en 2014, ce n’était pas très favorable» poursuit le jeune exploitant de Brazey-en-Plaine. Destinée à produire des graines pour le maïs grain, une culture de maïs semence consiste à croiser deux espèces. Des rangées «mâles» viennent polliniser des rangées «femelles» qui donneront une graine avec les meilleures caractéristiques de chacune des deux espèces.
«Un travail conséquent du début à la fin. Un cahier des charges est imposé par les obtenteurs» souligne Vincent Bonnefoy, qui peut compter sur le soutien de techniciens de Val Union et Dijon Céréales. Plusieurs étapes sont d’ailleurs capitales :«Il y a tout d’abord l’implantation de la parcelle qui doit se faire en plusieurs passages. Dans mon cas, j’ai semé le 1er mai, bien plus tard que le maïs classique. Les semis femelles doivent être parfaitement réguliers. La préparation du sol est aussi très importante. Pour les mâles, l’irrégularité est souhaitée pour favoriser la pollinisation».
Un autre étape clé est l’épuration. Réalisée la semaine dernière, elle consiste à enlever tout ce qui n’est pas «standard» dans les rangées femelles. Les talles, les pieds qui ont trop peu ou trop poussé sont systématiquement arrachés. La castration est la troisième opération déterminante. A ce titre, près de soixante personnes devraient être mobilisées pour les 24 hectares de l’exploitation : «l’autofécondation des femelles ne doit pas se faire, les fleurs sont donc enlevées. Il faudra aller vite, ce sera une course contre la montre... Pour le recrutement et la mise à disposition de la main d’oeuvre, j’ai fait appel au groupement d’employeurs AgriRessources 21 de la FDSEA qui s’occupe de tout» termine le JA.